Heee, vous savez quoi?

Un bout de la suite!

Terminé pour aujourd'hui, non, non.

« Attend, j’ai envie d’essayer le galop « dit Maëlle. « Juste voir comment il galope ». Je descends, je prends Loudji en main. Maëlle met Curtero sur la piste, au trot, départ. « C’est ça que vous voulez ? Pas de problème !» Main gauche, main droite, un cercle. Pour le cercle, on attendra, il faut trop relancer la machine mais en ligne presque droite, c’est bon. « Il part à la jambe extérieure » dit Maëlle. Bon à savoir, ça m’arrange.

Maintenant, c’est vraiment fini pour aujourd’hui.

Et bien, non. Pas fini. Danièle est venue pour faire des câlins à Hakkam. Il a eu sa dose, il est dans la prairie avec Picasso. Je vous raconterai comment le contact s’est passé, tout de suite, minute. Curtero d’abord : Le malheureux, sa journée n’est pas finie.

Danièle a décidé de lui donner une carotte à la main. Depuis hier soir, il en grignote une ou deux avec beaucoup de méfiance dans sa mangeoire. Prendre quelque chose dans la main ? Je crois que jusqu'à présent, de la part de la main, il n’a reçu que ….., plein de choses à lui faire oublier. Ce fut le seul échec de la journée, nous avons réussi à ce qu’il mette le nez dessus, mais rien eu à faire pour qu’il la mange. Depuis hier soir, il en grignote une ou deux avec beaucoup de méfiance dans sa mangeoire. Il finira bien par comprendre que ces machins oranges, c’est bon pour son « pti ventre », je ne me fais pas de soucis.

Danielle qui fait "ami, ami". Pooovvv Bout d'chou! On le traumatise ce petit !

Eh bien il me semble que tu as trouvé un bon petit dadou.
Il est vraiment adorable
Bonne continuation avec ton pt'tit noir qui a la grande chance d'être tombé dans une "bonne maison".

Il est trop mignon ce dadou! Effectivement il a meilleure tête après le shampooing... Il me fait un peu penser à un cheval que je connais... j'aime bien les noireauds moi!

J'ai l'impression que la découverte des manies de greluches va être pour lui la découverte du bonheur!

Hakkam est avec son futur « copain ». Nous avons un peu « rit ».

Les gens qui ne connaissent pas bien Kamounet, sont persuadés que c’est un dadou paisible, pépère, gentil, patient, …. Enfin plein de qualités du genre hyper brave, un peu moule.

Mais ce n’est pas vrai, c’est un chef, un vrai. Pas un méchant, juste un chef.

Maëlle, Sandrine, Pascaline et moi, sans nous être concertées, nous avions un peu peur de mettre Hakkam en contact rapproché avec son « nouveau » copain. Nous n’avions pas peur pour Hakkam, nous avions des inquiétudes pour le grand dadou Picasso

Le reste de l’écurie nous prévenait gentiment que Picasso était un cheval dominant, qu’il était très possessif avec SA prairie.

Nous avons donc fait les choses dans les règles de l’art. Pendant plusieurs jours, prairie partagée en deux par une clôture mobile. On sort Hakkam tous les jours un peu plus longtemps dans son morceau de prairie pour qu’ils puissent faire connaissance en toute sécurité. Mais Hakkam ne peut rester la nuit dehors, il n’y a pas d’abri dans son morceau. Il manque un box dans l’écurie, Curtero arrive demain, le seul box libre est un réduit sans lumière, peu confortable, difficile d’accès tant pour le dadou que pour les palefreniers. S’il n’y a pas d’autre solution, c’est faisable un jour ou deux mais pas plus.

Il va bien falloir se décider à mettre ensemble un grand bateau bai, Picasso et un petit nain de jardin blanc, Hakkam.… Tout le monde vient voir, surtout pour pouvoir éventuellement plonger sur les « belligérants » en cas de problème.

Et bien, on n’a pas du plonger, Hakkam a expliqué rapidement, clairement que « le chef c’est lui ». Lorsque nous avons ouvert la clôture, Picasso est arrivé comme un sauvage pour repousser l’envahisseur. Et Hakkam calmement lui a expliqué que les règles avaient changé et que maintenant il était chez lui et que Picasso était juste invité.

Heureusement, Picasso n’est pas un dominant, il a cédé tout de suite. Hakkam n’est pas un méchant. Si l’autre accepte de se soumettre, il n’attaque pas, il ne pourchasse pas. Maintenant, ils sont à deux dans la prairie, ils partagent l’abri. Il n’y a aucun souci pour nourrir, Picasso attend que le nain de jardin soit servi. Il tourne autour d’Hakkam qui se contente de le regarder d’un œil mauvais et Picasso va dans son coin attendre que la personne qui nourri dépose sa ration.

Nous sommes tous, bien contents. Les chevaux, les propriétaires, le patron des écuries, tous satisfait de l’arrangement entre le grand bateau bai et le petit nain de jardin blanc.

Et pour avoir vu Monsieur Hakkam dans ses nouveaux appartements, je peux vous dire que tout va bien : Hakkam et Picasso ont "le c.. dans le beurre", comme on dit! Eventuellement, Hakkam déposerait bien une petite réclamation parce que le beurre est... trop salé!
Amicalement, Pascaline

Je comprends que tu aies craqué, il est très mignon ce petit cheval noir. Il te va très bien. Bon courage à vous deux et bonne route vers vos futurs exploits

vous savez quoi ? j'adore toutes les leçons de collectivité que les animaux nous donnent ....
il y a chez eux comme chez nous, des rivalités, des dominances, prédominances, etc....
et ce qui est magique, c'est que (tout au moins dans ce cas là) tout semble se régler "en douceur"....
bon, d'accord, on ne sait pas ce qu'ils se sont dit, pas "codes" interposés..... mais, quand même, tout le monde s'inquiétait et cela s'est passé tout seul.....

Mardi, leçon avec Pascaline.

Je dois déjà lui montrer les progrès : Maëlle lui cure les antérieurs dans le box, on met son licol sans bagarre, le bridon aussi, la selle va correctement. J’ai dû vraiment ne pas la mettre en place lorsque nous avons essayé le dadou chez Bernard. Elle lui convient très bien, ne serre nulle part, un garrot bien dégagé et la selle horizontale sur le dos du pt’it « monstre ».

Avec moi, il trotte, marche au pas, s’arrête à l’ordre sans grands coups de tête, reste sur la piste. C’est vrai que je parle beaucoup donc « on y va, trotte », « ohhhh pas », « whooo, aaaaarrêter » sont déjà dans son vocabulaire. Les cercles, nous arrivons à les faire patatoïdes certes mais sans ligne d’ivrogne, des grands comme des plus petits.
Bon, je sais, avec Maëlle, il galope aussi et moi, je n’y suis pas arrivée. Mais même pas honte ! Pascaline arrangera ça, na.

Pas encore utilisé le montoir, j’aimerais bien pourtant parce que Mémé, elle se hisse malgré la petite taille du dadou. Et je sens que je lui tire sur le dos un maximum. Mais, c’est à travailler, on y arrivera.

J’explique à Pascaline qu’on lui met le bridon sans trop de problème mais que lui enlever est plus compliqué, on peut enlever la têtière, mais il ne lâche pas le mors. A chaque fois, il se prend un coup dans les dents et je n’ai pas encore trouvé comment faire mieux.

Hier, après notre seconde séance de travail, Curtero était « lessivé ». Pourtant je n’en ai pas fait plus que le premier jour mais, il avait l’air vidé. C’est vrai que depuis samedi, il n’a pas arrêté de découvrir plein de nouvelles choses. On ne l’a certes pas épuisé physiquement mais il a besoin de « réfléchir ». Ce jour là, la grande découverte fut le croisement de face avec un autre cheval. Il se laisse suivre, dépasser, mais le croisement, coincé entre le mur et un autre dadou, il n’était pas rassuré. Aujourd’hui, plus de problème avec les chevaux qu’il commence à bien connaître, Loudji et Hendrik.

Travail du jour avec Pascaline : le montoir, pas encore réussi mais nous progressons. Pascaline y est arrivée tant à droite qu’à gauche mais elle sait faire le grand écart, moi, pas capable.

Les cercles et voltes, de moins en moins patatoïdes, attention, je dois faire de vraies rênes d’ouverture. On a même fait chasser les hanches. Il ne connait pas mais il répond bien à la pression de la jambe. J’avais la cravache en main, désensibilisation en vue de l’amazone, vivi, c’est mon objectif à atteindre le plus rapidement possible, je déteste monter à califourchon.

Tiens, en parlant de ça, ma selle cali, elle va sur Curtero, une fois bien en place. Mais la selle amazone y’a rien à faire. Cela n’ira pas. Coince les épaules, touche le garrot, Curtero n’a pas le dos plat comme Hakkam, il a un garrot normal et des épaules plus larges. On n’en reparlera en temps utile dit Pascaline.

Comme prévu, avec Pascaline en piste, ben j’ai réussi à galoper. Même pas eu peur… Et Curtero a repéré la dame de Montigny, elle peut marcher à côté de lui sans qu’il ne cherche trop à s’écarter.

Il a aussi découvert les obstacles qui encombrent la piste. Il souffle un peu, essaye de s’écarter, et fini par ne plus s’en occuper.

Nous avions un photographe, Mimi accompagnait Pascaline. Je crois que mon petit noir lui a fait de l’effet. Chut n’en parlez pas à Bonhommet !

Donc les photos, vous en avez eu une ou deux postées par Pascaline. J’attends les autres. Il doit y en avoir parce que Mimi nous a mitraillés.

Tout à l’heure, Vincent viendra pour une première visite « maréchaleresque ». En principe cela devrait aller. Vincent est calme et déterminé, Curtero de bonne volonté.

hé béé j'en ai raté des choses moi !! mais qu'est ce que j'aime ce que je lis !!

bonen route avec le p'tit tout noir
et continue à nous régaler des aventures de "pré retraité" d'Hakkam

c un adorable petit noireau...

Et bien il a l'air super sympa ce petit noir!
Les premiers contacts se sont bien passés, continue de nous raconter, j'aime bien les contes de noël!

Comme prévu, le maréchal est venu vers 16h30. Nous lui avons présenté le noiraud. "Il est bien joli le petit. Juste ta taille, super, et noir, encore mieux!".

"On va commencer par Loudji, pour me chauffer le dos, celui-là je sais comment ça se passe. Comme ça on aura tout le temps pour s'occuper du bout’ chou".
Loudji comme d'habitude, sage mais "remuant", Vincent le tient sans bouger 7 minutes maintenant. Vraiment sans bouger, hein, Bulldozer arrêté. Vincent a peu d'espoir de le garder beaucoup plus longtemps sinon par surprise.

Loudji dans son box avec du foin pour passer le temps, je mets mon tabouret tout près pour qu'il ne tape pas dans la porte et risque de faire sursauter Curtero.
Ben oui, Vincent ne veut pas aller dans la douche. C'est mieux près de son box avec une attache de chaque côté. C'est lui le chef donc, on remet les attaches comme quand je l'ai brossé.

Vincent prend les antérieurs, sans problème. Il va commencer par là sans même essayer les postérieurs. On gardera la bagarre, si bagarre il y a, pour la fin. Déferrage, parage, referrage comme une lettre à la poste. Juste une petite mise à genoux, ben oui quand on essaye de se déplacer sur 3 pieds, ce n'est pas l'idéal.
Vincent me montre comment je dois prendre les antérieurs, essai immédiat et …concluant.
Derrière maintenant, un peu moins facile mais Vincent n'est pas du genre à s'énerver ni à lâcher prise.

Quand il a eu trouvé la bonne position, il montre à Maëlle comment 1. Attraper le pied que le dadou donne avec trop de brutalité, 2. Comment remettre sa jambe en dessous de lui. Ben oui, ce n'est pas un "shoot méchant", c'est juste qu'il ne trouve pas son équilibre parce qu'il sort de l'axe de son corps, il écarte trop la jambe. Du coup, il est mal à l'aise et essaye donc de reprendre sa jambe au plus vite. Vincent a paré les postérieurs sans plus aucune bagarre. Puisque Vincent doit de toute façon revenir dans 15 jours pour Hakkam, il décide de ne pas ferrer derrière. On va le garder sur une bonne impression aujourd'hui.

Travail à faire: lui prendre les pieds tous les jours, graisse ou huile le plus souvent possible pour assouplir un peu mais surtout pour manipuler. Dans 15 jours, Vincent le ferrera derrière sans souci.

Mais il progresse le petit noir! C'est bien, c'est une bonne lancée ça! Et quand on a un maréchal patient comme ça, on le garde bien précieusement!

Mercredi : une balade est prévue, nous partirons donc en balade.

Progrès du jour :

- Le pansage c’est fait, attaché près de son box comme l’était Hakkam. Entre Loudji, le remuant, d’un côté et Hendrik, le mêle, tout de l’autre. C’est sa place depuis le début des temps, il est même plus zen là que dans les douches. Vincent aurait-il raison ? Il a besoin de ses repères, c’est un cheval soumis, il a besoin de son (ses) chef(s). Plus il est « coincé » mieux il se sent. Contact physique, il en a besoin.

- Les 4 pieds. Maëlle a nettoyé ses 4 pieds presque facilement, mis de l’huile dans et sur les 4 pieds.

- Travail au montoir, pas encore gagné mais 10 cm de mieux…. Étant donné que je ne suis pas capable de faire le grand écart, mise en selle (laborieuse pour mémé aujourd’hui) dans le manège.

- Départ en balade. Loudji doit boire avant de partir. Nous l’attendrons en allant faire un tour dans la piste extérieure.

o - Au secours, il y a une planche à passer pour aller là-dedans. Pas d’énervement, va voir chéri, mets ton nez dessus, ça mord pas… J’avais bien un peu peur qu’il ne saute mais comme je ne l’ai pas brusqué, il a fini par prendre son courage « d’homme » à 4 pieds et nous voilà en piste. On passe, on repasse, c’est fait, connu.

o La barrière, y’a un truc du genre… il regarde, souffle un peu puis passe.

o La route à traverser. Nous attendons sagement que la voie soit libre. On traverse, petite hésitation pour descendre du trottoir. Puis, ben c’est Curtero qui doit passer devant, les deux autres font les zouaves, tout content de sortir. On ne peut quand même pas compter sur ces « abrutis ». J’ai le droit de les appeler comme ça, hein ?

o Donc Curtero en tête, le temps que les deux autres se décident à agir comme des grands qu’ils ne sont pas. Nous avons testé, en tête, au milieu, aux bottes à bottes à deux, à trois (Curtero au milieu). Parfois une petite hésitation mais un tout petit encouragement et zou, il passe. Nous n’avons pas testé derrière. Loudji marche très vite, Hendrik très lentement, l’écart se creuse trop pour que je puisse vraiment être « un vrai derrière ». Curtero dépasse Hendrik, il faudrait que je le tienne trop, pas le but pour l’instant.

o Ce fut le baptême du feu : tracteur, camions, remorques, pleins de voitures, vélo, mobylette, madame avec voiture d’enfant, et plein d’autres choses,… Il regarde, hésite mais pas de démarrage intempestif, il ne fait que s’écarter. Le plus effrayant, ce sont les gens. Le coco a bluffé les deux grands. Il était fatigué de notre petite heure de balade mais moins « lessivé » que lundi. Pour Vincent, il doit mieux dormir près des deux autres qu’il a déjà repérés comme ses copains (surtout à cause de leurs odeurs que nous baladons allègrement toutes les trois) qu’au milieu de l’écurie, chez les étrangers.

o La jument d’à côté qui est pourtant une « chieuse », il s’en fout. Il était quand même un peu « réveillé » en revenant des douches mais juste un peu, pas un mec qui roule des mécaniques, juste réveillé. Ou peut être simplement pressé de retourner dans son box ? Il a déjà compris que dans la mangeoire, il y a de bonnes choses. J’ai du faire preuve d’autorité (rien qu’un peu, hein) parce qu’il me tirait pour y aller avant que je n’ai enlevé le licol. Tout de suite les bonnes habitudes, c’est mieux. C’est moi qui décide quand on va manger, non, mais…

o Il a mangé sa première carotte en main, puis il est passé à un bonbon décath. Ce n’est pas encore gagné mais c’est sur la bonne voie.

o L’enlèvement du mors est en progrès aussi. On travaillera ça.

o Demain repos complet, allez… juste un petit broutage avec Maëlle pendant que je fais les boxes. Ben oui, c’est moi qui fais nos boxes, Maëlle ne fait pas comme la maniaque que je suis le veut. Je la soupçonne de le faire exprès, non, je suis vraiment maniaque. Je repasse après les palefreniers aussi d’ailleurs.

Bilan du jour, super dadou. Encore un peu peur du bruit du scratch. Mais si on enlève toutes en même temps, chez Loudji, chez Hendrik et chez Curtero, ça passe mieux.

Elles ne sont pas terribles, mais j'ai des soucis de lumière.

Hello Jacquie, je viens de rattraper tout ceci apres beaucoup d'absence ce mois-ci et je suis ravie de decouvrir tous ces bonnes nouvelles.

Vendredi, première leçon avec coach Fabrice. Je n’avais pas prévu de suivre la leçon mais Fabrice ne m’a pas laissé le choix.

Zoou, en avant. Sur le cercle, essaie d’amener doucement sa tête en pli interne pour qu’il lâche la nuque, on verra bien…. Hééé, ça marche, il reste, plus ou moins, sur sa piste.
Moman a un gros souci, je penche à droite. Tellement fort, semble-t-il, que j’emmène la selle. J’ai beaucoup de mal à garder mes épaules perpendiculaires, j’ai l’épaule droite qui recule. Monter en amazone ne dérègle pas l’équilibre du cheval, j’en suis persuadée mais l’équilibre de la cavalière ??? En tout cas le mien est compromis. Faut dire que dans mon cas, à califourchon, ce scrgnngnn d’équilibre n’a jamais été parfait. Cela ne s’est pas amélioré depuis que je ne monte plus qu’en amazone.

Vite Curtero, un dos musclé et … une selle, et moman retrouvera la façon de monter qu’elle aime.

Premier démarrage intempestif, j’ai parcouru les 60 m de la piste au triple galop. Il est rapide le bougre quand mon futur beau-fils ouvre la fenêtre du bar pour pouvoir prendre des photos à l’aise. Faut dire qu’il a eu deux dadous pour lui faire concurrence, un grand alezan champion d’obstacle et un bai costaud en principe calme. Loudji, lui, est resté sous la fenêtre à se demander pourquoi les 3 autres faisaient la course. Il ne fait jamais rien comme tout le monde cet animal. C’est le petit noir qui a gagné la course, il a filé bien en ligne droite, et il n’a pas perdu moman en route.

Ce qu’on a gagné aussi, il a pris sa première carotte dans la main. Depuis hier, on l’obligeait à prendre la carotte, un peu comme quand on met le mors. Les premières fois, il les a recrachées, puis il a fini par les manger. Aujourd’hui pendant qu’on terminait les soins, qu’on rangeait le matériel, … mon mari est resté avec la main tendue sous le nez du p’tit noir, il a fini par céder et pris la carotte. Je vous l’avais bien dit que son p’tit ventre lui ferait comprendre rapidement que la meilleur solution c’était de céder à tous ces gens qui lui font plein de choses.

Pascaline m’avait donné du travail à faire, Fabrice a ajouté ses fantaisies, je ne suis pas sortie de l’auberge moi. J’ai du boulot pour le jour comme pour la nuit, on ne risque pas de s’ennuyer. Et en plus, il faut aller promener, longer, travailler en main, exercer le montoir, … on dort quand ?

Félicitations Kamounet pour ce nouveau départ! Un bien joli cheval que Curtero!
La patience et la douceur, il n'y a que ça de vrai... il a l'air en bonne voie dans sa découverte du monde "civilisé" A bientôt dans les fourches.....

Samedi, balade, avec Hendrik et Loudji.

Je fais les pieds devant, Maëlle se charge encore des postérieurs. Elle y arrive sans problème 4 fois sur 5.

Le montoir, ça y est. Doucement, en piste, j’emmène le montoir pour notre petite marche avant de ressangler. Et plutôt que de marcher n’importe où, on tourne autour du montoir. Désensibilisation ça s’appelle. Et ça marche ! Il va vite comprendre que, comme ça, je ne lui tire plus sur le dos.

Comme j’ai l’habitude de médire sur Loudji comme sur Hendrik, aujourd’hui, je vais dire du bien de l’un des deux. Après avoir traversé la chaussée, Curtero a pris peur. Des voitures qui arrivaient en face, des tas de graviers de la carrière, je ne sais pas. Nous sommes restés «bloqués », plus moyen d’avancer. Si j’insistais, il se mettait à reculer vers la route. Hendrik est venu nous chercher, sans faire le zouave, il a pris le petit sous son aile et nous a calmement emmener vers la petite route.

Le reste de la balade s’est passé sans fait notoire. Curtero juste un peu méfiant avec les voitures qui venaient en face, il n’a même pas vu celles qui le dépassaient.

Et nous sommes rentrées complètement gelées, frigorifiées, glacées, congelées, givrées, … Je manque de vocabulaire, nous étions pétrifiées de froid….
Et 3 dadous qui devaient faire pipi, de toute urgence, avec le dos raide et une démarche « scabreuse ».
Il a fallu aussi descendre de cheval en rentrant, nos petits pieds, au secours… Il y avait du monde dans le couloir des boxes, certains voulaient nous aider en tenant le cheval pour nous permettre de descendre à l’aise, ce n’est pas encore une bonne idée avec Curtero, il vaut mieux que moman descende toute seule, ça se passe bien mieux que si des gens l’approchent.

J’ai reçu une enveloppe fermée pour Noël, tout ce que je découvre me plait bien.

Mais le dadou aussi reçoit une enveloppe fermée, et lui il ne l’a pas choisie. Je crois, j’espère que Curtero est content de son cadeau de Noël.

Dans le loitain, Maelle avec Loudji, dans la prairie, la nain de jardin blanc c'est Hakkam et le grand bai c'est Picasso.
Il manque Hendrik pour avoir les dadous dont je m'occupe au complet.

Ahh ahh il a aussi une moustache !

Le lendemain de la veille !

Ce dimanche, rien n’a marché correctement. Dès la mise du licol pour le sortir du box ce fut « galère ». Enlever la polaire, recul en catastrophe au fond du box.

D’accord, ne nous énervons pas, calmement, ça va passer.

« Faire les pieds, vous avez dit ? Ah ! Bon ? Ben, j’ai pas envie, j’aime mieux reculer. »
Pansage, beaucoup de frayeurs, pourtant normalement, il aime bien. Il semble complètement à côté de ses pompes.

Je crois bien que notre promenade à deux avec Loudji, est compromise. Moman n’a pas trop envie de se faire peur avec un cheval bondissant sur le macadam. S’il est effrayé comme ça par des choses qu’il commençait à maitriser, je n’ai pas envie de prendre trop de risques. Nous resterons donc en piste, nous avons plein de choses à travailler.

Même en piste, ce ne fut pas bon du tout, un dadou bondissant, effrayé par tout et n’importe quoi. En principe, le montoir ne l’effraye plus, j’ai du recommencer au moins cinq fois avant de devoir faire le grand écart pour me mettre à cheval. Normalement, il aime bien marcher aux bottes à bottes avec Loudji. Ben, aujourd’hui, pas moyen. Très difficile aussi de le garder sur la piste. Et croiser un autre cheval n’en parlons même pas. Le moindre bruit, le moindre mouvement le rendait « chèvre ».

J’ai essayé de m’acharner un peu, je crois que ce n’était pas une bonne idée. Je finissais par me crisper aussi et ça, il comprenait : « attention, il y a danger ».

Maëlle qui le voyait de plus loin que moi, m’a dit : « Viens marcher à côté de Loudji, même à 4 m mais dans le calme, un petit tour de piste et descend. »

Exécution et retour au box. C’est dimanche, je dois faire les boxes, je l’ai laissé attaché devant le box pendant que je nettoyai. Même ça l’effrayait. Et Olivier qui distribue le foin, ça mord !

Conclusion de la journée, je crois que le cerveau du noiraud est plein et qu’il a besoin de décanter. Il n’était pas concentré sur quoi que ce soit, juste sur sa peur. J’ai fait une bêtise en essayant de m’acharner à « travailler » un peu. Une petite balade en main « broute, broute » aurait été bien plus profitable, à tous les deux.

Enfin, on ne peut pas avoir raison tous les jours. On verra demain.

Une seule chose nous a fait fort plaisir. Maëlle a attaché Loudji au box du p’tit noir. Et la tête de Loudji ayant débarqué dans le box, Curtero est venu faire des papouilles avec lui, sans crainte de cet envahisseur.

Les hauts et les bas, c'est fréquent et ce n'est pas très grave.

En revanche, en lisant cela, je me suis juste posée la question des calories! Es-tu sûre que son régime alimentaire n'est pas un trop calorique par rapport à ce qui était le sien avant! Cela peut parfois expliquer de tels changements!

Non, non, pas chaud, juste saturé.

Fondamentalement, il n'a pas changé de régime : il avait à manger matin et soir, il continue. Il avait du foin, il en a toujours. Il était sur "merdier", il est sur paille. La chose qui a changé, c'est qu'il était enfermé dans une écurie, et que là, il sort et bosse tous les jours.