Marion et Sissi, raid en Mazurie, 27 sept. - 1er oct. 1941

Ich kann ihn über sein Schicksal nicht mehr befragen, denn eben kommt Sissi mit der fatalen Botschaft, es gäbe keinen Stall, vielmehr wolle mangels Stroh, Futter und anderem Zubehör niemand uns aufnehmen. Je ne peux plus l'interroger sur son destin, car Sissi revient justement avec le message fatal : il n'y aurait aucune écurie, qui veuille nous prendre, faute de paille, de fourrage et d'autres accessoires.
Schliesslich beziehen wir einen stockdunklen Stall, ohne Stroh und ohne Einrichtung, den Sissi zunächst als unzumutbar abgelehnt hatte. Wir selber klingeln an einem Gasthoff, an dem ein grosses Schild hängt : Enfin, nous louons une écurie noire comme dans un four, sans paille et sans installation que Sissi avait d’abord refusée, comme déraisonnable. Nous sonnons à une auberge à laquelle pend une grande enseigne :
‘Krankheitshalber geschlossen’, eine missmutige Wirtin öffnet, ist aber bereit, uns aufzunehmen, und da sie frei von uns aufzunehmen, und da sie frei von äusserlich anstecken Seuchen scheint, laden wir unsere Sättel ab und machen uns wieder auf den Weg, um irgendwo Futter aufzutreiben. « Fermé pour cause de maladie », une hôtesse ouvre, méfiante cependant, disposée à nous prendre et puisque les épidémies à l’extérieur peuvent nous prendre tout aussi librement, nous déchargeons notre sellerie et nous partons de nouveau pour trouver le fourrage quelque part.

Nach verschiedenen vergeblichen Versuchen führt uns unsere leise verglimmende Taschenlampe an die Peripherie des Ortes und in die Küche eines bauern, der im Kreise seiner Kinderschar gerade seine abendliche Milchsuppe löffelt. Après différentes vaines tentatives, notre lampe de poche s'éteignant peu à peu silencieusement à la périphérie de l'endroit et nous dirige dans la cuisine d'un paysan qui mange justement sa soupe de lait du soir à la cuillère dans le cercle de sa foule d'enfant.
Er hört ohne viel Fragen zu und verspricht, nach dem Abendbrot Hafer und Heu herüberzubringen. Il écoute sans beaucoup de questions et promet d'apporter l'avoine et le foin après le souper.
Tatsächlich erscheint der gute Mann, nachdem wir die inzwischen schon wieder kalt gewordenen Bratkartoffeln unserer Wirtin verspeist haben, mit einer grossen Stallaterne und zweit Jungen, die Heu und den so lang ersehnten Hafer schleppen. Réellement le bonhomme est apparu après que nous ayons mangé avec un grand appétit les pommes de terre sautées de notre hôtesse, quoique devenues froides entre temps, et les deuxièmes garçons remorquaient le foin et l'avoine si longtemps désirée.
Wir wandern gemeinsam über den holprigen Marktplatz zum Stall. Er ist ganz begeistert von den beiden Pferden und kann sich, wie alle Leute dieser gegend, gar nicht genug wundern über die Grösse unserer Tiere. Nous marchons ensemble de la place du marché cahoteuse jusqu’à l'écurie. C’est tout fait avec enthousiasme qu’ils peuvent s'étonner des deux chevaux, comme tous les gens de cette région, assez ébahis de la taille de nos animaux.

Jedenfalls können sie nicht ohne Stroh bleiben, stellt er fest und schickt die Jungen von neuem aus, während er mit uns herunter zum See geht, um Wasser zu holen. Du moins ceux-ci ne peuvent rester sans paille, il l’étalle et renvoie les garçons de nouveau pendant qu'il vient avec nous en bas, au lac, pour rapporter de l'eau.
Das Städtchen ist völlig ausgestorben, man hört keinen Laut. La petite ville s'est complètement éteinte, on n'entend plus personne.
Nirgends ist Licht, niemand auf den Strassen. La lumière n'est nulle part, et personne n’est dans les rues.
Ja, die Männer sind alle weg, sagt unser freund, « nur ein paar von uns Bauern hat man zur Herbstbestellung beurlaubt ». Oui, tous les hommes sont au loin, dit notre ami "seulement à quelques paysans comme nous, on a donné le congé pour la commande la plus amère".
Wir sprachen noch ein wenig über die Zeitläufte, tauschten die diesjährigen Ernteneuigkeiten aus und verabschiedeten Ernteneuigkeiten aus und verabschiedeten uns dann. Nous avons parlé encore un peu du temps qui passe, échangé les nouvelles de la récolte de cette année et alors avons fait nos adieux.

Unsere fürstliche Belohnung oder die Schönheit unserer Rösser veranlasste ihn, anderntags vor Tau und Tag abzufuttern und zu putzen. Notre récompense princière, la beauté de nos chevaux l'incitaient à nettoyer le lendemain avant la rosée et le lever du jour
Jedenfalls war bereits alle Arbeit getan, als Sissi um 6 Uhr, mit ihrem trainingsanzug, unserem üblichen Nachtgewand, bekleidet, einen Lauf zum Stall unternahm. Du moins tout le travail était déjà, quand Sissi se revêitt à 6 heures de son survêtement, notre vêtement de nuit usuel, pour entreprendre une course à l'écurie.
Die Pferde waren vergnügt und offenbar recht befriedigt von ihrer Hafferration. Les chevaux s’étaient amusés et étaient évidemment bien satisfaits de leur ration de fourrages.
Sie hatten sie auch verdient, denn am tag zuvor waren wir 10 Stunden unterwegs gewesen. Ils l’avaient aussi méritée, car la veille, nous étions allés 10 heures en chemin.

30 septembre 1941
Dommelhof, Spirdengsee, Türkle-See,
Wir haben gehört, das Dr Schilke auf einem Hof namens Dommelhof residiert, der nur 4km von Nikolaiken entfernt sein soll, und beschliessen, zum ersten Frühstück dorthin zu reiten. Nous avons entendu parler du Dr Schilke qui réside dans un site du nom de Dommelhof qui doit être éloigné seulement de 4 km de Nikolaiken, et nous décidons d'y aller à cheval au premier petit déjeuner.
Übrigens verstehe ich, dass den hiesigen Eingeborenen die Grösse unserer Pferde in die Augen sticht. D'ailleurs, je comprends que pour les indigènes d'ici la taille de nos chevaux pique dans les yeux.
Als wir aus der Stadt herausreiten, stellte ich fest, dass ich von meinem Aussichtsturm aus ohne weiteres in die Dachluken der allerdings winzigen Häuser hineinsehen konnte. Quand nous sortons de la ville à cheval, je constatai que je pouvais cependant regarder tout simplement depuis mon belvédère dans les lucarnes des minuscules maisons.

Visitez Nikolaiken

Dommelhof war ein glänzender Gedanke. Dommelhof était une pensée brillante.
Erstens ist das Frühstück vorzüglich, und dann ist die Lage wirkliche einzigartig – ich habe in Ostpreussen noch nichts ähnlich Verwunschenes gesehen. Premièrement, le petit déjeuner est excellent, et puis, la situation réelle est extraordinaire - je n'ai rien encore vu de semblablement enchanté en Prusse orientale.
Das Gut mag 1200 Morgen gross sein. Les marchandises peuvent satisfaire 1200 matins.
Es besteht au seiner etwa 800m breiten Landzunge, die 3km weit in den Spirdengsee hineinragt. Là se tient un cap d'environ 800 m de large, sur 3 km, dans le Spirdengsee.

Noch einmal sehen wir weit hinein in den Beldahnsee, der hier in den Spirding mündet. Encore une fois, nous voyons loin dans le lac Beldahnsee qui se jette ici dans le Spirding.
Vor dem blauen Wasser steht eine riesige alte Esche, noch voll belaubt, und dann beginnt ein gut gehaltener kleiner Park, der sich am Ufer entlangzieht. Devant, l'eau bleue se trouve encore un vieux frêne complètement feuillu, immense, et alors, un petit parc bien tenu commence étalé sur la rive.
Der Haus innen : stilrein spätes Biedermeier. La maison à l'intérieur : de pur style honnête fermier tardif.

... Die Landschaft ist unvergesslichschön. Echtes Masuren, so wie es von unseren Paddeltouren her kennen, wenig Wald, viel Wasser, sandige Wege in einer unendlich weiten Hügellandschaft, rote Dächer und ein lichtblauer, wolkenloser Himmel darüber. Le paysage est inoubliable, beau. La véritable Mazurie telle qu’on la connait par tours de pagaie. Ici, peu de forêt, beaucoup d'eau, des chemins sablonneux dans un paysage de colline infiniment étendu, des toits rouges et un ciel bleu clair, sans nuages au-dessus.
Wir reiten während etwa 2 Stunden am Ufer, eigentlich muss man schon sagen, an der Küste des Spirding entlang. Nous allons à cheval pendant environ 2 heures sur la rive en principe, on doit déjà dire sur la côte, le long du Spirding.
Das ist wirklich ein gewaltiger See und so blau, dass man es kaum glauben kann. C'est un lac vraiment bleu tellement violent qu'on peut à peine le croire.

Der Weg windet sich langsam durch das Land, manchmal ist es ein Feldweg, dann wieder ein schmaler Pfad und zuweilen eine richtige Strasse, die ein Dorf mit dem anderen verbindet und die bald nach Norden, bald nach Süden von unserer eigentlichen Richtung abweight. Le chemin se tord lentement par le pays, parfois c'est un chemin rural, puis de nouveau un chemin étroit et, occasionnellement, une rue correcte qui connecte un village à l'autre et tantôt vers le nord, et tantôt après vers le sud, il s’écarte de notre propre direction.
Überall graben die Leute Kartoffeln, alles, was noch oder schon laufen kann, ist unterwegs : Kindeer, Frauen, Greise. Partout, les gens arrachent des pommes de terre, tout ce qui peut courir encore ou déjà, est en chemin : enfants, femmes, vieillards.

Beim Gut Wensen biegen wwir nach Norden ab und folgen nun für den rest des heutigen und einen gut Teil des folgenden Tages den russischen Stellungen der masurischen Winterschlacht vom Februar 1915. A Gut Wensen, nous tournons vers le nord et suivons maintenant pour le reste d'aujourd'hui et une bonne partie du jour suivant les positions russes de la bataille d'hiver en Masurie de février 1915.
Selbst dem Laien fällt auf, dass dies klassisches Kriegsgelânde ist : eine 30 bis 40 km lange, natürliche Seensperre durchzieht das teilweise wieder bewaldete Land, dessen hügelige Struktur vielfache Deckung bietet. C"est étonnant même au laïc que de ce champ de bataille classique est : un barrage de lac de 30 à 40 km de long, naturel qui fait passer le pays de nouveau partiellement boisé à la structure vallonnée pour offrjr une couverture multiple.
Hin und wieder erhebt sich eine beherrschende Höhe. De temps en temps une hauteur dominante se lève.
Beim Dorf SeeHöhe, das am Beginn des etwa 15km langen, nur wenige 100 m breiten Martinshagener Sees liegt, verzeichnet unsere karte 158 m Höhe. Près du village, de Seehöe qui arrivet au début, à environ 15 km seulement, le lac Martinshagener de quelques 100 m de large se trouve, et notre carte enregistre 158 m d'altitude.
Wir erklimmen den höchsten Punkt, und das ist wahrscheinlich eine Feldherrnposition – weit sieht man über das land, dessen Konturen in der blauen Ferne mit dem Horizont verschwimmen. Nous grimpons au plus haut point, et c'est probablement une position de commandant en chef , on voit loin sur le pays dont les contours s'estompent dans le lointain avec l'horizon bleu.
Links von uns liegt ein riesiges Moorgebiet und hinter uns am Rande einer bewaldeten Höhe der Heldenfriedhof von Seehöhe, unendlich abseitig und einsam. A gauche de nous un domaine de marécage immense et le cimetière militaire de Seehöhese se trouve derrière nous, infiniment éloigné et solitaire, à la limite d'une hauteur boisée.
Merkwürdig, zu sehen, wie auf den alten, kaum eben verwachsenen Befestigungen des Weltkrieges sich schon wieder eine neue Verteidigungslinie aufbaut : Wie ein breites graues Band winden sich die Tanksperren durch das Land, an vielen Stellen findet man kreuz und quer Stacheldraht gespannt, und dort, wo der Türkle-See endet, ist ein gaanzes Gehöft verbarrikadiert.On voit , singulièrement, comme sur les vieux restes juste rattachés à la guerre mondiale encore une nouvelle ligne de défense qui se fonde : comme un large ruban gris, les barrages de tank se tordent à travers le pays, en beaucoup de lieux, on trouve croise et traverse les barbelés tendus, et là où le Lac de Türkle finit, une limite de métairie est barricadée.
Wir haben in einem zauberhaften Birkenwalde Mittagsrast gemacht, mittenim Bestand am rande einer kleinen Lichtung. Nous avons fait le repos de midi dans un bois de bouleau magique, avec une sieste à la limite d'une petite clairière.
Die Pferde sind abgesattelt und jedes an einen Baum gebunden. Les chevaux sétaient attachés chacun à un arbre, dessellés

Sissis unerschöpfliche Vorratstasche hat eine Büchse Ölsardinen hergegeben, und sogar Schokolade hat sich angefunden. Le sac intarissable des réserves de Sissi nous a donné une boîte de sardines à l'huile et même du chocolat a été retrouvé.

Und jetzt liegen wir auf dem Rücken, und die Sonne fällt durch das helle Blätterdach und scheint uns ins Gesicht. Et maintenant, nous nous trouvons allongées sur le dos, le soleil tombe par le toit de feuilles claires et nous éblouit le visage.
Wenn ich die Augen aufmache, sehe ich den blauen Himmel und davor die weissen Stâmme der jungen Birken. Si j'ouvre les yeux, je vois le ciel bleu et devant le les troncs blanc des jeunes bouleaux.
Von Zeit zu Zeit löst sich ein Blatt und fällt leise zur Erde. De temps en temps ils perdent une feuille qui tombe silencieusement à terre.

Mir kommen die Hofmannsthalschen Verse in den Sinn : « Wenn in der lauen Sommerabendfeier durch goldne Luft ein Blatt herabgeschwebt, hat dich mein Wehen angeschauert, das traumhaft um die reifen Dinge webt ». Me viennent à l’esprit des vers du poète Hofmannsthal: « Si dans le feu d’un soir d’été par l'air s’envole une feuille d’or, mes rêves tissent des merveilles autour des choses mûres.
‘Ja, dies ist die Zeit des Reifens und der Vollendung und zugleich die Zeit des Abschiednehmens. « Oui, c'est le temps des aurores et de l'accomplissement et en même temps le temps de faire des adieux ».
Wie oft hat man in diesem Sommer Abschied genommen. Combien de fois a-t-on fait des adieux cet été. ?
Wie jung sie alle waren, Vettern, Brüder, Freunde – so vieles bleibt nun unerfüllt, ungetan. Qu’ils étaient tous jeunes, maintenant, les cousins, frères, amis - beaucoup de choses restaient à faire, inachevées.
Die Natur ist barmherziger : Sie gibt einen langen Sommer zum Reifen und schenkt die Fülle, ehe sie Stück um Stück und Blatt wieder zurücknimmt. La nature est plus charitable : Elle donne un long été à l’aurore et offre l'abondance avant qu'elle enlève pièce par pièce et que les feuilles s’envolent.
Ich muss an die letzte Konfirmation in der kleine Dorfkirche in Quittainen denken. Je dois penser à la dernière confirmation dans la petite église du village de Quittainen.
Da standen acht Mädchen in weissen Kleidern und sechs Jungen im ersten blauen Anzug. Là, huit filles se trouvaient en robes blanches et six garçons dans leur premier costume bleu.
Ich sah sie nur durch einen Schleier, denn mir wurde plötzlich ganz klar, dass keiner dieser Jungen – wie doch alle ihre Väter – noch einmal vor diesem Altar stehen würde und dass es das Los der meisten dieser kleinen Mädchen sein werde, allein zu bleiben. Je les voyais seulement par un voile, car il me devenait tout à fait clair soudain qu'aucun de ces garçons – tout comme leurs pères – ne se trouverait encore une fois devant cet autel et que ce sera le plus grand lot de ces petites filles de rester esseulées.
Der Pfarrer predigte über das Wort, Jene verlassen sich auf Ross und Wagen, wir aber denken an den Namen des Herrn unseres Gottes’. Le curé prêchait sur le Verbe, ceux-là se fient à leur cheval et à leur voiture, nous pensons cependant au nom de « Dieu notre Seigneur ».
Und draussen vor der Kirche lagen Soldaten in der Sonne und warteten. Et dehors devant l'église, au soleil, se trouvaient des soldats qui attendaient.
Warteten, bis sie schliesslich am 21. Juni zum Marsch gegen Russland antraten. Seither nimmt man eigentlich immerfort Abschied, nicht nur von Menschen – von allem, was man liebt : den Wegen, die wir oft geritten sind, den Bäumen, unter denen wir als Kinder spielten, der Landschaft mir ihren Farben, Gerüchen, Erinnerungen.
Ils attendaient jusqu'à ce que la marche contre la Russie commence, enfin, le 21 juin. Depuis ce temps-là, on fait continuellement des adieux de principe, non seulement aux gens - à tout qu'on aime : nous sommes souvent allées à cheval, dire adieu aux arbres sous lesquels nous jouions comme enfants, à mon paysage à moi, à ses couleurs, odeurs, et souvenirs.

Der Fuchs langweilt sich und wird unruhig, und da er meist das Tempo unserer Reise angibt, satteln wir und machen uns wieder auf den Weg. Le Fuchs s'ennuie et devient inquiet, et puisqu’ il donne le plus souvent le rythme à notre voyage, nous sellons nous et nous allons de nouveau par le chemin.
Nach einigem Suchen finden wir auch den Hohlweg, von dem wir abgebogen sind, und die schönen roten Aspen, und bald liegt wieder das freie weite Land vor uns mit seinen braunen Hügeln und den blauen Seen, die immer wieder in einer Falte oder hinter einem Höhenzug auftauchen.
Après une certaine recherche, nous trouvons aussi le chemin creux pour lequel nous avons contouné les beaux trembles rouges, et bientôt, le pays s’étend libre, il se trouve de nouveau devant nous avec ses collines brunes et les lacs bleus qui apparaissent toujours dans un pli ou derrière une chaîne de monts.
Es ist eigentlich eine Eichendorffsche Landschaft, und irgendwie liegt auch ein Ton Eichendorffscher Sehnsucht und Glückseligkeit in der Luft, die ein leiser Wind bewegt. C'est en principe un pays de chênes, et n'importe comment, un bruit de chêne de nostalgie et de félicité se trouve aussi dans l'air qu'un petit vent déplace.
Am nachmittag kommen wir an einem Gut vorbei – ein stiller besonnter Hof, aus dem das gleichmässige Summen einer dreschmaschine tönt. L'après-midi, nous la passons devant des provisions - une cour rayonnante de calme de laquelle les bruits régulières d'une batteuse résonnent.
Die offenen Tore des Fohlenstalle sehen uns einladen an, aber es ist noch gut 2 Stunden hell, und wir beschliessen, weiterzureiten. Les portes ouvertes de l'écurie du poulain veillent à nous inviter , mais il sera encore bien clair pendant 2 heures, nous décidons de chevaucher plus loin.

Und dann – vielleicht ist das der Höhepunkt dieser tage – steht plötzlich ein riesiger goldgelber Ahorn vor uns. Et alors - peut-être au point le plus haut de cette journée - un immense érable jaune d'or se trouve soudain devant nous.
Er steht auf einem leicht gewölbten Hügel, vor dem leuchtend verklärten Himmel : Anfang und Ende Erfüllung und Sehnsucht, Frage und Antwort, alles zugleich. Il se trouve un peu voûté sur une colline, transfiguré devant le ciel lumineux : début et fin l'accomplissement et la nostalgie, question et réponse, tout ça en même temps
Er steht dort wie der Baum der Erkenntnis. Il se trouve là comme l'arbre de la connaissance.
Hier sollte man bleiben, ich würde nicht müde werden, ihn anzuschauen und zu warten, bis all seine Blätter eins nach dem andern zu Boden fallen – schöne, grosse, gelbe Blätter, mit roten Stengeln. Ici on devrait rester, je ne deviendrais pas fatiguée de le regarder et d'attendre jusqu'à ce que toutes ses feuilles tombent une après l'autre au sol - de belles grandes feuilles jaunes, avec les tiges rouges.
Dabei fällt mir ein, dass Otto Hentig einmal von dem Fest des Ahorns in Japan erzählt hat : Wenn der Ahorn sich verfärbt, dann ziehen die Familien aus ihren Dörfern in die Berge, setzen sich um den Ahorn herum und schauen ihn an, still und ehrfuchtsvoll, den ganzen Tag lang.
Avec cela me vient à l'esprit qu'Otto Hentig a raconté une fois la fête de l'érable du Japon : Si l'érable change de couleur, les familles de ses villages déménagent dans la montagne, s'assoient autour de l'érable et le regardent, doucement et le contemplent tout le jour.

Wir führen noch ein Stück und traben dann, nachdem die Pferde einen abendlichen Trunk aus dem Ublick-See geschöpft haben, die letzen Kilometer bis zu dem Gut Lindenhof, wo Herr Bludau, ein bekannter Pferdezüchter, wohnt, von dem wir annehmen, dass er vielleicht Sinn für unsere Pferde haben wird. Nous effectuons encore une étape et alors trottons après que les chevaux aient puisé une boisson du soir dans le Lac d'Ublick, les kilomètres letzen jusqu'aux bonnes provisions dans la cour hospitalière, où Monsieur Bludau, un éleveur de chevaux connu, habite et nous supposons qu'il aura, peut-être, de bons sentiments pour nos chevaux.
Es ist schon Feierabend und wie gewöhnlich ein klein wenig zu spät zum Ankommen. C'est déjà l’aurore et comme habituellement c’est un petit peu trop tard pour l'arrivée.

Der Kämmerer geht gerade mit dem Schlüsselbund über den den Hof und schickt uns zum, gnädigen Herrn, der in einem hässlichen, aber sehr grossen und recht stattlichen Hause wohnt. Le gardien va justement avec le trousseau de clés sur la cour et nous envoie à un monsieur charmant qui habite dans une maison laide, mais très grande et bien imposante.
Ich klingle, stelle mich vor und stammle mein Sprüchlein. Je sonne, me présente et je bredouille mon petit discours.
Recht überflüssig, denn dies war nur eins Gast, und nicht die Frau des Hauses ; also wiederholt sich die Zeremonie kurz darauf noch einmal. C’est bien superflu, car c'était simplement un invité, et non la femme de la maison; donc la cérémonie se répète peu après pareil encore une fois.
Meine Diagnose : postdamer Offiziersadel stimmt, wie sich später herausstellt. Sie ist sehr hilfsbereit und sogar ganz erfreut über unsern Besuch, und auch der gatte mit Stock und karierten Breeches, der inzwischen aufgetaucht ist, verklärt sich, nach dem er Sissi als eine lehndorrff identifizierte, und bald sind beide in allerlei Rennbahn-Reminiszenzen versponnen... Mon diagnostic : je vote pour un noble officier de Postdam, comme ça se révèlera plus tard. Il est très serviable et est même tout à fait réjoui de notre visite et aussi il s'appuie sur la canne et des hauts-de-chausses à carreaux qui sont, entre temps apparus, il se transfigure après que Sissi von Lehndorrff ait été identifiée, et les deux ont filé dans les réminiscences sur des pistes de toutes sortes.

Die fremdenzimmer haben komischerweise Nummern, aber sonst ist alles ganz normal und für unsere derzeitigen Begriffe sehr luxuriös. Es gibt sogar Warmwasser, und man kann sich richtig waschen. Les chambres ont curieusement des numéros, mais autrement, tout est tout à fait normal et très luxueux d’après nos notions actuelles : ça donne même l'eau chaude, et on peut se laver correctement.
Um den Verhältnissen Rechnung zu tragen, ziehe ich meine noch saubere Ersatzbluse an, was Sissi höchst übertrieben findet, aber ich denke, den Gastgebern wird diese Aufmerksamkeit gefallen, weil die andere schon reichlich mitgenommen ist nach 5 Tagen. Pour tenir compte de ces conditions, je mets ma blouse propre, de rechange et je pense encore que Sissi trouvera ça très exagéré, mais je pense que cette attention plaira aux hôtes parce qu’après 5 jours nous sommes devenues très différentes