Linde KLINCKOWSTRÖM, raid Stockolm-Paris 1926

Il a demandé à un garçon, dans la foule nombreuse, de nous montrer une maison.

Dehors, la place, était occupée par des manèges, balançoires, toboggans stands à hot-dog et tout ce qui fait foire désormais.

Inquiets de perdre notre compagnon, et de rester seuls et perplexes, nous étions là au son d’une musique andalouse, de Valence, qui résonnait d’au moins vingt instruments différents.

Un homme bienveillant nous a demandé ce que nous voulions.

- La gendarmerie, a déclaré Matte, de désespoir.

Nous avons été emmenés à cet endroit où Matte, en pur charabia, a expliqué qu'elle était à la recherche d'une écurie pour moi.

Les gendarmes nous ont montré un café-billard de septième classe avec des écuries dans la cour.

J'avais un boxe et puis pour elle une pièce, sans fenêtres et d'une porte inaccessible.

- Ici, je ne te laisse pas seul, dit Matte.

- Il n’y a pas de voleur, ai-je dit.

- Oui, c'est bien pour ça ! - c'est parce que vous m'avez dit que si je vous étais volé, je reviendrais peut-être sous la forme de saucisson !

Matte me demandait s’il n’y avait pas de place pour elle là-bas.

Le gendarme secoua la tête ...

– A part cette chambre, aucune où vous pouvez rester !

Matte se leva et dit « peu importe », même si elle n'était pas du tout gâtée.

L’hôtesse et Matte grimpèrent au grenier par une échelle et allèrent dans une chambre dont les draps de lit étaient tels qu’ils avaient la couleur de la chemise de la reine Isabelle, qu’on appelle maintenant isabelle.

Elle a d'abord pris un steak au pub, entourée par les gens du marché, des gitans et d'autres types.

Un homme s'est approché et a demandé, en allemand, si elle pouvait être la Baronne Klinckowström.

Un homme s'est approché et a demandé, en allemand, si elle pouvait être la Baronne Klinckowström.

J’ai tressailli, dit Matte, quand j’ai entendu ici mon nom, mais l'homme a expliqué qu'il était chargeé par les tabloïds,de savoir si nous avions traversé la frontière aujourd'hui.

Maintenant, nous étions tout excités par cet intérêt pour nous et je lui ai parlé de notre voyage ensemble.

Quand, le soir, j'ai envoyé à la maison à Stafsund, comme d'habitude, un télégramme: «Heureux à Lierre", je ne pouvais pas m'empêcher de sourire.

Certains hommes l'ont escortée jusqu'àu boxe. Une lampe à pétrole pendue à un clou, on m'a donné un seau et et Matte tira de l'eau et ferma la porte de l'extérieur.

Matte se plongea dans la paille, sur le côté le plus court de la crèche.

Même tard dans la nuit, on entendait dans la salle de billard un petit bavardage à l'intérieur de la taverne et le bruit des rats mais comme personne ne se souciait de nous, je mets fin à prêter l’oreille pour la maîtresse.

Nous nous sommes réveillés aux grincements de la pompe du jardin.

Une heure plus tard, je scrutais, depuis le château, les régions riches de Malines à Bruxelles, dont nous pourrions, après plusieurs heures de marche, traverser la banlieue pour arriver tout juste à midi.

A Bruxelles, on brandissait dans toutes les maisons le drapeau bleu et jaune suédois ainsi que le drapeau belge noir-jaune-rouge.

- Hé Matte, ai-je dit, nous sommes déjà rendus à Paris ? ou bien, sinon, pourquoi cette attitude pleine de tact ?

Mon petit chat !- n’imaginez-vous rien ? ... nous sommes à Bruxelles, et ici vont se marier dans quelques jours, notre propre princesse suédoise, Astrid et leur prince héritier, Léopold et donc solennellement nous sommes accueillis.

- Une illusion brisée, comme d'habitude, pensais-je ! - et je marchai plus profondément dans les rues animées.

- Enfin brillait l’Hôtel Metropol, c’était écrit en or, à quelques pas de nous. Mais, pour y arriver, nous devions suivre le trafic et nous promener dans une énorme plantation, avant que nous soyions en face de la porte tournante.

– La sœur de Mattes, Thora Dardel, ou "voila" comme elle s’appelle elle-même, nous est soudainement apparue.

- Elle était un de mes collègues, parce que nous avions écrit dans le BVT et ,ici, elle était venue écrire à propos du mariage royal.

A la légation, nous avons appris que son mari avait commandé un boxe pour moi au-dessus de la carrière, alors, aussitôt, j'y ai déménagé, il était beaucoup plus digne pour moi que celui dans le parc sombre.

A Bruxelles, nous sommes restés dix jours.

Matte m'a dit comment ils l'avaient confondu avec Thora et lui avaient donné une carte de journaliste pour tout. Matte avait donc obtenu le droit de regarder toute la cérémonie princière.

On est passés par la forte densité de population en Belgique, où un village s’était développé comme un autre à seulement quelques kilomètres de distance.

Nous avons été accueillis dans pas moins de cinq villes.

Arrêt déjeuner : On nous a gardés dans un pâturage au cours d'une séance photo de mariés pour Matte. On ne parlait pas la langue, on n'a pas osé prendre certains plans.

Les routes étaient bonnes et nous avons rencontré un bon nombre de magnifiques vieux châteaux.

Les ruines de guerre ne sont pas si nombreuses la plus grande partie ayant été reconstruites.

J'ai fait une erreur de traduction, ci-dessus, une parmi tant d'autres probablement !

Frukostrasten höllo vi i en hage under en madonnabild, ty Matte,

"madonbild" : dessin de Marie, la madone et non pas photo de Marie ... quant à la langue (?) de cette staue de Marie, je pense que c'est de l'humour suédois !

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Tous les chevaux étaient de sang froid, mais de type costaud, fermé, avec beaucoup de masse, c’est à ça que le vrai cheval ardennais devrait ressembler.

Ici et en Hollande ils deviennent trop mous ou maigres et pas du bon type.

Encore de jeunes chevaux en grands troupeaux dans les pâturages.

Tard dans la soirée. Nous sommes arrivés à Paruwelz, mais nous avons compris que l'Hôtel de la Cornette est à quelques miles de là, juste à la frontière, dans le village de Bon Secours.

"Voilà" avait promis de nous y rencontrer là-bas, mais elle ne s'est pas présentée.

Après quoi, les autorités frontalières, nous attendaient depuis longtemps. Cependant, l'hôtel était informé et même que nous ne pouvions pas être sans un mot et sans le signalement de tous les bras et jambes. Je suis entré dans une stalle et j’ai obtenu ce dont j'avais besoin.

Le lendemain matin, "voila" est là et, encore une fois, une frontière est franchie - la dernière ... Mais, pour la première fois ce fut la dispute! Les Français voulaient qu’un vétérinaire m’examine et que Matte aille déposer mon estmation en douane.

Ils doivent d'abord savoir que pour elle je n'ai pas de prix!

Alors que les deux gardes-frontières belges, les propriétaires d'hôtel, et "voila", avaient déclaré leur opinion sans ambages : parce que ayan, passé trois pays et les autres n’avaient pasinterrompu le voyage, cela pourrait aussi aider.

«Voilà» leur avait ému les cœurs de toutes les façons et nous avons finalement pu nous faufiler et passer furtivement.

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Linde KLINCKOWSTRÖM, raid Stockolm-Paris 1926 - Page 5 Douane10

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4. Tilburg-Lierre 75,4
5. Lierre-Bryssel 38,7
15. Bryssel-Bon-Secours 75,4

Courage, on arrive, plus que 4 étapes :

16. Bon Secours-Valenciennes 19,0
17. Valenciennes-Peronne 67,5
18. Peronne-Senlis 88,0
20. Senlis-Paris 48

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Linde KLINCKOWSTRÖM, raid Stockolm-Paris 1926 - Page 5 Bon-se11

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Dans les bassins charbonniers, c'était comme d’aller sur une longue rue empierrée tout droit à travers les banlieues noires les plus pauvres.

Pas un arbre ou herbe verte n’apparaissait.

C’étaent les ravages de la guerre passée.

C’était la vue de la pauvreté et les maisons criblées de balles qui nous accueillaient.

Ce fut une courte marche aujourd'hui par Condé jusqu'à Valenciennes, avec une bonne écurie où j'ai été invité par un riche brasseur, parce que partout où nous allions nous étions reconnus par des gens sympathiques et recevions leurs voeux.

Bien avant que le soleil ne pense à se lever, nous dégagions.

Plus de trois miles vers Cambrai où nous nous jetions sur les terribles terrains de charbon noir, avec leurs pyramides de scories dans le fond.

Là, commencèrent les régions les plus désolées.

Aucun arbre n'avait été laissé : routes bordées de quelques souches brûlées, avec de vieilles ferrailles, des barbelés, des casques, des masques à gaz, des musettes, et des boîtes à grenades.

des boîtes à grenades.

Ces dernières posées généralement entassées comme pour un grand jeu de chamboule-tout vers la maison.

Dans les grandes plaines infinies de betteraves à sucre :les routes étaient impossibles pour moi, avec de la boue si profonde que je ne pouvais pas marcher sur le bord ni au milieu ou sur l'asphalte.

La première chose que j'ai faite a été de tomber en arrière sur le cul, mais ainsi, Matte était restée dessus, je suis tombé doucement.

Personne ne s’était fait le moindre mal - rapidement nous nous sommes repris et nous avons continué.

Très rarement nous avons rencontré des passants.

Les petits villages, noir, brisés semblaient déserts.

Mais comme ils étaient si pauvres et si détruits, il y avait toujours une lueur d'espoir qu'on en juge par les fleurs fraîches et l'herbe verte soignées avec amour.

Ce fut ensute le blanc Memorial érigé pour les personnes tuées à la guerre ...

C'était vraiment difficile de trouver un endroit convenable pour se reposer ici, et donc nous avons dû nous contenter de la première butte et seulement entre nous, quelques buissons et arbres fruitiers, pour s'arrêter sur une petite place le long de la route.

J'ai donné un coup de main à Matte pour ôter la selle.

L'herbe était humide et légère, mais le meilleur que j'aie brouté était une grenade qui restait coincée entre mes dents.

Heureusement, nous n'avions aucune idée du fait qu’elles fussent toujours dangereuses.

Deux fois, plus tard, nous avons vu et entendu des grenades qui explosaient se trouvant juste d’elles-mêmes dégoupillées.

Nous nous inquiétions beaucoup, mais on nous a dit plus tard qu'il se passait chaque jour des explosions de grenades.

Matte a commencé à étudier le site et a trouvé beaucoup de belles choses, comme des casques, masques à gaz, ressorts de matelas et autres déchets mélangés.

Nous avons compris que nous étions sur la base d'une maison balayée par la guerre.

Nous sommes allés ainsi 80 kilomètres, malgré la fatigue, à travers ces tristes contrées, où chaque parcelle gémissait sans cesse de la folie humaine.

Nous avons visité Péronne, une des villes qui ont subi le pire pendant la Première Guerre mondiale.

Bons-Secours (Belgique) - Valenciennes (France) : 19km
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Valenciennes - Péronne : 67,5km
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D'une pile de taudis "Voilà", en chef, a déclaré que c'était un hôtel.

Elle nous a suivis par une petite ligne de bus dans la ville pour nous aider avec la langue.

Plus tôt que d'habitude, le réveil a sonné à cinq heures, on a repris la route au clair de lune.

- Pauvre petit Katt (Castor), dit Matte, nous avons aujourd'hui la plus longue marche, il y aura un distance de 90 kilomètres jusqu’à Senlis où nous devrions être ce soir.

Demain tu te reposeras et alors Paris ne sera pas loin.

Péronne - Senlis : 88 km

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Le paysage était maintenant un peu plus varié - nous avons vu des arbres et le long des routes il y avait de longues avenues plantées d’arbres.

Souvent, il y avait huit à dix chevaux pour un attelage, tirant en ligne sur des charois énormes, ou ceux-ci étaient trainés par trois paires de bœufs noirs géants.

Oui, les petits trains ont parfois été conduits dans les champs, puis suivaient des chemins vers les usines de betteraves à sucre à Roye, à Estrées, à Saint-Denis, où ils étaient horriblement maltraités par l’acidité du feuillage.

Là où j’en suis maintenant, je voudrais demander à corriger mon impression terrible des vaches vues dans les différents pays que j’ai parcourus.

La Suède est dite un hygiénique et propre pays, mais cela dépend probablement des buttes de terre pour la plupart des grandes vaches, que j'ai rencontrées là-bas.

Pour l'Allemagne, nous serons d’accord aussi pour notre propreté, car j’ai vu les vaches à peu près aussi sales là-bas.

Aux Pays-Bas, cependant, qui est censé être vraiment coquet, ils attachaient aux cornes un ruban de soie bleu clair, déviant ainsi toute description de leurs conditions de saleté.

Mais, dans le sud, la France, qui n'est tout simplement pas réputé pour sa propreté, l'histoire c’est qu’il n’y est pas une seule vache sale.

Nous avons été surpris de voir combien elles étaient brillante et propres, même si de nombreuses fois les granges n’avaient pas eu le temps dese remettre en place, et que les animaux étaient couchés sur le sol nu à ciel ouvert.

Pas loin de Besson j’ai perdu un fer arrière.

Dans le village, nous avons entendu le bruit familier d’une remise et avons grillé l' étape jusque là-bas.

- Matte a réussi à m’étonner en donnant la main au maréchal pour lever mon pied arrière.

J'ai eu une nouvelle chaussure, mais au bout de trois miles j’en ai perdu une deuxième.

Comme les routes étaient mauvaises et difficiles, j’ai dû avoir une nouvelle chaussure, au village le plus proche où nous nous sommes arrêtés dans une forge.

Maintenant, nous étions tous les deux très fatigués et affamés, j'ai eu donc de l'avoine, pendant que Matte était assise à l'extérieur de la forge, sous un réverbère, pour voir si elle ne voyait pas venir "Voilà".

Elle avait promis de venir à notre rencontre.

Elle a encore tenu sa promesse, à l'intérieur d'une vieille bétaillère, dans les rues empierrées.

Ici, elle a expliqué, non sans une certaine fierté, qui nous étions ! Mais les villageois blasés ont trouvé que ce n’était pas vraiment une grosse affaire, parce que l’année dernière un gentleman était passé. Il descendait d'Amsterdam à Marseille !

Certes, il était à demi-fou (si il ne l’était pas complètement), mais sa femme gagnait leur vie en vendant des cartes postales de lui. C’est ce qu’ils ont dit pour consoler "Voilà".

Un mile a été effectué par la sombre Forêt d’Halatte jusqu’à Senlis.

Le chauffeur de "Voilà" a apparemment voulu montrer que son cheval était le plus rapide, il est reparti à plein galop dans les rues empierrées.

Matte a crié, mais en vain !

Quoi d'autre à faire que de se précipiter derrière et à côté pour gronder le pilote.

Elle l’a aidé à ralentir son élan.

Nous avons traversé la forêt dense dans l’obscurité et, quand elle s’est finalement éclaircie, une lueur rouge intense est apparue dans le ciel, au sud.

- C'est la lumière au-dessus de Paris, expliqua Matte, et nous avans lancé un grand cri à ce moment en voyant la lueur de notre but presque inaccessible.

Senlis-Paris : 48km

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Linde KLINCKOWSTRÖM, raid Stockolm-Paris 1926 - Page 5 Senlis10

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