Linde Klinckowström, raid hippique Stockholm-Rome 1928

C'était une fin tellement triste pour un conte de fées. C'est la vie, ai-je pensé, qu’est-ce que j'ai déjà eu de celle-ci ?
- Pas grand-chose ! Dans mon esprit, j'ai vu Stockholm et le Royal, où en ce moment, dans la fumée locale beaucoup d'enfants pauvres dansent à la Råttfängaren derrière la flûte de M. de Pauws, ne pensant à rien, sauf comment leur voisin est-il chaussé, la connaissance de rien d'autre que Stockholm comme point de rencontre.

Pauvres, pauvres imbéciles, parce qu'ils ont, parce qu'ils sont nés dans ce monde merveilleux ?

Chaque jour j'ai appris à donner une valeur de plus à l’Italie et je ne pourrai jamais cesser de m'étonner de l'ordre et de la discipline rares qui y régnent. J'avais peur de venir dans un pays de voleurs et de brigands, mais j'ai rencontré l’hospitalité, la discipline, l’organisation. Si bien que je pense que de rares pays puissent soutenir la concurrence.

– il a été dit que là où ils n'ont pas d'avoine, les bovins sont nourris avec du maïs. Il est vrai que l'avoine est deux fois plus chère que la nôtre, mais partout les fans là-bas et honnêtement mis en balance comme en témoigne le fait que Castor est devenu plus gros.

L’écurie était une grange en pierre avec une belle litière propre dans des box ou des lieux importants. Tous les hôtels (ou les albergi, si ferme auberge) étaient bien meublés, simplement, propres et très agréables. Sols en pierre et murs en pierre, meubles simples et peu nombreux sans chats en porcelaine, de l'herbe et une langue biblique, etc...

Pas une seule fois je n’ai rencontré de la vermine, de sorte que ma belle phrase, la seule chose que je pouvais dire à mon poste frontière: «Questa noter sono stato torrementato dale pulci" (cette nuit, j'ai mal dormi, à cause d’une puce) je n'ai malheureusement jamais pu la placer.

« Ne croyez jamais ce que les gens disent, avant d'avoir acquis de l'expérience », c’est devenu ma devise.

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Le vent balayait le froid glacial, avec les corbeaux criards autour de la tour du château qui se trouvait sur les rochers dénudés.

Heure après heure, le temps passait mais nous avons rencontré un être vivant sur la route, qui serpentait en montant à 900m.

Donc finalement une voiture et au moment où nous faisions attention, on entendit un cri:. – “Castor !”
Nous étions étonnés, la voiture s'était arrêtée et s'agitait follement.
Nous en approchons.

C'était une famille finlandaise, mon nom, ils ne l’avaient pas, mais ils avaient reconnu Castor, le poussant à caracoler élégamment.

Lorsque nous avons chevauché à travers les portes de la ville des petits villages de montagne, la campagne était toujours comme une mer bleue.

Mais à Saint-Laurent, la Bolsena étalait son miroir d'eau claire, où les clapots des bateaux de pêche éclaboussaient le rivage.Alors, tout au long d’une pente colorée de feuilles d’automne, caduques, nous avons suivi la rive du lac, puis remonté à travers les oliveraies et les denses forêts de chênes jaunis.

Nous avons profité du proche Montefiascone pour nous reposer et profiter de la vue. Au loin, se trouvaient deux îles boisées de pins, et celle que je crus reconnaître était «l'île de la mort» de Böcklin. C'est là que la reine des Goths, Amalasunta, fille de Teodorik le Grand, dans les années 500 a été ébouillantée à mort par son propre cousin.

17 novembre 1928, S Quirico d'Orcia-Aquapendente, 52,1 km.

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Amalasunta

Les roses fleurissaient encore, la plupart des arbres avaient perdu leurs feuilles, sauf les peupliers et les chênes qui se trouvaient dans les couleurs glorieuses de l'automne.

De vieilles femmes portaient leurs jarres d'eau sur la tête.Katt buttait sans cesse sur la route de sorte que, comme Castor, j’avais la bouche sèche. On a rencontré peu des chevaux, mais des ânes en quantité, tout comme à la maison. Des mules tiraient de grosses cargaisons de vin, chargées sur des charettes décorées de rouge à rose tulipe et d’autres belles figures peintes.

Dans la plupart des exploitations agricoles il y a une grande cuve de ciment où le vin est pressé. Situé sur la colline du Montefiascone, à Bolsena, "Est Est Est" aussi le meilleur vin : Il y a un vin de muscat célèbre qui a obtenu son nom parce qu'une fois un magnat, Fugger, lors de son voyage italien a envoyé son expert en vin devant lui pour déguster les boissons. Là, quand c’était bon, il mettait à la porte de l'auberge un écriteau "est" (il ya). En allemand, à Montefiascone, il écrivit « est! est! est! »Son patron obéissant s’y est lui-même arrêté et a bu jusqu’à la mort.

A Viterbe j’en ai été le témoin, tout l'hôtel était plutôt un quartier général.

J'avais rameuté toute la haute société fasciste de la ville le patron et les hommes. On me commanda à dîner. Le lendemain matin, ils m’ont montré toute la vieille ville gothique qui est l'une des villes les plus intéressantes que j'aie vue.

La Place San Pellegrino se présente comme quelque chose qui reste intact des années 1200.

La ville, qui est très grande, est entièrement entourée par un rempart. Toutes les églises, les ruines du palais, et les marches spéciales d'une variété de beaux puits étaient pleines de circulation, mais, comme d'habitude, je dois citer les sages paroles :"Ca ne peut pas être décrit, ça doit être vu"

19 novembre 1928, Acquapendante-Viterbo, 49,6km

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Visitez Viterbe
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Une excursion à Bangiaia où nous embrassions la Villa Lante avec ses superbes jardins et des châteaux d’eau nous a rattrapée aussi,

La villa avait en fait été construite par un pape de la famille Gamberos, qui rapportait des écrevisses dans ses bras.

Depuis Viterbe les escortes de carabinieri ont commencées, avec deux changements, jusqu’à Ronciglione, mes quartiers de la dernière nuit

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Les pistes étaient sauvages et désertes et les carabiniers m’ont expliqué que le régime actuel très Mussolini nous sauvegardait ainsi des voleurs,donc, apparemment, ils avaient peur que quelque chose puisse m'arriver.

A Ronciglione il y avait seulement une petite ferme-auberge avec la chambre à quelques pâtés de maisons de l'étable.

20 novembre 1928, Viterbo-Ronciglione, 21,9km.

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Visitez Ronciglione

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Je présumais d’être seule apparemment à la maison, parce que la vieille femme ferma la porte avec soin et prit la clé lorsqu’ elle s’en alla.

Elle se vantait d’avoir accueilli le roi de Suède et la reine pour une pause dîner lors d'une balade. Alors, quand je me suis glissée dans le grand lit double qui remplissait la chambre, je pensais étrange que le lendemain je serai arriveé à Rome, ce qui me semblait comme quelque chose d'inaccessible, dans la brume, au loin.

Sur le coup de huit heures le lendemain matin, j'ai quitté la caserne des carabinieri.

Mon lieutenant m'a escortée depuis Ronciglione jusqu'à Montesori où il a effectué la Relève de la garde.

Ils m’ont fait me sentir vraiment mal cà l'aise les pauvres soldats qui devaient s'asseoir et patienter tous les 10km.

Plusieurs fois j’ai cherché à les renvoyer chez eux mais ils ont dit qu'ils devaient obéir aux ordres.

Le hasard a voulu que ce soit le même jour qu’il y a deux ans, lorsque je suis arrivée à Paris. Je me suis assise et je me suis demandée si quelqu'un sauraitt que je venais à Rome où bien sûr je n’avais ni parents ni amis.

A la Porta della Storta, à 17km de Rome, on venait de donner l’halali d’une des premières chasses de la saison et une grande foule d'officiers et de cavaliers me salua.

21 novembre 1928, Ronciglione-Rom, 55,5 km
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– Les escortes s’avancèrent 10 km avant Rome. Quelqu'un avait rencontré certains émissaires du régiment de dragons Piemonte Reale Cavallerie.

Principalement, en tête - Je n'en croyais pas mes yeux - un vrai hussard suédois chevauchait.C'était le capitaine N. Brunson, qui servait dans ce régiment.

Nous avons donc suivi la Via Cassia pour descendre vers la ville éternelle qui soudain surgit de la plaine hors de la brume bleue.
Des dizaines de voitures venaient à notre rencontre, entre autres choses, aussi, bl. A. le Grand Maître des Chevaliers de l’Ordre de Malte, le prince Galéas Thun-Hohenstein, oncle de mes amis à Trente. Malgré ses 80 ans et un côté boiteux, il était sorti pour assister à notre arrivée, il était sans doute le plus impressionnant de tous.

Le sentiment qui s'établit maintenant à la destination finale, étrangement, n’était même pas un peu troublant mais très naturel.

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A la caserne, dans les propres écuries du colonel, Castor eut un joli box.

J'ai été ramassée dans une voiture ornée des couleurs suédoises et escortée jusqu'à l'Hôtel Windsor , Via Veneto avec son propriétaire suédois avant d’être reçue par Mme Hellberg-Castelli de la façon la plus aimable et, depuis, j'ai passé ici plus de quatre mois d’une vie intéressante avec des moments de plaisir.

Je pouvais à peine comprendre que mon tour était vraiment fini et ce n'est pas sans une certaine tristesse que je l'ai considéré, parceque je l'avais trouvé si merveilleuxet Castor avait toujours été dans une excellente forme et il avait porté une bonne selle.

C'était comme si j'avais tourné la dernière page du plus drôle chapitre de ma biographie.

FIN du Stockholm-Paris 1928 /Linde von KLINCKOWSTRÖM/ extraits de son livre PA LANGRITT MED CASTOR édité en 1929 à Stockholm par Hugo Gebers förlag.

Résumé :

Du 5 septembre 1928 au 21 novembre 1928, Linde KLINCKOWSTRÖM a effectué avec son cheval palomino Castor 1936,2km en selle, à califourchon, en 71 jours et 44 étapes à travers la Suède, l'Allemagne, l'Autriche et l'Italie, de la Mer Baltique à la Mer Méditerrannée, traversant les Alpes et les Apennins, en suivant parfois le Danube, le Pô, le Tibre ... en parlant suédois, allemand, anglais et très peu de français, hébergée souvent à l'hôtel ou dans les casernes, reçue par un réseau de villégiature militaro-mondain.

quel périple!

» Linde Klinckowström, raid hippique Rome- Stockholm-1929
» Mary FERAUD, raid équestre Paris-Rome 1928
» Linde KLINCKOWSTRÖM, raid Stockolm-Paris 1926
» Rachel DORANGE, 2e Raid Hippique féminin Paris-Cannes
» Rachel DORANGE, raid équestre Paris-Rome 1935.