Rachel DORANGE, Paris-Barcelone 1929

Après ses succès médiatiques des Paris-Berlin-Paris en 1927 et Paris-Bucarest-Paris en 1928, Rachel DORANGE va profiter de l'Expostion Universelle pour se rendre à Barcelone en 1929; à nouveau avec son fidèle LE HUPPE...

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Encore un beau récit en perspective pour les lectrices du forum Very Happy

Merci

Paris-Midi 22 08 1929
Mlle Dorange va tenter Paris-Barcelone
Toujours sur son vieux cheval « Le Huppé »

Une charmante écuyère française, Mlle Rachel Dorange, qui s’est déjà distinguée dans Paris-Berlin et retour et Paris-Bucarest et retour, voyages qu’elle effectua sur son fidèle Le Huppé, va, dans quelques jours rouvrir l’ère des raids hippiques.

- Je m’étais promis, nous a-t-elle dit, de ne plus faire de longs voyages à cheval. Mais, voyez-vous, il ne faut jurer de rien. Les amis que je rencontre dans les concours hippiques et dans les tirs aux pigeons où je fréquente assidûment, me posent la même question :
« A quand votre prochain voyage ? » Si bien que piquée dans mon amour propre d’écuyère, j’ai décidé de reprendre la selle.

« Je partirai le 2 septembre pour Barcelone, par Chartres, Poitiers, Angoulême, Bordeaux, Biarritz, Pau, Tarbes et Perpignan. Je compte faire une moyenne de 75 kilomètres par jour.

« J’ai confiance en mon vieux et cher Le Huppé. Il me mènera à bon port. Il a dix-sept ans, mais il a de la race. C’est un anglo-arabe, dont le père appartenait au roi de Serbie.

« Je revêtirai le costume masculin. La monte en amazone fatigue les chevaux. Elle leur fait des « sensibilités » sur le dos.

« L’expérience m’a prouvé aussi qu’il ne fallait pas se charger de trop de bagages. J’enverrai donc une robe du soir à Biarritz, où je resterai deux jours. J’utiliserai la valise diplomatique pour faire parvenir à Barcelone, où je demeurerai une huitaine, le reste de ma garde-robe.

« Ce qui m’amuse, c’est que tous les gens me prennent pour une femme moderne. Je ne suis pas moderne du tout. Jamais, par exemple, je n’oserais prendre un bain devant le public de Deauville. J’étais pourtant fort à l’aise quand, au cirque Molier, dans le jeu de la rose, le cavalier qui me rattrapait à la course m’enlevait, avec la fleur que j’avais accrochée à l’épaule, mon corsage et me faisait apparaître en maillot ; A cheval, aucune tenue ne m’intimide…

La jolie Rachel sourit.

- Dans quelques jours, j’irai chercher Le Huppé qui est à Chartres, où il est célèbre depuis que je lui ai fait faire du pas espagnol sur la place des Espars. Je le ramènerai à Paris, et ce sera le grand départ.

- Paris-Midi ira vous souhaiter bon voyage. – Y.K.

mundial a écrit:: Encore un beau récit en perspective pour les lectrices du forum Merci

Prépare-toi à traduire du Catalan... muchas gracias !

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1èré étape : Paris-Maintenon 73km :

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2e étape, Maintenon-Cloyes-sur-le-Loir, 78km :
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Tours-Ste Catherine de Fierbois : 32km[img]

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Je n'ai malheureusement pas d'information sur les aventures de Rachel entre le 6 et le 114 septembre 1929 où nous la retrouverons à Biarritz.

Si elle est bien passée par Poitiers, Angoulème et Bordeaux comme elle l'avait annoncé une recherche dans la presse locale serait probablement fructueuse.

La remarque de Rachel Dorange « Je revêtirai le costume masculin. La monte en amazone fatigue les chevaux. Elle leur fait des « sensibilités » sur le dos." renvoie à ce que j'ai toujours entendu dire des cavaliers de la génération de mes parents ou plus âgés encore.

Bien évidemment, il ne s'agit pas de pointer un doigt accusateur sur cette forme d'équitation que nous aimons tant, mais seulement de constater que des précautions s'imposent dans certaines circonstances et pour certains usages.

Peut-on dire que Rachel DORANGE a donné l'estocade à la monte en amazone majoritaire par la publication de son expérience du Paris-Berlin-Paris 1927 ?

Non pas du tout. C'est juste une étape vers plus de liberté pour les femmes et plus de confort pour les chevaux !

On peut, peut-être, dire qu'elle témoigne d'un changement de système en cours dans la monte éqestre féminine, parallèle à l'émancipation sociale des françaises avec un peu de retard sur les sociétés anglo-saxonnes...

mundial a écrit:: Non pas du tout. C'est juste une étape vers plus de liberté pour les femmes et plus de confort pour les chevaux !

Mundial, je comprends vraiment pas ta façon de penser depuis quelques temps... pourquoi monte tu en amazone alors?.... sur chaque post tu n'es jamais très loin de discrediter la monte en amazone, j'ai du mal à saisir...
Et pour le reste, ça reste à prouver... Si c'etait si inconfortable que ça, les chevaux ne se porteraient pas mieux en ama qu'à cali, ce que beaucoup de gens ont constatés ici...