Un avis sur une selle...inconnue (je crois)

dans le livre de J Pellier sur l'histoire de la selle, on dit que la balancine est la dernière amélioration portée aux selles d'amazone et qu'elle apparut vers 1850 ? J'ai une vieille 3 fourches sans balancine, mais qui tient sans tomber ni vasciller vers la gauche, meme posée sur le dossier d'une chaise ! Comme quoi, c'était quand même pas mal équilibré...

Oh, j'ai rate ce reference - je dois relire mon livre de Pellier.

Toutes vos remarques m'ont tellement intriguée que je suis aller jeter un petit coup d'oeil dans l'ouvrage d'Aubert, Equitation des dames, paru en 1842. Les gravures ne montrent que des selles sans balancine et la partie de son ouvrage consacrée à la selle ne l'évoque pas. Il regrette en revanche, la disparition pour des raisons liées à la mode de la croupière et insiste que son absence "qu'avec certains chevaux anglais auxquels on donne souvent la préférence sur de très-bon chevaux français, que par la seule et unique raison qu'ils tiennent mieux la selle. Il insiste aussi sur la qualité du tapis.

Voici ce qu'il dit au sujet de la troisième fourche "Depuis quelques années on a imaginé d'ajouter une nouvelle pièce à la selle de femme. Cette pièce qui pose sur la partie antérieure de la cuisse gauche m'a paru consolider beaucoup l'assiette, mais n'ayant pas été à même d'en étudier tous les effets, je ne saurais dire si cette invention est bonne ou mauvaise, d'autant plus que plusieurs écuyers que j'ai consultés à ce sujet, n'ont pas été du même avis; les uns l'approuvant et les autres la regardant comme dangeureuse".

Il semble donc en effet, si l'on s'en tient à l'ouvrage d'Aubert, que la troisième fourche soit apparue avant la balancine. J'en suis même en me demander si ce n'est pas l'apparition de la troisième fourche qui a conduit à trouver une solution pour mieux fixer les selles.

Je m'explique: la troisème fourche garantissant un meilleur équilibre des cavalières, elle les a incitées à pratiquer une équitation plus sportive notamment à la chasse, ceci ajouté à la disparition du collier et de la croupière que ce sont maintenu, comme par hasard en équitation de travail dans les pays où les chevaux sont rond de côtes (Péninsule ibérique, Camargue), a conduit les selliers à faire preuve d'imagination.

En outre, la liberté qui était celle des femmes au siècle précédent (XVIII) leur permettait à leur guise de suivre les chasses à califouchon ou en amazone. Cette liberté leur ayant été retirée au XIX, celles qui voulaient suivre les chasses de manière sportive ont dû chercher des solutions pour le faire et cela ne s'est pas fait en un jour.

J'aimerais bien en revanche savoir comment la liberté de monter à califourchon a été progressivement retirée aux femmes, à priori au XIX. Avez-vous des informations là-dessus?

Citation :

'aimerais bien en revanche savoir comment la liberté de monter à califourchon a été progressivement retirée aux femmes, à priori au XIX. Avez-vous des informations là-dessus?

Quelques infos sur le topic "un peu d eculture" dans l'équitation en amazone........
https://amazones.forumactif.fr/l-equitation-en-amazone-f1/pour-les-ferrues-d-histoire-ou-de-culture-t1499.htm

Merci Licorne, je l'avais déjà lu et trouvé intéressant, mais j'aimerais une approche moins théorique. Savoir comment cela a pu se passer dans des familles de cavaliers, pratiquant la chasse par exemple. Trouver des lettres de femmes, des témoignages tirés de livre d'équitation. Il y a bien un moment et lequel où, dans les manèges, dans les équipages, la monte des femmes à califourchon a été banni. Cela ne s'est pas fait en un jour! Il suffit de voir ce qui s'est passé pour la situation inverse. Si je ne me trompe pas les premières femmes qui ont osé monter à califourchon dans les rues de Paris, ont été l'objet de désagréments. Je crois qu'elles étaient pour une partie d'entre elles américaines. Il a fallu un sacré bout de temps pour qu'elles se fassent accepter à califourchon. IL y a donc obligatoirement eu une période de transition pour l'inverse. Il y avait sous l'ancien régime des femmes qui étaient de grandes cavalières, comment ont-elles accepté que leurs filles se voient privées de la possibilité de monter à califourchon, pour quelles raisons? Comment montaient les dames qui étaient avec les chouans. Est-ce les cavalières elles-même qui l'ont choisi pour monter dans des tenues plus fémines, fin XVIII ou début XIX? Quelle a été l'évolution en Angleterre, en Autriche, en Pologne? Tout cela m'intrigue fort et je suis, juste par curiosité, à la recherche de pistes!

Vraiment une question interessante - moi aussi je voudrais m'informer plus sur cette question.

Imho, je pense que le passage est non cali-amazone-cali, mais cali-non monter si non en cas de nécessité-selles de type des chaises-selles amazones-cali.

Dans antiquité les femmes n'utilisant pas les chevaux (si non les amazones qu'étaient des exceptions) car elles étaient considérée très faibles. Pour les journées les femmes utilisaient coupes, télègues etc.

Peut-etre cette idée considérable?

Non claire de lune. En France au moins, sous l'ancien régime, les femmes de la noblesse montaient et chassaient à califourchon.

En réalité, il y a eu une époque à laquelle, comme de nos jours, où elles choissisaient de monter en amazone ou à califourchon.

Je cite,à titre d'illustration, l'introduction à l'ouvrage d'Aubert, "Equitation des dames", paru en 1842: "Depuis un tems immémorial les dames françaises ont monté à cheval, mais à la manière des hommes; ce qui était à la fois disgracieux et inconvenant (...) Quant à l'habit de cheval, il était boutonné par devant de haut en bas et avait à peu prèsla forme d'une soutane de prêtre; on déboutonnait cet habit par le bas au moment de se mettre à cheval sur une selle d'homme et à califourchon (...) C'est dans ce costume que les dames de la cour de Louis XV allaient au manège, y faisait quelque fois un apprentissage assez long et couraient les chasses royales du cerf et du sanglier sans redouter la fatigue et les dangers de ces sortes de plaisir. Comme cette manière de monter à cheval, à part la bizarrerie des habits, offrait beaucoup plus de solidité que celle adoptée aujourd'hui pour les femmes, il y en avait qui devenaient de véritables écuyers par leur aptitude à monter des chevaux de tête fins et vigoureux dans toute la perfection du manège d'académie".

Pour Kate et celles que la question intéresse, je propose un échange d'indice lorsque nous en trouverons au hasart de nos lectures ou de nos rencontres

J'ai réussi a me procurer la 1er édition d'un livre assez rare...et peut être malgré l'édition de 1927 aurais je des renseignement sintéressants dedans sur l'équitation des dames.....dès réception je feuillette et vous transmets si je vois quelquechose....