Rachel DORANGE, Paris-Bucarest 1928

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oh là là, j' ai du retard !!! j' ai plein de choses à lire mais tant mieux. Merci de partager tout ça et promis la semaine prochaine je lis tout ça

Je n'ai pas d'informations sur cette étape qui a eu lieu avant que Hithler ne déclare l'"anchluss" entre l'Allemagne et l'Autriche :
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En route pour la Hongrie maintenant :
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Ouf, Le Huppé a pu repartir !

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A quand un cavalier de passage pour donner le coup d'envoi d'un match international de foot féminin ?

Après Budapest, capitale de la Hongrie, Rachel DORANGE a dirigé Le Huppé vers la Serbie (la Yougoslavie n'existait pas encore... !), sa capitale Belgrade, à 370km, où Le Huppé avait des parents !

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sa dernière étape avant Belgrade, 87km ![img][/img]

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Encore une étape de 86km :
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La balkanisation est compliqué ! Rachel, en 1928 à Belgrade était en Royaume des Serbes, des Slovènes et des Croates.

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Rachel est arrivée en Roumanie. Enfin, nous aurons des détails sur son aventure !

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quel périple!

En arrivant à Sibiu, Rachel découvre une sorte de "Saumur" roumain qui l'accueille en véritable "député" :

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Attention aux anachronismes ! Les frontières d'aujourd'hui ne sont pas celles de 1928 ... notamment pour l'Ukraine ...

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Merci pour ce "reportage"

Voici ce que Rachel rapporta au "Petit Journal" :

Un triomphe en Roumanie

Dans les grandes villes de Pologne, les minorités, les plus hautes personnalités de la haute aristocratie ont donné, à ma confusion, des réceptions et des soirées. C'est alors que je me suis félicitée de ma prévoyance d'avoir écouté ma coquetterie en composant mon léger bagage, car il vous souvient peut-être que j'avais placé dans les fontes de ma selle deux robes du soir et « deux lamés » d'argent.

J'y avais mis aussi un pistolet comme les cavaliers du temps jadis, mais je n'ai pas trouvé de brigands sur les grands chemins. Je rapporte le pistolet avec ses balles. Mais je rapporte aussi une brassée de souvenirs.

Il en est un qui me demeurera entre tous précieux, c'est celui de mon arrivée en Roumanie et de mon accueil triomphal que me fit Bucarest. Comme nous entrions en Transylvanie, un colonel et deux officiers de cavalerie vinrent à nous. Ils nous escortèrent jusqu'aux portes de Sibiu, la capitale commerciale de ce district, depuis plusieurs années centre de la cavalerie roumaine.

Je n'en pus croire mes yeux. Une immense foule m'attendait. Trois généraux, plusieurs centaines de cavaliers, des amazones, des autos, et la population qui faisait la haie pour me regarder passer. Toutes les rues étaient pavoisées, et c'est sous une rafale d'acclamations que, suivie de mon importante escorte je traversai la ville. Ce furent trois jours de fêtes et de réceptions. Le Cercle militaire où je logeais ressemblait à un quartier général. J'eus peine à m'extraire d'un enthousiasme populaire sincère.

Cependant, il fallait partir. Le lendemain matin, Le Huppé m'emportait . Le 26 j'arrivais à Bucarest, terme de mon voyage. Nous avions couvert 3 100 kilomètres. J'accordais à Le Huppé un mois de repos. Le 25 juillet, nous reprenions le chemin de retour.

Dans MINERVA un "supplément illustré du journal LE MATIN", en 1938, Rachel DORANGE raconte sa vie et parle de ses souvenirs en Roumanie :

D'ICI LE ROI ADMIRAIT SON ROYAUME
Si Rachel parle de la Roumanie, une flamme émerveillée passe encore dans ses yeux. Le peuple et l'aristocratie brûlaient d'un amour égal pour notre pays. Les foules se massaient au passage de Dorange et les officiers des garnisons, général en tête, s'avançaient au-devant d'elle sur la route. Elle arriva à Sinaïa un jour de fête. Le patriarche était venu baptiser les enfants dans un grand déploiement de pompe religieuse et militaire.

Descendue de cheval, Rachel Dorange demanda quelques renseignements à un jeune officier remarquablement beau. Il satisfit avec empressement sa curiosité, et l'écuyère ne remarqua point la stupeur scandalisée qui accueillit cette conversation chez les compagnons de l'officier.
Celui-ci sans s'occuper de l'effet produit proposa à la jeune femme une promenade à cheval jusqu'au Belvédère.

Bientôt ils arrivèrent sur un sommet montagneux d'où l'on découvrait toute la nouvelle frontière roumaine.

Mon père, expliqua-t-il rêveusement, montait avant sa mort chaque soir ici contempler le royaume. J'y suis venu aussi avec mon frère la veille du jour où on le condamna à l'exil.

Quel crime avait-il donc commis ? Interrogea un peu effrayée Rachel Dorange.
Rassurez-vous, mademoiselle, un crime passionnel.
En redescendant, il ajouta galamment :
Si je pars à mon tour pour l'exil, je referai cette promenade et je penserai à vous...
Seriez-vous des spécialistes du crime passionnel dans votre famille ? Demanda ironiquement notre compatriote.

Il ne répondit pas et la reconduisit sans mot dire à l'hôtel où les portiers se mirent aussitôt au garde à vous.
Devant l'étonnement de Rachel, le gérant accouru expliqua :
Comment mademoiselle, vous n'avez pas reconnu Son Altesse Royale le Prince Nicolas, régent du royaume et frère du prince Carol, exilé en France ?