Alexandra TOLSTOY, 4 amazones et la Route de la Soie.

Victoria (Wic) Westmacott, 24 ans, avait également étudié à Edimbourg où je l'avais rencontrée brièvement, Mouse et Lucy étaient toutes les deux ses très bonnes amies.

Alexandra Tolstoï, 25 ans, diplômée de l’Université d’Edimbourg en 1996. Fille de l’historien anglais Nicolas Tolstoy, grandement attirée par le romantisme de voyager à travers le territoire du Grand-Jeu ... .

En l'hiver 1997, nous avons eu notre première "réunion pour l’ EXPÉDITION" officielle.

Ce soir-là, nous avons décidé de notre itinéraire: 5 000 miles à travers le désert, les steppes, les montagnes et les forêts de l'Asie Centrale et la Chine, voyageant seules sur des chevaux et des chameaux.

Dans l’appartement confortable Mouse à Chelsea, ce que nous avons dessiné sur la carte était presque impossible à concevoir au galop dans ces régions sauvages et inconnues.

Ces réunions se sont poursuivies jusqu'au printemps de 1999, mais rarement nous y étions toutes en mesure d'y assister.

Mouse a passé quelques mois en Chine, à la recherche du segment chinois de notre voyage, de l'organisation des chameaux et des guides pour la moitié de l'Asie centrale.

Wic, Mouse et moi avons aussi passé des bouts de ce temps à travailler à l'étranger et, d’un bond, j'ai marché 500 miles dans le nord de l'Espagne, le long du célèbre Chemin de Saint-Jacques de Compostelle.

Lucy, Wic et Mouse ont travaillé particulièrement dur pendant les six mois qui ont précédé notre départ pour parvenir à cette fin.

Nous avons également décidé d'amasser des fonds pour Merlin, un organisme de bienfaisance médicale britannique qui fournit des secours d'urgence aux zones sinistrées à travers le monde. Amis, parents et entreprises généreusement fait des dons et nous avons réussi à recueillir 15 000 Livres Sterling ( environ 19 500€).

Contrairement aux décryptages des parcours d'autres globe-trotteuses comme Linde KLINCKOWSTRÖM, Friedel SCHUMANN ou Laurence BOUGAULT, celui d'Alexandra TOLSTOY est rarement renseigné quant aux dates des évènements. La reconstitution par date et par lieu fait partie des intentions.

Les anglophones peuvent lire directement :

Secrets of the silk road

Pour assistance au Turkménistan, depuis Merv, la bande des 4 "young riding ladies" bénéficieront de l'assistance d'un véhicule automobile qui emmènera :

- Evgeny, dit Zhenya, chef de l'assistance.
- Igor, le chauffeur.
- Sacha, le cuisinier.

et Dzhuma sera le guide de tourisme équestre.

La date du jour du départ n'étant pas indiquée précisément par la Comtesse Tolstoy (!), seulement "fin mars", il est cependant possible de la retrouver si l'on sait que cette année-là, l'aïd al-Adhi, fête du sacrifice du fils d'Abraham pour les musulmans était le 28 mars 1999, un dimanche, et que la caravane quittait Merv deux jours plus tôt.

C'est donc le 26 mars 1999, "Ma jong !", "A cheval !", que fut donné le départ de la Longue Marche vers la vieille capitale de la Chine.

On remarquera qu'à quelques jours près, , Jean de PONTEVES quittait Merv le 17 avril 1888 dans la même direction.

Laurence BOUGAULT était aussi partie d'Ispahan en Iran dans les mêmes jours, le 2 avril 2009.

PONTEVES et TOLSTOY vont nous emmener à Türkmenabat (Cyrillic Turkmen: Түркменабат, Persian: ترکمن آباد), formerly and since medieval times, Chardzhou (Russian: Чарджоу, Turkmen: Чәрҗев), also spelled Çärjew, Chardjui, Charjou, Chardzhev, Charjev, Chärjew, or Charjew (Persian: چهارجوی for 'four canals'), ancient Amul, is a city in Turkmenistan, capital of Lebap Province. As of 2009, it had a population of approximately 254,000 people (up from 161,000 in the 1989 census)[citation needed].

La cible sera le fleuve Amou-Daria

"La tempête qui a duré toute la nuit, étouffante, odieuse, inquiétante presque, cède au moment où un pâle soleil se lève sur le plus effroyable désert qu'on puisse imaginer.

A droite, à gauche, partout, un océan de monticules réguliers, de cônes, de tumuli hauts de six à huit mètres, formés d'un sable très fin, fauve, mouvant, perfide, fusant au moindre souffle.

Sur ces cônes, rien ; à leur base, parfois une maigre touffe épineuse de chlorophylle ou bien une plante monstrueuse, sorte d'asperge pyramidale de la grosseur du poing, toute bourgeonnante de fleurs jaunes qui semblent des verrues : c'est tout.

Le saxaoul lui-même, cet ascétique arbrisseau de la steppe, boude à cette destination.

Avec cela, pas d'air, pas d'horizon, pas un oiseau, rien où poser sa vue, - et pendant soixante kilomètres, il en est ainsi...

Le ciel très bas semble vouloir tomber..."

Le saxaoul :

Alexandra TOLSTOY, 4 amazones et la Route de la Soie. - Page 4 Saxaou10

PONTEVES poursuit, en train, le Transcarpien :

"... A huit heures, nous avons déjeuné à Répétek, la seule station de cette zone désolée où il y ait une source[b]Un wagon, remisé sur un des côtés de la voie et que chaque train ravitaille au passage, y sert de restaurant-cantine.

La chaleur est devenue extrême, torride...

La menaçante [b]mobilité de ces dunes, qui obéissent servilement aux caprices des vents, constitue pour le Transcarpien un véritable danger permanent..."

... et nous voilà immobilisés en un lieu doté d'un nom d'une euphonie délirante, une vraie tyrolienne à lui tout seul : à Karaou-Kouïou.

... je me trouve en présence d'une locomotive, les quatre fers en l'air, où plutôt les six roues en l'air."

"Voici l'explication de cet accident. si les sables envahissent parfois la voie ferrée, réciproquement, ils se retirent avec une égale facilité, faussant compagnie aux traverses et aux rails -qui se trouvent ainsi porter dans le vide.... nous avons au moins trois heures à rester à Karaou-Kouïou..."

"... une tâche verdâtre se présente sous le même aspect que l'oasis de Merv, et s'affirme de la même façon :

D'innombrables ariks (canaux) et de grands fossés bordés de hauts talus, des cultures vertes, des arbres blancs, des maisons grises et des gens de toutes couleurs.

A notre droite, au pli d'une ondulation de terrain se montre un groupement considérable d'habitations très ternes, que domine une citadelle de boue, en forme de pyramide tronquée. C'est la ville de Tchardjoui...."

Alexandra TOLSTOY et Cie nous emmènent à cheval :

26 mars 1999 à Merv :

"... we were glad to leave the town even though it was only to be replaced by a flat landscape dotted with acacia trees.

Expecting not to see a spot of natural beauty for many weeks, we were overjoyed when Dzhuma led us into a grassy clearing enclosed by small trees casting dappled shadows.

Our first day over, I felt disappointed that it had passed in such undramatic fashion."

«... Nous avons été heureuses de quitter la ville, même si elle devait être remplacée par un paysage plat parsemé d'acacias.

Nous nous attendions de ne pas voir une tache de belle nature pendant plusieurs semaines, aussi nous étions fous de joie quand Dzhuma nous a conduit dans une clairière herbeuse entourée par de petits arbres, tachetée d'ombre.

Notre première journée terminée, je me suis sentie déçue qu'elle se soit passée decette façon, peu spectaculaire ".

27 mars 1999 :

"The next day we woke to see that our horses had found a surprising store of energy. We left the scrub for the small sand dunes that line the edge of the Kara-kum desert and the horses hurtled up and down them, avoiding the tortoises that were basking in the warm sun. later on we joined a railway line that runs between Asghabad and Chardzhou, and on to Bukhara in Uzbekistan. We rode alongside its traks, never once seeing a train, only the never-ending telegraph poles and rippling dunes."

"Le lendemain, nous nous sommes réveillées pour voir que nos chevaux avaient retrouvé une réserve surprenante d'énergie. Nous avons quitté le maquis pour les petites dunes de sable qui bordent le bord du désert de Kara-Koum et les chevaux se précipitaient de haut en bas entre eux, en évitant les tortues qui se prélassaient au soleil. Plus tard, nous avons rejoint une ligne de chemin de fer qui relie Asghabad et Chardzhou, et à Boukhara en Ouzbékistan. nous avons roulé aux côtés de ses rails, sans jamais voir une fois par train, seulement les poteaux télégraphiques sans fin et l'ondulation des dunes. "

28 mars 1999
"The following day we rode into the former Red Army post of Ravnina, now a small Turkmen village.
Here we decided to have our first rest day which coincided with the Muslim festival of Kuban-Bairam. This feast day, which célébrâtes Mohammed's offering of his son to Allah..."

"Le lendemain, nous sommes montées vers l'ancien poste de l'armée rouge de Ravnina, maintenant un petit village turkmène.
Ici, nous avons décidé d'avoir notre première journée de repos qui a coïncidé avec la fête musulmane de Kouban-Baïram. Cette fête, qui célèbre l'offrande de Mahomet de son fils pour Allah ... "

28-29 mars 1999:

"... Aparently we were the first English people to have visited the village and after lunch we were trailed around the village by a crowd of dusty children. I was surprised by how few people spoke Russian and what little imprint the Soviets had left here."

"... Apparemment nous étions les premiers Anglais à visiter le village et, après le déjeuner, nous avons été entraînés autour du village par une foule d'enfants poussiéreux. J'ai été surprise par le fait que peu de gens parlaient russe et le peu d'empreinte que les Soviétiques avaient laissé ici . "

30 mars 1999 :

"C'était maintenant la fin de mars et le désert commençait à se réveiller.

Après avoir quitté Ravnina, nous avons eu notre premier aperçu d'un mince serpent brun, remuant son corps après l'hibernation....

Wic nota dans son journal... : "Je ne peux pas me rappeler la dernière ou je n'entendis "Rien"... Pendant un jour ou deux je ne voulais plus vivre d'une autre façon..."

31 mars - 1er avril 1999 :

"Le matin suivant, Zhenya nous réveilla avec de mauvaises nouvelles : le cheval de Mouse avait été mordu pendant la nuit par un scorpion et n'avait plus que quelques heures à vivre..."

1er avril 1999 :

" Nous bondîmes hors de notre tente, en panique, pour voir Dzhuma applaudissant de rire : les Turkmènes observent aussi les plaisanteries du 1er avril !"

...

Nous passons la journée à chevaucher vers la Réserve de Repetek, une petite enclave dans le désert du Kara-Kum dédiée par les Soviétiques à contrôler son climat, ses plantes et sa vie animale."

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