Alexandra TOLSTOY, 4 amazones et la Route de la Soie.

"Feeling a little better, we moved on to the Uzbek border in our truck..."

"Nous sentant un peu mieux, nous nous sommes déplacées vers la frontière Ouzbèque dans notre camionnette..."

A smiling official who asked our names on hearing Wic’s, exclaimed, “Victoria!” in admiring tones. Five minutes later we bumped into him again whereupon he began a long eulogy to Wic.
“How tall she is !” “What eyes that light up and pierce the night !” ‘So little hair – how very Uzbek and beautiful !” He then began to question her. “Is your mother beautiful ? what does she do ?” All this time a larger poster of the fourteenth-century tyran Tamerlane frowned down on us, as if he were the current ruller of Uzbekistan. Perhaps thanks to the official’s fervent admiration for Wic, we were allowed to pass through the border with only three passport cheks. We camped a mile from the border, both exhausted and worried about our horses.

"Un fonctionnaire souriant qui nous demandait nos noms, à l'audition de Wic, s'écria: «Victoria!". D’un ton admiratif.

Cinq minutes plus tard, nous l’avons rencontré à nouveau et il a commencé par un long éloge de Wic.
«Comment elle est grande!" "Ses yeux font de la lumière à transpercer la nuit" "Si peu de cheveux – tellement ouzbèque et belle".

Il a alors commencé à lui poser des questions. "Votre mère est-elle belle? que fait-elle? "

Pendant tout ce temps une très grande affiche du tyran du XIVe siècle, Tamerlan, fronçait les sourcils vers le bas, sur nous, comme un loup-garou du gouverneur actuel de l'Ouzbékistan.

Peut-être que grâce à l’admiration de l’officiel pour Wic nous fûmes autorisées à passer la frontière avec seulement trois passeports. Nous avons campé à un mile de la frontière, à la fois épuisées et inquiètes pour nos chevaux.

9 avril 1999

First staging post
We felt a huge sense of relief to be safety in Uzbekistan. As we had five whole weeks ahead of us before we would encounter our next border crossing, bureaucraty officials already seemed agreeably remore to us now. Zheniya had gone back to the border early in the morning to try and retrieve our horses, but on no account would the Turkmens release them : they were still “national treasures”.

Première station

Nous avions ressenti un énorme sentiment de soulagement d'être en sécurité en Ouzbékistan.

Comme nous avions cinq semaines entières devant nous avant que nous puissions rencontrer notre prochain passage de frontière, les responsables de bureaucraty semblaient déjà agréablement coopérants avec à nous maintenant.

Zheniya était retourné à la frontière tôt le matin pour essayer de récupérer nos chevaux, mais en aucun cas les Turkmènes ne les libéraient : ils étaient encore des «trésors nationaux».

Although we felt guilty for having abandoned them, we knew that parting had become inevitable because they were so exhausted and incapable of travelling much further with us. We would very soon have had to exchange them for new horses and it may have been more difficult to find them a new home while on the road.

[i"]Bien que nous nous sentions coupables de les abandonner, nous savions que la séparation était devenue inévitable parce qu'ils étaient tellement épuisés et incapables de voyager beaucoup plus loin avec nous. Nous aurions eu très bientôt à les échanger contre de nouveaux chevaux et il aurait peut-être été plus difficile sur la route de leur trouver une nouvel maison".[/i]

Zhenia nous dit que Dzhuma les prendrait au retour à sa ferme dans le nord du Turkménistan où ils auraient une bonne vie et où on les surveillerait bien. Wic fut quelque peu apaisée.

Notre challenge suivant était clairement de trouver de nouveaux chevaux.

3It was important that we complete our journey before winter set in ; we knew it was going to take us a minimum of eight months and we had only set off in late March, so we could not afford to waste days…
Therefore, while we stayed behind in the camp, we sent Zheniya off immediately in the back-up truck to Bukhara, where he said he could probably find horses in the hippodrome. It was always better to have a local negociating on his own because the moment a foreign face showed up the prices escalated..."

"Il était important que nous terminions notre voyage avant l’arrivée de l’ hiver; nous savions que ça allait nous prendre un minimum de huit mois et nous étions seulement partis à la fin de Mars, nous ne pouvions pas nous permettre de gaspiller des jours ...

Par conséquent, alors que nous sommes restés en retrait dans le camp, nous avons immédiatement envoyé Zheniya dans le camion d’assistance à Boukhara, où il a dit qu'il pourrait sans doute trouver des chevaux à l'hippodrome. C'était toujours mieux d'avoir un négociant indigène parce que, au moment où un visage étranger se montre, les prix flambent…"

"Nous n’avions toujours pas quitté le Kara-Khum mais il y a avait une rivière qui coulait juste derrière une petite colline d’un côté de notre camping, aussi, nous décidâmes de prendre avantage de cette rareté pour laver nos habits qui étaient crasseux et couverts de poussière du désert…"

Wic était accroupie dans les joncs, à frotter sa chemise, quand le tonnerre a commencé à rugir et de gros nuages gris sont venus menacer à l'horizon. De lourdes gouttes rondes de pluie ont commencé à tomber et des vents violents brisèrent le calme absolu.

Lucy, Mouse et moi étions dans le camp, où nous avons assisté impuissants quand les vents ont arraché nos tentes et ont arraché leurs sardines. Tous nos biens - sacs de couchage, sacs à dos et des vêtements - ont été immergés dans les flots.Ca semblait le plus terrible événement à l'époque; la pensée que jamais rien ne sécherait et que tout serait sale était tout à fait déprimante.

Dans notre petit camp, isolé, où nous vivions, ne recherchant pas plus chaque soir, des petites catastrophes de ce genre prenaient de vastes proportions ...

However the storm disappeared as quickly as it had arisen. As the skies cleared we draped all our sodden clothes on the tamarisk bushes to dry in the evening sun. Zheniya had still not returned when we went to bed.

Cependant, la tempête disparut aussi vite qu'elle avait surgi. Comme les cieux se sont dégagés, nous avons étendu tous nos vêtements trempés sur les buissons de tamaris, à sécher au soleil du soir. Zheniya n'était pas encore revenu quand nous sommes allées au lit.

9 avril 1999 ?

"Quand je me suis réveillée le lendemain matin, j'ai entendu un mouvement familier à l'extérieur, mais ce n’est que lorsque j’ai entendu un petit hennissement rompre le silence que j'ai réalisé ses implications.

J'ai collé ma tête hors de ma tente pour voir cinq chevaux attachés autour de nous. Sains et brillants, ils semblaient presque effroyablement grands et puissants, après os maigres poneys turkmènes qui avaient besoin d'un coup de pied à chaque pas, ceux-ci tiraient sur leurs cordes et piaffaient. On aurait dit qu'ils pouvaient galoper le reste de la route de la soie sans s'arrêter."

"Zhenya se tenait sur l'un des chevaux avec un jeune homme au teint mat. "C'est Abbas, le propriétaire des chevaux et votre nouveau guide." nous dit-il.

Abbas gave us a disdainful nod before immediately turning back to inspecting a cut on the horse’s head. He was tall and good looking, with disheveled black hair. His clothes were equally striking : a shabby but colourful striped silk coat, or chopan, baggy trousers and high boots. He looked so natural in this wild, scrubby landscape that I suddenly felt very self concious in my jodhpurs and chaps. His scorn for us could only have been exacerbated by our inhability to vault on to our horses, as he did, in one agile jump.
In fact, not only were we humiliated by having to ask Zhenya to help us mount, but Lucy and I also displayed an unmistakable lack of courage.

"Abbas nous jeta un coup d'œil dédaigneux avant de se tourner immédiatement pour l'inspection d'une coupure sur la tête du cheval.

Il était grand et beau, avec des cheveux noirs ébouriffés. Ses vêtements étaient tout aussi frappants : un manteau miteux mais coloré de soie rayée, ou Chopan, un pantalon bouffant et des bottes hautes.

Il avait l'air si naturel dans ce paysage sauvage et broussailleux que je me suis soudain sentie très circonspecte dans mes jodhpurs et chap. Son mépris pour nous n'a pu être exacerbé par notre inhabilité à volter sur nos chevaux, comme il l'a fait, dans un saut agile.

En fait, non seulement nous avons été humiliées d'avoir à demander à Zhenya de nous aider à monter, mais Lucy et moi avons aussi affiché un manque indéniable de courage..."

"Abbas nous avait demandé de choisir nos chevaux..."

"J'ai choisi ce que je pensais ressembler à une jument docile, mais quand j'ai mis mon pied à l'étrier, elle s'est élancée brusquement, me forçant à sauter sur le sol et presque à tomber. Je glapis et Mouse attrapa la tête de la jument pour que je puisse extraire mon pied. Mouse m’a ensuite offert d'échanger mon cheval pour le sien que j'ai réussi à monter sans indignité..."

"Notre crainte d'Abbas allait bientôt être dissipée, ... le cheval de Lucy est devenu très boiteux et Abbas s’est complètement perdu, donc nous avons été obligées de marcher à pied.

Nous avions laissé en marge le Kara-kum et nous étions maintenant à passer par des vergers d'abricotiers et par des petites fermes, coupés par des chemins poussiéreux. Ils avaient tous l'air identiques les uns des autres et nous devions avoir pris plusieurs déviations incorrectes avant de réaliser que nous étions à des miles de l'endroit où nous avions convenu de rencontrer le camion.

Abbas nous avait dirigées sans regarder sa carte, et nous avions fait confiance passivement à sa manière autoritaire. Mais, maintenant, nous insistions pour sa prise de la carte alors que je demandais à chaque personne que nous rencontrions des directions. Abbas a été offensé par cette manière ... "

... "After telling me that he had identified all our characters immediately he told me with a great confidence that "all four of you will get to Bukhara but only three will leave".

The fourth memer - he had not decided which- would remain his wife..."

... "Après m'avoir dit qu'il avait identifié tous nos personnages immédiatement il m'a dit avec une grande confiance que" toutes les quatre d'entre nous arriverions à Boukhara, mais seulement trois en repartiront ".
La quatrième - il n'avait pas décidé laquelle - restera pour être sa femme ... "

"Enfin, comme le soleil se couchait, nous sommes entrés dans le petit village où nous avions convenu de rencontrer le camion et le camp pour la nuit.

Zheniya avait trouvé une ferme idyllique avec une petite maison blanchie à la chaux et aux toits de chaume, des étables ouvertes pleines de moutons, de chèvres, de poules et de vaches.

Elle était possédée par un vieil homme ouzbek qui avait accepté d’héberger nos chevaux pour la nuit. Nous avons laissé Abbas pour les garder alors que nous campions à quelques miles de là..."

10 avril 1999

"The next morning we returned to the farm. The sun was streaming down...

We found Abbas with all the horses, except the foals that belonged to Mouse's mare... our host appeared... leading the foal... apparently, he told us, he had woken up in the night to find it in his bedroom, dépositing an unwlcome present..."

10 avril 1999

"Le lendemain matin, nous sommes retournées à la ferme. Le soleil ruisselait ...

Nous avons trouvé Abbas avec tous les chevaux, sauf le poulains ayant appartenu à la jument de Mouse ... notre hôte est apparu ... conduisant le poulain ... apparemment, nous a-t-il dit, il s'était réveillé dans la nuit pour le trouver dans sa chambre à coucher avec le dépôt d'un présent importun ... "

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