Chapitre 12 : Un kilomètre à pied ça useuuux, ça useuuuuux !!!
Et voilà déjà une petite semaine de passée, rien de bien palpitant si ce n'est la redécouverte du jeu "Attrapes moi si tu peux".
Aaaaaah j'avais oublié cette joie intense de voir le fringuant destrier qui est le mien me dire que, non décidement, il n'est pas franchement pour le fait de se faire attrapper.
Pourtant j'était bien motivée jeudi soir aprés le boulot pour aller papouiller Zozo. J'arrive à déjouer les bouchons du soir sur la rocade, tout se déroule impeccablement. Il ne fait pas encore nuit quand j'arrive, oh joie !
Me voilà chaussée de mes merveilleuses bottes caca d'oie, la joie au coeur et le licol à la main, je pars patauger gaillardement dans la glaise pour aller attraper mon Zozo. Alto le chien de la pension est tout content de venir avec moi ... note pour moi meme : ne plus amener Alto dans le pré !
Maestro m'accueille l'oeil aimable, il fait meme une ébauche de pas vers moi ... petit bond dans le coeur, sonnez trompettes, resonnez musettes ce cheval est un amour !!! Oui mais voilà, Alto est là, Alto veut jouer, Alto est heureux, Alto saute à la tete de Maestro, Alto court aprés Maestro. AAAAAAAARGH !!! Inspiration, expiration, souffles ma fille, souffles ...
Dés le retour au calme, je retente une manoeuvre d'approche, re-ébauche de pas de la part de Zozo, re-concert de trompettes dans mon petit coeur guimauve de greluche, et tadaaaaam !!! Re- Alto ... re-belote ... souffles ma fille souffles, non les brochettes de Labrador c'est pas bon pas la peine de l'étriper mais pourtant je me laisserai bien tenter.
A partir de ce moment-là c'est mort, Maestro me ballade dans son grand (trop grand) pré, moi derrière je ne lache pas d'une semelle, du moins j'essaie, pataugeant vaillement en essayant de ne pas perdre une botte dans la bataille. Le cheval est tétu, sa greluche aussi, c'est la nuit qui aura raison de moi. Snif !
La couleur est donc annoncée pour le week-end à venir : expliquer à Zozo que finallement tourner en bourrique la greluche c'est bien plus fatigant que de mettre bien gentiment son petit nez coquin dans le zouli licol sans rechigner.
Vendredi aprés-midi, me voilà bien décidée à en découdre avec le petit Pimousse. Je fourbis mes armes avec soin : deux magnifiques pommes bien luisantes prêtes à dévoiler leur sex-appeal au récalcitrant. Alto n'est pas là, j'ai tout l'aprés-midi devant moi et mes bottes caca d'oie sont pressées de me prouver encore une fois que j'ai eu une merveilleuse idée de les acheter.
Sans surprise, Maestro me montre dés le début que le jeu de la veille etait bien à son gout et qu'il est prêt à retenter une nouvelle partie. C'est là qu'entre en jeu un nouveau trouble fete : le shetland qui sert à rien sauf à faire les poches. Je vous laisse imaginer le tableau : Maestro me trimballe au gré de ses envies, moi je suis sans m'éneeeeeeeerver pendant que le pick-pocket me colle au derrière (au propre comme au figuré d'ailleurs).
Règle du jeu : ne jamais courrir, suivre sans sourciller, s'arreter quand la Terreur des bacs à sable fait une pause et dégainer la pomme aguicheuse pour l'encourager à me rejoindre (et d'un coup de coude tout à fait fortuit eloigner la maquette poilue).
Un peu plus de 20 minutes plus tard, moyennant mes deux belles pommes, je décroche la victoire ! L'honneur est sauf !
Suite du programme : tentative de décrassage de Mossieur ... Glaise 1 - Etrille americaine 0, je pensais meme pas que c'etait possible de résister à l'etrille americaine !!! Nous partons nous consoler avec une belle ballade à pieds dans les vignes alentours.
Aaaaah les vignes alentours ! Son petit papy sympa, sa bache verte qui fait presque peur sauf aux Pouneys warriors ... et au bout de l'allée son accueil indelicat d'un propriétaire pas content de nous voir débarquer chez lui. Malheur à moi j'ai fait 4 mètres de trop sur la belle allée, j'ai passé la border line sans le savoir, le monsieur est po content et malgré mes plates excuses, bin oui aux dernières nouvelles je ne suis pas Mme Irma, je n'arrive pas à l'adoucir. Demi-tour donc, mon caniche équin à mes côtés en vouant à l'enfer ce mal-embouché.
Samedi, le ciel est bleu, bottes et pommes sont de nouveau de la partie. Je suis prete à en découdre une nouvelle fois. Je suis restée la veille sur un match nul 1-1 et je compte bien affirmer mon avantage ! Suprise, Zozo vient à ma rencontre, coeur de guimauve en déroute et trompettes rugissantes, le petit Pimousse a mis son bel habit d'ange. Maestro 1 - Greluche 2 gniaaark !!!
Par contre du côté de l'etrille c'est la déroute, la glaise est tenace malgré les bidons d'huile de coude déversés pour la combattre. Je pense qu'il va falloir me résoudre à ballader un pouney à demi-crotté jusqu'au printemps ! Nouvelle ballade en main, cette fois accompagnés par des nouveaux copains qui nous montrent les limites "à ne pas franchir si on veut eviter de se faire ramoner les oreilles".
Aujourd'hui, le scénario va etre sensiblement le meme. Petit ange, coeur guimauve, glaise victorieuse ... m'en fous Zozo est revenu à ma rencontre na !
Cette fois nous faisons une petite ballade en bord de route pour observer les réactions de Terminator. Ca se confirme c'est un warrior ! J'adoooore ! Ca ronfle un peu, eventuellement sert les fesses mais rien de plus. On finira par un petit trot en main le long des vignes ... elle était contente ma trottinette, je sens que les premieres foulées à allure supérieure en selle vont être ... hum ... dynamique.
Fin de la première semaine, qui sera marquée par la découverte d'une nouvelle blessure de guerre sur la fesse droite de Mossieur, ça tombait bien les bobos de la semaine d'avant commencaient à cicatriser. Albator n'a qu'à bien se tenir Maestro est entré dans la competition !!!
PS : mes parents sont passés nous voir, vous aurez donc quelques photos