Une petite orange... m'a pressé de l'acheter!

C'est pas le débourage sommaire qu'est dérangeant. Comme dit Ali ça, c'est plutot chouette comme ça tu fais à ta mode.
Le 'tit soucis, c'est débourage sommaire à gauche et rien à droite.

Mais Pascaline prendra son temps pour mettre tout ça en place et Naran va se laisser faire.

Alex qui fait des compliments à un zibère, wouaaa! Cc'est à noter dans les tablettes.

Entendons-nous, ma copine Alex considère qu'un cheval qui a les 3 allures, qui débute le travail latéral et qui ne contre-galope pas est "à peine dégrossi"... Naran a donné de bonnes choses, mais pour qqu'un qui ne monte "que" des chevaux d'un certain niveau, c'est un bébé...

Et oui, c'est vrai quelque part que j'ai pris un gros risque que d'acheter un cheval de 9 ans "pas travaillé" : soit ils acceptent, soit c'est "nada", en bon espagnol. A cet âge, ils sont adultes, matûres, et ça peut cabocher. Mais moi, les joies du débourrage, ça me fait fuir à toutes jambes, et les caprices de l'adolescence me font courir encore plus vite... Je préfère des "délinquants pas juvéniles" à remettre dans le droit chemin, quelque part, ou plus simlement à mettre en route... Nous n'avons pas d'échéance de temps ou de performances, on ira ensemble jusqu'où je serai capable de le conduire, et jusqu'où il voudra bien me mener.

Et le fait de n'avoir aucun "compliment négatif" de la part de miss Alex constitue déjà en soi un exploit pour mon petit sudiste... (quand on ne monte que des "panzerdivisions", n'est-ce pas? )

J'en connais un autre qui n'est pas très à l'aise à droite . Mais bon, La Cerise est bien plus jeune qu'Angus et je suis sûre que Super-Pascaline va nous en faire un vrai cheval ambidextre...

Citation :

Alex n'est pas raciste à proprement parler, mais elle émet de nettes réserves quant aux capacités physiques et plus encore quant au mental des ibériques en général. Bref, elle les trouve trop malins pour travailler, et donc toujours occupés à chercher le moyen de se dérober à la contrainte du mouvement.

C'est pour ça qu'on les aime, non? Moi je trouve les "panzerdivisions" pas assez autonomes... Je veux dire par là que ceux que j'ai connus ne réfléchissaient pas beaucoup par eux-même; ils laissaient aux cavalier la "lourde tache" de penser et se contentaient d'exécuter les ordres. Je ne dis pas que c'est le cas de tous les grozallemands, mais c'était le cas de ceux que j'ai connu.

J'ai pas rencontré les mêmes "panzerdivisions" que toi mais ceux que j'ai connu leur ressemblaient drôlement.

Comme Memo et Pascaline, j'aime les zibères parce qu'avec eux, il faut leur demander les choses poliment et ils réfléchissent avant de te donner. Avec eux c'est une vraie collaboration.

il est vraiment beau ce dadou (j'ai l'impression de voir double !!!)
et suis d'accord, c'est mon 1er ibérique et ils sont vraiment supers interessants a bosser car il comprennent vite si c'est demandé poliment !

J'apprécie le compliment de comparer ma "récup de prairie" et ton bel étalon... Ca m'encourage à continuer dans cette voie. Merci!

Il est bien joli, mais encore un qui va donner du boulot!

Vi, vi, je me fais à l'idée! Et je vais recommencer à bosser avec un prof, parce qu'on n'a jamais fini d'apprendre, et que... comme tu dis, Mundial, y'a de quoi faire! Et qu'on a vraiment besoin de l'oeil extérieur.

Citation :

Je ne dis pas que c'est le cas de tous les grozallemands

Nooooon! y'a aussi des Grosse Franzoziches qui fonctionnent comme ça.... après bin... tout depend de comment on leur cause aussi...

Pas de quoi Pascaline, ton cheval est vraiment magnifique et je les compare parce qu'ils se ressembles vraiment beaucoup avec Amado.
C'est plutot moi qui suis encouragée a le travailler pour qu'il devienne comme le tiens !

Bon, c'est quand qu'on se fait un pas de deux?

quand tu veux !!!

Une petite suite en photos... Vu la canicule, on travaille tôt matin et tard le soir. Hier soir, j'avais 2 cours à donner, et encore Naran à bosser... Du coup, ce fut "longe".
Avec plein de bonnes surprises. Nous sommes passés de "cocotte minute limite panique" qui chargeait, qui bousculait, qui démarrait, à "gentleman presque parfait" en 15 jours. Ca vient, ça vient! Et c'est tellement fondamental, la longe.... (message même pas subliminal à destination de Jacquie! )
Maintenant, je le longe en licol. Si enrênnement nécessaire, on verra plus tard.

Première bonne surprise : on a appris à marcher, maintenant. Et à gauche, on s'incurve.


Au trot, faudrait encore descendre la tête, mais on est calme.


On prend le galop à gauche et à droite, sans se tromper. Ca manque d'incurvation, mais ça va "viendre"!


Et même parfois, on a la permission de déconner! Là, c'est "vol à basse altitude"!


Suivi d'un retour au calme sans aucun problème! On peut commencer à "jouer", donc.


Je vous en met une floue... pour la beauté du geste! Ca, c'est bon!


Fière de ma p'tite cerise! Fin de séance. Transpiration sur les bonnes zones, cheval calme et tranquille. Soins, repas, retour en prairie. Suite au prochain épisode.


Et merci à Mimi pour les photos!

il est beau

il est vraiment magnifique.......
une beauté pareil on peut en être que amoureuse

Ca va, ça va, j'ai compris! Mais j'en fais de la longe! A dose homéopatique. J'ai déjà longé Curtero plus que je n'ai jamais longé Hakkam

ah quelle belle encolure et jolie croupe rebondie ! j'aime j'aime j'aime !!
on dirait qu'il commence à comprendre le principe

dis moi, l'incurvation, comment comptes tu la demander/l'obtenir en longe ? tu vas passer par une "enrennement" (je pense surtout aux longues renes) ou c'est un travail à côté qui va y amener progressivement le cheval ?

Il est vraiment bien mignon!

Pour l'incurvation, Mundial me corrigera ou apportera des idées supplémentaires, mon but premier est d'avoir un cheval qui "tourne" où que je sois et quelle que soit la longueur de longe : il ne PEUT pas y avoir de tension dans la longe, le cheval doit être à sa place : l'impression, c'est d'avoir une "libellule" au bout de la ficelle; et je n'arrête pas de bouger mon centre de cercle, et d'agrandir ou de raccourcir la longe. Ca nécessite de sa part une attention constante parce qu'il bouge en fonction de ma position. A celà, j'ajoute quelques exercices donnés pas mon ostéo, sur des cercles très très courts, pour le forcer à croiser (je travaille ça derrière, pas devant). Ensuite, il y a bien sur le tact de la main sur la longe (dans ce cas, nécessité d'un licol bien réglé), et qui va agir comme une rêne : prendre et céder, rendre dès que le cheval s'oriente correctement. Mais pas de tension, c'est primordial. Longe et ski nautique, très peu pour moi!

On est très très très loin de la notion de "tourner le cheval" pour le défouler, quoi. La longe, c'est aussi une pratique et une partie du métier. J'ai eu la chance de travailler en écurie de dressage, où on longeait beaucoup les chevaux et où j'ai vraiment appris, en plus d'avec mon prof, à rendre ce travail utile (et agréable).

Le matériel est pour moi primordial : des gants bien sûr, une longe de bonne longueur, c'est à dire minimum 8 à 10 mètres (on travaille bien sûr sur des cercles grands avant de venir aux petits cercles, et tout ce qui pourrait forcer les tendons est proscrit), et une chambrière d'attelage, légère et longue. J'ai des tendinites aux mains, je ne sais donc pas porter longe et chambrière facilement, du coup, j'ai cherché du matoss hyper-léger et efficace à grande longueur, que j'ai trouvé en attelage (on trouve aussi pour la voltige, des chambrières téléscopiques). Avec ma chambrière, je touche mon cheval à 6 mètres, et avec la pratique, on touche vraiment là où on veut de l'effet : au grasset par exemple, pour forcer un peu l'engagement, etc... Et je proscris le rond de longe : je travaille à la longe en piste, et je l'utilise entièrement (arf, oui, c'est facile, seule chez moi!). Sur la tête, j'ai déjà longé avec tout, ma préférence allant au caveçon. Avec Naran, c'est en licol parce que c'est ce qui lui convient.

Les enrênnements, autant que possible, j'évite. Mais parfois, si on sait s'en servir, ça peut faire gagner 6 mois de boulot, sauf qu'il ne faut jamais perdre de vue que ça peut aussi en faire perdre tout autant...

La voix est primordiale : tout se fait à la voix, et avec nos spanishs (et qq autres, ne soyons pas racistes!), même la pensée, ça marche, avec l'habitude et le travail.

D'ici quelques temps, je commencerai le travail aux longues rênes, d'abord comme en longe, puis en grande longueur, puis à petite distance. Et là, on pourra travailler le latéral. Mundial, tu complètes, n'est-ce pas?

mmh ça donne envie tout ça ! merci pour les explications
la longe comme une rene, oui vu comme ça c'est parlant. ça veut dire qu'on va donc tenter de supprimer tout appui alors et effectivement on retombe sur tes photos, cheval au travail sur une longe "floche"

La main ne porte pas le cheval, jamais. Mais le cheval vient moelleusement déposer sa bouche sur la main ou sur la longe... Et c'est bien sûr lui qui se porte! Avec Naran, ma longe est souvent un peu trop "floche", mais vu le passé du jeune homme, pour les miracles, faudra me laisser un p'tit délai...

Et pour s'entrainer à utiliser la chambrière, j'imagine que la technique du simulateur qu'on utilise en attelage doit ête une aide bien utile pour améliorer la précision du longeur.

En attelage, on prend les guides, on les fait passer dans une poulie contre un mur, et on met des poids au bout, ça les tend comme si on avait la bouche du cheval dans les mains, on tient les guides "au carré" et on agit avec le fouet. Les but est d'avoir des actions de mains précises sans intervnir sur la bouche du cheval.
Je m'exerce aussi dans le jardin à toucher des point précis avec le fouet, et au début, c'est pas forcément évident!

Pascaline, je te rejoints totalement.

J'ajouterai juste qu'en fonction des chevaux, j'attache parfois beaucoup d'importance à la voix. Mundial qui est un cheval exceptionnellement intelligent connaissait les mots "en place" et le mot "pli", ce qui permettait de lui rappeler qu'il devait s'incurver. Pour obtenir le pli, je joue un peu sur le caveçon, sur les coins, et sur les attouchements de chambrière en jambe d'incurvation, mais pour être honnête, cela marche plus ou moins bien selon les chevaux. Plus le cheval est assoupli, moins cela lui coûte, plus il comprend vite! Pour les autres, patience et longueur de temps ou enrênement! L'âge aidant, j'avoue écarter totalement l'enrênement qui, comme le dit Pascaline, peut, s'il n'est pas utilisé avec beaucoup d'intelligence, faire plus de dégats qu'autre chose!

Ensuite, j'essaie de ne pas trop les lasser, notammment, en variant les cercles, ce qui au passage me muscle les fessiers et ce n'est pas du luxe!

Bien sûr, Antinéa, tous les simulateurs sont bons à prendre. Et ceux d'attelage sont faciles à confectionner : des anneaux au mur pour faire coulisser des rênes avec du poids, et des ronds à dessiner pour faire des touchettes à des endroits précis.

Il n'y a pas longtemps, j'ai entendu parler d'un système éminemment intéressant, mais que je n'ai pas vu en action. Il s'agit en fait un jeu de rênes. Et au milieu de ces rênes, il y a un élastique, remplaçable, de couleur variée. La couleur détermine la résistance de l'élastique. L'expérience avait consisté à faire tester à des enfants de niveau moyen (galop 2-3) la dureté relative de leurs mains.
Le premier gosse, très présomptueux, a choisi les élastiques les moins durs. Il a fait 2 tours de piste et... rênes cassées. Les autres gosses ont choisi progressivement les élastiques plus résistants, avec de plus en plus de succès. Et le dernier gosse a pris les élastiques les plus puissants et a fait du bon boulot sur le plat. Puis il a voulu sauter une barre, et "swing", élastiques cassés... Et tous les enfants sont arrivés à la même conclusion : même avec un moniteur attentif, même avec conscience, ne pas tirer dans la bouche reste un défi.
Ce petit système de test coûte un certain prix, les élastiques qui vont avec ne sont livrés qu'en un exemplaire, mais je trouve qu'il faudrait imaginer plus de systèmes de ce style, où un cavalier qui tire ne peut pas nier l'évidence. Ceci était ma minute de pédagogie!

Je te rejoins tout à fait, Mundial, pour l'aide de la voix. Je pratique partout : en bossant mes dadous en cours (pratique pour rattraper le paquet du dessus en perdition, parfois) ou moi-même, en disant "volte", "S", "doubler", "engage" : ils connaissent toutes les figures. En cours avec mes élèves extérieurs : leurs chevaux connaissent assez vite les lubies de la "dame au milieu" et en viennent à jouer avec moi, parfois même sans permission du passager d'ailleurs... Pour certains chevaux très stressés, limite en panique, les "envelopper" avec la voix est une aide fantastique, qui calme très très vite, beaucoup mieux que des gestes. Les gestes nous trahissent. Avec la voix, on ne peut pas mentir à un cheval : si on n'est pas calme intérieurement et sûr de soi, on arrivera à rien.
Et puis il faut savoir qu'un cheval est capable d'assimiler environ 150 mots de vocabulaire : quand on y songe c'est énorme! Je ne dis pas qu'on peut tenir une conversation, mais on peu déjà se débrouiller. Bon à savoir, non?

Citation :

Ce petit système de test coûte un certain prix, les élastiques qui vont avec ne sont livrés qu'en un exemplaire, mais je trouve qu'il faudrait imaginer plus de systèmes de ce style, où un cavalier qui tire ne peut pas nier l'évidence.

J'ai monté Al Capone en mors releveur..... et c'est depuis que je n'ai plus de main... à la moindre faute de main, le cheval se retrouve avec le sourire du joker.... ça marque, j'ai horreur de ce mors et j'ai tout fait pour que le mono me laisse monter en olive.... ok, c'etait plus dur au debut mais à la fin, on a obtenu quelques choses....