(je précise, un non officiel, organisé par une assoc de randonneurs, avec POR et PTV, sans épreuve des allures).
Voilà le "résumé"
du week end...
Des photos devraient suivre, il faut que je les récupère...
Tout commence la veille, je pars chercher le camion (30 min de trajet) vers 12H, je voulais ainsi entrainer Marius à monter dedans l’après-midi (en plus de le ré-entrainer à quelques difficultés du TREC, mais vous le verrez par la suite, on n'aura pas le temps pour ça …). Prise de possession des clefs, je saisis bien toutes les explications, c’est un vieux camion, bruyant, avec les vitesses difficiles à trouver, un frein à main mort, et surtout une longue caisse arrière (il y a l’emplacement pour 2 chevaux, mais y’aurait de quoi refaire pareil juste derrière). Mon démarrage est difficile, j’ai du mal à comprendre, mais je comprends vite, la première et la seconde sont des vitesses courtes et le camion n’est pas nerveux. Il est difficile à braquer, mais ça me choque moins (et le doux bruit de la portière me rappelle ma bonne vieille 4L). Allez en route ! J’arrive à la maison, mets 15 plombes à le garer, mais nous y sommes. Je descends et là horreur, la place de parking est maculée de nombreuses taches d’huiles : on peut suivre mes manœuvres à la trace. Gros flip, ça y est, le concours de dimanche est mort ! Finalement de fil en aiguilles et quelques coups de téléphone plus tard (oui on est samedi après-midi, et les garages, en plus d’être couteux, sont fermés) on réussit à faire venir un très gentil monsieur amoureux de mécanique, il n’y a plus d’huile dans le camion ( !) , on en remet un peu, et il faut déplacer le camion pour l’amener au karcher, trop sale pour y voir quelque chose…puis il regarde. Rien de grave selon lui, il ressert d’un demi tour de vis le bouic bouic (comment ça je suis nulle en pièces mécaniques ?) et ce serait plus une histoire de joint de carter à changer. Me voilà rassurée, on remet de l’huile, mais va falloir faire le niveau souvent pour en remettre au besoin.
Allez direction l’écurie, il est déjà bien tard, on tente d’embarquer Marius. (Evidemment) il beugue sévère, monte un peu, redescend, etc (et le camion est long, alors ça met du temps de progresser dedans lol)…au bout de 30 minutes, nous y sommes. La séparation se décale pour faire une plus grande ouverture, mais notre stratégie était de charger le lendemain le poney en premier, afin d’aider Marius à entrer ensuite, et du coup, il a fallut l’entrainer à le rentrer sans ouvrir large, et je peux vous dire que l’entrée est tout juste large comme le ventre de Marius, ce qui a dû le bloquer encore plus psychologiquement. Je lui donne son miam dans le camion, puis on le redescend. Il est temps de préparer nos affaires et les charger pour ne rien oublier.
Allez zou le lendemain, dimanche donc, réveil 4H45 (nuit bien courte !), je pars chercher le poney (Maestro), et on va ensuite chercher Marius, qui monte comme une fleur (ohh un copain dans le camion !). Et la super surprise….on se rend compte qu’il n’y a pas de porte latérale avant pour sortir sa personne…il a fallu donc s’extirper en passant au dessus de Marius, entre escalade et pont de singe, mais Marius est gentil alors ça ne l’affole pas, et je suis pas trop mal souple donc je m’en sors sans trop souffrir lol. En route, nous avons 1H45 de trajet environ, on trouve le terrain du concours sans problème, juste 2 belles épingles à cheveux et quelques manœuvres périlleuses plus tard, et nous y sommes, on décharge. Nous sommes très heureux, les chevaux ne se connaissaient que d’une balade auparavant, et ils se sont super bien entendu dans le camion (pourtant ce sont 2 dominants). Autour de nous, plein de chevaux, très typés balade/rando, genre rustiques aux couleurs d’appalooz, et des cavaliers cow-boys, randonneurs avertis : selles, matos, tenues …. On dénotte ! On va se faire « massacrer » !
On prend notes des consignes du POR, carte, boussole et chrono en main nous partons donc les dernières sur le parcours d’un peu plus de 11Km (ce qui n’est pas pour nous rassurer, au cas où on se perde, personne derrière !). Je laisse le soin à la petite Claire de s’occuper du chrono, et j’ai géré le choix des chemins et du tracé. Donc en fait nous avions 9 tronçons à parcourir, avec je crois 15 balises à trouver. Les allures étaient indiquées, mais il fallait surtout respecter le chrono sur chaque tronçon (pénalités à partir d’une minute trop tôt ou trop tard). Il y avait des tronçons dessinés sur la carte, et d’autres invisibles où il fallait naviguer par coordonnées (difficultés de précisions). Nous avons dû remonter en tout 11-12 chevaux, des gens qui tournaient un peu paumés. Nous avons loupés 4 balises. Pour les chronos on a tout bien respecté jusqu’à mi-parcours environ, mais il fallait speeder, aux allures supérieures de ce qui était indiqué. Au galop dans une superbe clairière, Marius était joueur, coups de culs. De façon générale, speed avec le poney, genoux remontés au trot. Il tirait pas mal, faut dire que je lui avais mis le bitless mais sans les lanières, à cause de sa plaie, donc comme un simple filet sans mors, avec rênes branchées sur la muserolle.
A mi-parcours, ça devenait compliqué, genre trouver 5 balises en 11 minutes avec des coordonnées à chaque nouvelle balise trouvée. C’est là qu’on en a loupé 2. On mettait trop de temps, il fallait que je descende à chaque fois de cheval pour recalculer mes points, Marius ne tenait pas en place, excité par le parcours, et les bestioles de moustiques ! Ma carte devenait chiffon au fur et à mesure, un paquet de biscuit à la confiture de fraise s’est déversé dans ma sacoche de tapis et collait tout, bref que du bonheur lol.
On rentre donc, 1H plus tard que l’horaire prévu initialement (mais avec des pauses décomptées entre 2 tronçons pour quelques uns d’entre eux). Pour nous, nous sommes dans les choux, même si on nous assure qu’il y a des groupes qui se sont bien trompés, on arrive avec du retard et des balises manquantes. Quelques cavaliers s’entrainent sur le PTV, on décide d’aller y faire un tour. Je n’ai pas le temps de tout montrer à Marius, car il me désarçonne en sortie de difficulté (une sorte de « Dolmen » en paille : balles rondes empilées en passage étroit avec au dessus une balle rectangulaires) : accélération au trot sous le bidule, saut de mouton en sortie, je suis déséquilibrée, il en remet un, pouf par terre. On remerciera une fois de plus la bombe, car c’est la tête la première qui est venue heurter le sol. Petits secours arrivent, rien de grave juste une grosse brûlure au menton et à la tête. Et un léger mal de crâne (qui ne s’est toujours pas vraiment dissipé ce lundi après-midi).
Allez, il est temps de desseller, donner des carottes, et aller se restaurer. Une petite grosse averse pour nous faire peur, mais revoilà le soleil, et nous nous engageons donc, les dernières encore une fois, sur les difficultés du PTV.
Voici le détail du PTV (désolée je n’ai pas le détail des points)
1- Bâche bleue au sol à passer au pas : nickel
2- Bascule (une première pour nous) à franchir au pas, et elle était bien étroite et pas très longue : une dérobade, et la seconde tentative a été la bonne.
3- Portail, à ouvrir et fermer sans lâcher la porte. Je pensais que ce serait infaisable, finalement j’aurai été la seule à réussir la mission.
4- Immobilité dans cercle 10 sec. : impec
5- Labyrinthe : pas touché, peut-être progression pas ultra fluide
6- Reculer dans une allée maraichère : impec, mais il faut dire que les barres n’étaient pas très serrées
7- Entrer dans un van : beug (ah bon ? ça promet pour l’embarquement du retour !) : il est rentré à moitié dedans.
8- Porte à mouche (banderolles rouges et blanches comme à la maison) : nickel
9- Dolmen de paille : nickel
10- Branches basses : à passer à l’allure voulue, avec plus de points aux allures supérieures. J’ai choisi le pas, n’ayant pas pu le tester auparavant, la dernière branche me semblant bien trop basse. Finalement ça aurait pu passer au trot sans doute.
11- Tronc : pas haut mais imposant. Je savais que ça n’allait pas le faire. Premier essai refus, second essai Marius tente de passer les antérieurs mais bascule et se retrouve la tête au sol de l’autre côté , le tronc au milieu du ventre…. ! bref on laisse tomber.
12- Haie vive : 2 refus (tu m’étonnes avec sa frayeur sur l’obstacle précédent) et la dernière tentative s’est soldée par une enjambée au pas.
La petite Claire s’en sort mieux avec son poney de CSO, même si elle commet des petites erreurs par ci par là, elle passe les branches basses au galop et les obstacles ne sont qu’une formalité.
On déselle, et on décide d’embarquer pour ne pas attendre la dernière minute… heureusement car il nous aura fallu 1H pour embarquer Marius (!!!). Dans le calme, car y’en a d’autres à côté qui sont rentrés de force dans le van à coup de matraques, ça fait peur !
Voilà l’heure des résultats approche, mais nous sommes à la bourre pour rentrer, on va donc chercher nos résultats avant la remise des prix. Nous apprenons (avec stupeur !) que nous sommes 1° (petite Claire) et 3° (grande Claire). Incroyable, mais vrai ! Il y avait officiellement 35 cavaliers engagés sur le TREC (un peu moins au départ il semblerait, faute à des non réveils). On n’en revient toujours pas. Nous sommes gâtés en cadeau (j’ai un tapis à poches, un bon d’achat de 10 € au Décath, des bonbons pour Marius, et une plaque de boxe), et il est grand temps de prendre le chemin du retour. Maestro retrouve sa jument, Marius retrouve son parc. On fait un brin de toilette au camion, je trie un peu et range quelques affaires. Mais la journée n’est pas finie pour moi.
Je décide de manger avant d’aller ramener le camion (qui part ailleurs, allait très bien question niveau d'huile on n'a pas eu besoin d'en remettre !). La fatigue se fait sentir tout de même. Il est tard déjà. Je décolle avec le camion. A l’entrée de la voie rapide, je me rends compte que j’ai oublié mes clefs de titine à l’écurie…Grrrr demi-tour …40 minutes plus tard, on reprend donc la voie rapide, et c’est parti. Arrivé presque à destination, il fait nuit noire et brouillard, la fatigue n’aidant toujours pas, je mets un poil de temps à retrouver le parking et deux demi-tour plus tard (super stressant dans la nuit !), ça y est le camion est garé. Je reprends titine, dingue comme elle semble légère et silencieuse LOL (pourtant c’est une Twingo 1° génération, lourdaude quand on connait autre chose). Ca y est on est enfin à la maison, il est 1H15 du mat’. Vite au dodo, après une longue journée de 20H30 ( !).
Aujourd’hui (lundi), grosses courbatures, grosse fatigue, jolies croutes sur le visage, lévée 13H et encore une sieste de 2H en fin d’après-midi. Marius aura eu droit à une journée de congé, un bon coup de graissage des pieds, et il a retrouvé le parc du haut et son pote Zoro. Il a aussi bien retrouvé son arbre à gratouilles, et ça y allait fort… !
Ahh et sinon, on a bien eu 6-7 personnes qui ont demandé ce qu'était Marius comme race... la moitié hésitait entre mérens et frison (décidément lol), impresionnés par dixit "la robustesse" du cheval (et sa petite taille lol comment ça il est nain ?). Un monsieur a demandé car il était étonné de voir "un si bon dos" pour un frison ...
).
