Marion et Sissi, raid en Mazurie, 27 sept. - 1er oct. 1941

Le garde général forestier, une jeune entre deux âges, nous traite avec les chevaux de la meilleure façon et nous accompagne alors encore un bout. Il est assis, fumant un gros cigare, encadré d'Hamburger Muttels, conforts qui appartiennent au accessoires de la parenté de son ménage, dans « les voitures de chasse jaunes », il trotte devant nous, enveloppé d’un nuage de poussière, dans un rythme maintenant si accéléré, que nous avons peine à suivre. A la frontière de son domaine, il nous quitte et nous recommande comme gîte nocturne la « Tante Hedwig » dans le Service des eaux et forêts voisin.

De nouveau des chemins sablonneux infinis, la forêt, les champs labourés de pommes de terre, les champs de sarrasin et de nouveau la forêt. Occasionnellement un village ou quelques chats égarés sur le chemin. Quelque part en chemin les cloches sonnent la vesprée. Une voiture avec la personne qui reçoit le baptême et de nombreux parrains se meuvent péniblement dans le sable, dispersés. Plus tard nous rencontrons dans cet endroit le curé avec sa soutane retroussée, des gens maigres en redingotes, avec le sac à dos. Peu après le coucher du soleil, nous arrivons au Service des eaux et forêts de Friedrichfelde. Puisque invités chez « la Tante Hedwig », dont tous les responsables sont au loin, nous négocions avant tout avec le palefrenier qui emmène volontiers nos chevaux et les nourrit excessivement d'avoine.

Dann suche ich Tante Hedwig auf, um von ihr die Genehmigung zur übernachtung auf dem Heuboden zu erwirken – übrigens nicht ganz ohne leichte Beängstigung, weil man sie us als brummig und nicht sehr traitable geschildert hat. Alors, je rends visite à la « Tante Hedwig » pour obtenir l'autorisation pour la nuit dans le grenier à foin - d'ailleurs non tout à fait facilement, ni sans inquiétude parce qu'on nous l’a décrite comme grognon et intraitable.
Zu meiner Verwunderung war sie keineswegs überrascht, schien es vielmehr vollkommen selbstverständlich zu schlafen, wir sollten lieber hereinkommen. Also holten wir unsere Packtaschen und bekamen zwei Bettstellen mit Matratzen in der Wächestube zugewiesen. A mon étonnement, elle n'était pas du tout surprise, au contraire elle semblait dormir parfaitement normalement, nous devions entrer mieux. Donc nous avons apporté nos sacs et deux lit de bois avec des matelas nous étaient attribués dans la couloir d’attente.

Das Forstamt liegt sehr einsam, am Saum einer langen, ringsum von Wald eingefassten Wiese. Der Vollmond steht darüber, und seine Strahlen bauen über dem aufsteigenden Nebel eine leuchtende Brücke, auf der unsere Gedanken gen Osten wandern. Merkwürdig, zu denken, dass das gleiche Licht, welches die Stille und Einsamkeit dieser Wäalder verklärt, über den blitigen Schlachtfeldern Russlands steht. Le service des eaux et forêts, le long de la lisière, se trouve très isolé, avec de la forêt tout autour qui encadre le pré. La pleine lune se trouve là, et ses rayons construisent, dans le brouillard qui se lève, une passerelle lumineuse sur laquelle nos pensées marchent vers l'Est. Pensez singulièrement, que la même lumière qui transfigure le silence et la solitude de ces forêts se trouve sur les champs de bataille voisins de la Russie !

Tante Hedwig hatte inzwischen Kartoffeln gebraten und empfing uns mit einem angenehm wärmenden Tee, als wir von unserem abendlichen gang heimkehrten. Und da sie offenbar Gefallen an uns fand, fing sie an, aus ihrer Jugend zu erzählen. La tante Hedwig avait, entre temps, rôti des pommes de terre et nous accueillait agréablement avec un thé réchauffant, quand nous sommes rentrés de notre marche du soir. Et puisqu’elle voulait évidemment nous rendre service, elle commença à raconter sa jeunesse.
Von ihrer Heimat Sylt, von dem Grossvater, der in den 30er Jahren des vorigen Jahrhunderts dort lebte, und den anderen Verwandten, die alle zur See fuhren, vom Nachbarn Numme, der vom Oberpräsidenten und dem Vertreter des Königlichen Ministeriums aus Berlin geringschätzig meinte :
De son pays natal, Sylt, celui du grand-père qui vivait là dans les années 30 du siècle précédent, et l'autre parent qui allaient tous au lac, du voisin Numme qui pensait méprisant d'un supérieur président et du représentant des Ministères royaux à Berlin :
Sin allens man diensten (Diensleute). « Ja, auf Sylt, die waren meist Kapitäne », sagte Tante Hedwig stolz, » sie kannten die Welt und alle Meere. Und Kultur hatten sie und waren vornehme, gebildete Menschen, bis die Badegäste kamen, da war alles vorbei, und jetzt ist Sylt eine Art Neu-Amerika. » Sin allens on à services (Diensleute). "Oui, àSylt, ceux-ci étaient le plus souvent des capitaines", disait fièrement la tante Hedwig, "ils connaissaient le monde et toutes les mers. Et ils avaient de la culture, étaient des gens distingués, en forme jusqu'à ce que les baigneurs viennent, là tout était fini, et maintenant, Sylt est une sorte de nouvelle Amérique. "

29. September 1941
Friedrichsfelde, Puppen, Johannisburg, Kurwien, Kreuzofen, Rudzanny, Nehrung, Beldahn-See, Nikolaiken (Mikołajki)
Als wir aufbrechen, ist vieder alles weiss bereift, und wieder geht die Sonne am wolkenlosen Himmel strahlend auf. Quand nous nous mettons en route, c’ est tout blanc et, de nouveau, le soleil se lève dans un ciel sans nuages
Vor uns liegendie riesigen Forsten von Friedrichsfelde, Puppen und Johannisburg, die wir von West nach Ost durchqueren, bald auf kleinen verschwiegenen Sandwegen reitend. Devant nous les forêts immenses liegendie de Friedrichfelde, de Puppen et Johannisburg que nous traversons bientôt, de l'ouest vers l'est, par des petits chemins de sable, en allant à cheval.
Es sind etwa 40 km, die wir zurückzulegen haben. Ce sont environ 40 km que nous avons à parcourir.
Kurz hinter dem Forstamt überqueren wir die Capacisca, eine viele Kilometer lange moorige Wiese, die sich bis nach Polen hineinzieht. Bref, derrière le Service des eaux et forêts, nous traversons la Capacisca, beaucoup de kilomètres, long temps le prés marécageux qui se traînent jusqu'à la Pologne.
Am Rande stehen ein paar junge Birken, von der Morgensonne beschienen, etwas weiter am Wege liegt ein kleines Förstergehöft, und dann sehen wir durch viele Stunden kein haus, keine Menschen, nur Wald und immer wieder Wald. En marge se trouvent quelques jeunes bouleaux, que le soleil du matin illumine. Un peu plus loin du chemin se trouve une petite métairie de forestier, et puis, nous ne voyons aucune maison durant beaucoup d'heures, aucune personne, seulement la forêt et toujours la forêt.

merci pour les illustrations, quel beau décor!

Hallo erosml,

Les photos sont soutirées du livre de Dietrich WELDT, prises en 1991, le texte a été rédigé en 1941 par la cavalière-comtesse Marion von Dönhoff, d'après les lettres envoyées à son frère.

Le style, en allemand, semble inspiré des récits de voyage de Goethe ... chantre du romantisme germanique du XVIIIe s., précurseur des écrivains poètes voyageurs français du XIXe s. (Châteaubriand, Stendhall...).

Wenn irgendwo ein Hügel aufsteigt, dann reiten wir hiauf und sehen über die unendlichen grünen Flächen, in die das Gold der Birken und das Rot der Eichen hineingewoben ist. Si quelque part une colline monte, nous allons à cheval y voir les immensités vertes dans lesquelles l'or des bouleaux et le rouge des chênes est tissée.
Dann und wann zieht ein Raubvogel seine Kreise am blauen Gewölbe, ein paar Tauben streichenflügelschagend ab. De temps en temps, un oiseau de proie tire ses cercles dans la voûte bleue, pour quelques pigeons qui trainent leurs ailes vers leur fin.
Gegen Mittag kommen wir bei Kurwien an den Niedersee und wenden uns nunmehr nordwärts, dem eigentlichen Seengebiet zu. Vers midi, nous arrivons par  Kurwien au Lac Niedersee et nous tournons maintenant vers le nord, domaine des lacs.
Zunächst über Kreuzofen und Rudzanny. Avant tout sur Kreuzofen et Rudzanny.
Die Orte hier machen den Eindruck typischer Fischerdörfer und haben viel Ähnlichkeit mit der Nehrung. Ici les endroits font l'impression de villages de pêcheurs typiques et ont beaucoup de ressemblance avec ceux de la Nehrung.

Schön ist der See, aber vor Rudzanny wird es scheusslich belebt, ein harter breiter Kiesweg. Telefonleitungen schliesslich sogar eine Asphaltstrasse.Trotz unserem antizivilisatorischen Hochmut ist der Gedanke an ein warmes Mittag stärker al salle Vorurteile, und wir kehren im kurhaus Niedersee ein, lassen die Pferde auf dem rasen weiden und essen, in der Sonne sitzend, ein köstliches Schnitzel, vor uns den langgestreckten blauen Niedersee. Le lac est beau, mais devant Rudzanny, c'est horriblement animé, sur une dure et large allée empierrée. Des lignes téléphoniques, enfin, et même une chaussée asphaltée. Malgré notre orgueil anticivilisationiste, la pensée d’ un midi au chaud est plus forte que les préjugés de salle, et nous nous arrêtons dans la maison de cure de la Niedersee, nous faisons foncer les chevaux sur des pâturages de celle-ci et mangeons une friture délicieuse, au soleil, en nous assoyant, avec devant nous le long lac Niedersee bleu.
Der weitere Verlauf des Tages stimmt uns etwas bedenklich. Wir haben nämlich beschlossen, den Beldahn-See – da dies der reizvollere Weg zu sein scheint – auf der Ostseite heraufzureiten, und dies wiederum bedeutet, dass wir am Ende des Sees eine Fähre benutzen müssen, um nach Nikolaiken zu gelangen. L'autre étape du jour nous inspire quelques doutes. Nous avons décidé, en effet, pour le lac de Beldahn - là cela semble être le chemin le plus ravissant - nous montons à cheval sur le côté Est, et cela signifie que nous devrons, de nouveau, utiliser un bac à l’extrémité du lac pour arriver à Nikolaiken.

Ob dieses Beförderungsmittel unseren recht schwierigen Pferden zusagen wird, ist mehr als zweifelhalt. Der See ist etwa 15km lang – gelingt es nicht, die Pferde auf die Fähre zu bekommen, so bedeutet dies einen Umweg von 30 km denn unterwegs gibt es keine Bleibe. Aber sei’s drum, ein solcher Tag kehrt nie wieder, und der See ist so schön, dass wir uns nicht von ihm trennen mögen. Ce moyen de transport plaira-t-il à nos chevaux bien difficiles, c’est plus que douteux. Le lac est d'environ 15 km de long – si on ne réussit pas à faire recevoir les chevaux sur le bac, ce détour-ci, de 30 km, signifie donc qu’ il n'y aura aucun gîte en chemin. Cependant ce serait un rêve, un tel jour ne reviendra jamais, et le lac est si beau que nous ne pouvons pas nous en séparer.

So wie man manchmal aus dem Zustand träumenden Halbschlafs mit dem Gefühl erwacht soeben noch gewusst und erfahren zu haben, was der Inhalt des Lebens oder das Wesen der Dinge sei – so schien mir, dass dieser See das geheimnis aller Seen offenbaren könne. Ainsi, parfois, dans l'état du demi-sommeil, on apprend, en rêvant, avec le sentiment d’être encore réveillé, - ce qui serait le contenu de la vie ou de la nature des choses – il me semblait que ce lac révélait le mystère de tous les lacs.
Wie aus einer fernen Sage leuchtet er aus dem feierlichen Dunkel der ihn begrenzenden Fichten hervor – unendlichen erhaben über das Kleinmass menschlichen Lebens und den Ablauf der geschichte, erhaben auch über die vergängliche Gestalt der Landschaft, die sich in seinem Antlitz spiegelt. Comme d'une légende lointaine, le lac brille à travers l'obscurité solennelle des pins qui l’entourent : entre la vie humaine qui tend, dans une petite mesure, vers l’éternité et le déroulement de l'histoire, s’élève aussi la forme passagère du paysage qui se reflète dans son visage.

So wie man manchmal aus dem Zustand träumenden Halbschlafs mit dem Gefühl erwacht soeben noch gewusst und erfahren zu haben, was der Inhalt des Lebens oder das Wesen der Dinge sei – so schien mir, dass dieser See das geheimnis aller Seen offenbaren könne. Ainsi, parfois, dans l'état du demi-sommeil, on apprend, en rêvant, avec le sentiment d’être encore réveillé, - ce qui serait le contenu de la vie ou de la nature des choses – il me semblait que ce lac révélait le mystère de tous les lacs.
Wie aus einer fernen Sage leuchtet er aus dem feierlichen Dunkel der ihn begrenzenden Fichten hervor – unendlichen erhaben über das Kleinmass menschlichen Lebens und den Ablauf der geschichte, erhaben auch über die vergängliche Gestalt der Landschaft, die sich in seinem Antlitz spiegelt. Comme d'une légende lointaine, le lac brille à travers l'obscurité solennelle des pins qui l’entourent : entre la vie humaine qui tend, dans une petite mesure, vers l’éternité et le déroulement de l'histoire, s’élève aussi la forme passagère du paysage qui se reflète dans son visage.
Keiner noch hat ihn zum Untertan machen können, niemandem hat er je Frucht getragen. Personne n'a encore pu le ressortir, la solution n'a été apportée à personne.
Er ist sich selbst genug als Zweck und Inhalt und beharrt als letztes, unwandelbares Bild der Urschöpfung in einer Welt, die menslicher Nützlichkeitssinn immer mehr verunstaltet. Il insiste assez lui-même d’être comme le but et le contenu et comme la dernière image invariable de la création du monde, où le sens de l’utilité des hommes est de plus en plus défigurée.
Ich verstehe sehr gut, dass es in der chinesischen und auch in der griechischen Philosophie eine Lehre gibt, wonach das wasser die Ursubstanz aller Stoffe ist. Je comprends très bien qu'il y a une théorie chez les chinois et dans la philosophie grecque comme quoi l'eau est la substance mère de toutes les matières.
Darum vermochte auch nur der Schöpfer ihm Gestalt zu geben, als er den wassern befahl, sich zu scheiden. C'est pourquoi, seulement le Créateur était aussi capable de lui donner une forme, quand il ordonna aux eaux de se séparer.
Der Mensch bleibt ihm gegenüber immer nur : Auch-geschöpf. La personne reste à l'égard de lui toujours seulement comme la créature.
Wir reiten langsam im halbverkühlten Sonnenschein des Nachmittags gen Norden, vielfach ohne Weg, entweder unmittelbar am wasser oder durch den hohen bestand, der bis an da soft steil abfallende Ufer heranreicht. Nous allons à cheval lentement vers le nord, dans la lumière solaire dans le demi-froid de l'après-midi, souvent sans chemin, poursuivant directement dans l'eau qui monte au ras des bords escarpés.
Die Sonne färbt die Kiefernstämme glühend rot und lässt das Buchenlaub in allen Schattierungen von leuchtenden Gold bis zum tiefen Kupferton erstrahlen. Le soleil brûlant teint en rouge les troncs des pins et laisse le feuillage de hêtres dans toutes les nuances lumineuses de l'or et rayonne jusqu'aux nuances profondes de cuivre.
Unten liegt der blaue See, eingefasst von einem schmalen Saum lichtgelben Schilfes. En bas se trouve le lac bleu, encadré d'une lisière étroite de joncs jaune pâle.
Herr Gott, wie schön diese Welt ist – sein könnte… Mon Dieu, comme ce monde est beau – n’est-il pas possible…

Schliesslich kommen wir an das Ende dieser langen Landzunge und stehen vor der sogar uns Angst und Schrecken einflössenden Fähre. Enfin, nous arrivons à la fin de ce long cap où se trouvent devant nous la peur et frayeur de prendre le bac.
Sie ist so klein, dass gerade ein Fuhrwerk darauf passt, von niedrigen Stangen eingefasst, gleicht das Ganze einer schwimmenden Kinderboxe. Il est si petit, encadré de basses perches, dimensionné pour juste une voiture, , le tout ressemble à un jouet d’enfant qui surnage.

Fürchterlich die Vorstellung, dass, wenn wir erst glücklich auf dem polternden Bretterboden gelandet sein werden, der Motor mit stossweisem Geknatter angelassen wird. Terrible, la présentation ! Si nous avons atterri heureusement sur la passerelle en faisant seulement du vacarme, on a fait démarrer le moteur d’un grand à-coup
Der Bursche, der dieses Teufelswerk bedient, hat keinerlei Sinn für unsere Sorgen, er grinst nur. Le gars qui manie cet ouvrage du diable, n'a aucun sentiment pour nos soucis, il ricane seulement.
Wir beschwören ihn, seinen Motor ja recht leise in Gang zu setzen, er grinst wieder und ist völlig ungerührt. Nous l'adjurons de mettre son moteur en marche bien silencieusement, il ricane de nouveau et est complètement impassible.
Später stellt sich heraus, dass er kein Deutsch versteht. Plus tard il se révèlera qu'il ne comprenait pas du tout l’allemand.

Unter grossem Geschnaube, Ziehen, Klopfen und Schlagen sind beide Pferde endlich mit einem grossen satz, der sie am anderen Ende beinahe in den See befördet hätte, auf der Fähre gelandet. Enfin sous un grand ressac, et, en les excitant, les deux chevaux sont embarqués sur le bac dans un grand branlebas qui les aurait jetés de l'autre bout, presque dans le lac.
Vorsichtshalber schnallen wir die Satteltaschen ab, damit wenigstens etwas trocken bleibt. Par précaution, nous décrochons les sacoches pour que, elles tout au moins, restent sêches.

Der junge Mann hat inzwischen den Anker gelichtet und stösst uns mit Hilfe einer langen Stange von dem sicheren, uns so liebgewordenen Ufer ab. Entre temps, le jeune homme a levé l'ancre et, à l'aide d'une longue perche, écarte le bord devenu, à nous, si cher,
Meiner Stute quellen vor Angst fast die Augen aus dem Kopf, und wie gebannt starrt sie auf die sich entfernenden Bäume. Les yeux de ma jument gonflent presque sa tête de peur .Comme bannie, elle regarde fixement les arbres qui s'éloignent.
Der Fuchs springt derweil wie ein Floh bald nach rechts, bald nach links, ohne Sissis berhugenden Zuspruch zu beherzigen. Le Fuchs saute cependant comme une puce tantôt à droite, tantôt à gauche sans tenir compte de l'encouragement au calme.
- Und dann setzt plötzlich mit einer lauten Fehlzündung der Zweitaker ein. Wie eine Höllenmaschine puffend und zischend, versetzt er das ganze Gefährt in eine schaukelnde Bewegung. Et alors, soudain, démarre, avec un raté, le moteur à deux temps. Comme une machine infernale qui pouffe en sifflant, il déplace tout le véhicule dans un mouvement de roulis.
Alle diese Eindrücke auf einmal, das ist zuviel für unsere zartbesaiteten Rösser, sie streckende die Waffen und sind endgültig geschlagen. Toutes ces impressions d'un seul coup, c’en est trop pour nos sensibles chevaux, ils rendent les armes et sont définitivement abattus.
Zitternd und gottergeben wie die neugeborenen Lämmer stehen sie da mit steifen, vorgeschobenen Vorderbeinen und wagen es nicht mehr, sich zu rühren. En tremblant et soumis à la volonté divine comme se trouvent les agneaux nouveau-nés, là ils s’affermissent, les jambes antérieures sont avancées et ne risquent plus de bouger.
Erleichtert erklimmen wir das neugewonnene Ufer, nachdem uns der Jüngling in Summa 85 Pfennig für diese Angstpartie abverlangt hat, eine Forderung, die in keinem Verhältnis zu dem seelischen Aufwand stand. Soulagées, nous grimpons à bord après que le jeune homme nous ait demandé une somme de 85 pfennigs pour cette partie de peur, une exigence qui ne se trouvait sans aucun rapport avec la dépense psychique.

Über diesem zeit raubenden Manöver ist die Sonne untergegangen, und als wir schliesslich in Nikolaiken über die Brücke reiten, liegt der See und die kleine Stadt im letzten Dämmerlicht vor uns. Pendant le temps de la manœuvre de départ, le soleil avait disparu, et quand nous montons sur le pont, enfin, à cheval, à Nikolaiken, le lac et la petite ville se trouvent devant nous dans la dernière lueur du crépuscule.

Es wird schwierig sein, jetzt noch einen Stall zu finden. Auf dem Marktplaatz steigen wir ab, und Sissi geht Quartier suchen. Ich stehe lange Zeit wartend unter den Bäumen, die Platz und Trottoir trennen. - Il sera maintenant encore difficile de trouver une écurie. Nous descendons sur la place du marché, et Sissi va chercher un cantonnement. En attendant, je me retrouve longtemps sous les arbres qui séparent la place et le trottoir.
Auf der anderen Seite sieht man in ein paar schwach erleuchte Läden. D'autre part, on voyait quelques faibles éclairages de magasins.
Einige Männer stehen an einer Theke und unterhalten sich. Certains hommes se trouvaient à un comptoir et conversaient.

Irgendwoher steigt in mir die Erinnerung an Avignon und einen abendlichen Platz mit Ratten im Rinnsstein auf. De n'importe où remontait en moi le souvenir d'Avignon et d'une place du soir avec des rats à Rinnsstein.
Weiss der Himmel, woher diese Assoziation kommt, der ich noch ein Weilchen mit halb ausgeschalteten Sinnen nachhänge. Sagesse du Ciel, pour cette association qui vient attendre encore un moment mes sens à moitié éteints.
Zur Unterstützung meiner Vision ertönt mit einem Mal ein französisches Lied nach der Melodie, Auf in den Kampf, Torero », und ehe ich noch meinen Ohren zu trauen vermag, sehe ich den Sänger auch schon über den Markt gesprungen kommen, zwei Stück Vieh vor sich hertreibend. En soutien de ma vision, une chanson française retentit tout à coup après la mélodie, « Dans l’arène, Torero » , et avant que je sois encore capable de me fier à mes oreilles, je vois aussi le chanteur, déjà sur le marché, sauter, venir, devant deux pièces de bétail tractées.
Vielleicht stammt dieser brave Mann, der hier seine Gefangenschaft absolviert, aus dem Midi und träumte grad von einem Restaurant in Avignon, von weissem Brot und rotem Wein und von Stierkämpfen in Orange und hat mich damit angesteckt. Peut-être, que ce brave homme qui vient termine ici sa captivité, du Midi et le degré rêvait d'un restaurant à Avignon, de pain blanc et de vin rouge et des corridas à Orange et m'a contaminée avec cela.