Rachel DORANGE, Paris-Bucarest 1928

Rebonjour,

Maintenant je connais votre forum pour avoir alimenté dans le salon "parlons chiffons" un sujet sur l'amazone Rachel DORANGE qui effectua Paris-Berlin essentiellement dans les fourches en 1927.

En 1928, elle repartait de Paris pour Bucarest en Roumanie mais à califourchon cette fois. Le salon "hors-fourches" m'apparait le plus pertinent pour en causer.

Je suis beaucoup moins documenté sur cette expédition, mais ayant déjà bénéficié de l'aide de Claire qui est allée chercher d'excellents articles de l'Est Républicain d'avril 1928 aux archives de Nancy, j'en sais déjà plus et, qui sait, si, connaissant les dates du passage en sa cité, quelque autre amazone ne résoudra pas quelques mystères notamment du côté de Strasbourg ou de Metz lors du retour Bucarest-Paris !

L'enquête continue ... merci pour vos contributions !

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Avant de se mettre en selle :

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Merci pour toutes ces belles contributions!

En selle :
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C'est parti pour 3000km :

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On constate que déjà, en 1928, traverser Paris supposait de cohabiter avec les automobiles ...

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Merci de nous faire partager tout cela

Courage "mundial". Nous allons essayer de rattrapper Rachel sur les pistes de ce qui n'était pas encore l'Union Européenne, pour rentrer à Paris avec elle au mois de novembre 1928 ...

France, Allemagne, Autriche, Tchécoslovaquie, Hongrie, Bulgarie,Roumanie, Pologne,Tchécoslovaquie, Allemagne, Luxembourg, Belgique, France sont au programme de son tour d'Europe en 1928 ...

Puis, on pourra comparer avec d'autres concurrentes Linde Klinckowström, Mary Féraud, Friedel SCHUMANN qui se sont exprimées plus ou moins de la même manière avant 1939, avec des récupérations par les régimes politiques qui fermeront les frontières ... jusqu'en 1989 ...

"Une longue marche commence par un premier pas", 14km de traversée de Paris :
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« Le 11 avril, par une claire matinée, je franchissais la Porte de Vincennes. Les Parisiens gentiment applaudissaient. Le Huppé caracolait, en pleine forme, pour soutenir le long et terrible effort que j'allais lui imposer..." dixit Rachel DORANGE

Je n'ai pas de renseignements avant son passage à Châlons-sur-Marne via Champaubert puis Vitry-le-François :

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Où a-t-elle passé les nuits du 11 et 12 avril avant d'arriver à Champaubert ?

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Châlons-sur-Marne a été rebaptisé Châlons-en-Champagne ...

Grâce à Claire, amazone de Nancy, qui y est allée de sa visite aux archives, nous en saurons bientôt plus sur l'expédition de Rachel vers Bucarest ...

Merci Claire!

Avant les trouvailles de Claire dans L'Est Républicain, voici le peu de choses que je savais ou plutôt que je croyais savoir, avant l'entrée de Rachel en Allemagne :
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Et puis j'ai trouvé cet article à la BNF :

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L'ayant envoyé à Claire, voici les compléments et changements qu'elle a découverts :

(A suivre)

L’EST REPUBLICAIN 18 avril 1928

LE RAID A CHEVAL DE PARIS A BUCAREST
Arrivée de Mlle Dorange à Nancy
Une interview de l’amazone qui fit déjà Paris-Berlin

Hier, au commencement de l’après-midi, un coup de téléphone de Ligny-en-Barrois nous informait de l’arrivée, le même jour et vers 18 heures, de Mlle Dorange, l’intrépide amazone qui entreprend le raid Paris-Bucarest.
A l’heure indiquée, nous nous portons à la rencontre de la jeune femme. Notre attente n’est pas longue. La voici qui arrive, au pas de sa monture, et nous la saluons à l’angle de la rue de Toul et du faubourg Stanislas.
Mlle Dorange porte un seyant costume marron, des bottes fauves ; elle est coiffée d’une cape grise qui lui va à ravir.
Elle fait un peu la moue. « Les Nancéiens sont froids, dit-elle. A Châlons-sur-Marne, à Ligny, à Void, à Toul, j’ai reçu un charmant accueil… »
Tout en marchant à côté de Mlle Dorange, nous bavardons avec elle. D’abord, nous lui faisons observer que la population n’a pas été prévenue à son passage.
L’itinéraire donné par la presse parisienne comporte, en effet, Toul et Strasbourg. Il n’y est pas fait mention de Nancy.
Mais ceci n’est qu’un tout petit incident. Vous allez voir comme les choses s’arrangèrent bien, par la suite… « Où vais-je descendre ? », questionne l’amazone assez inquiète.

suite :
« Où vais-je descendre ? », questionne l’amazone assez inquiète.
"On m’a indiqué un petit hôtel dans un faubourg. J’y serai suffisamment à l’aise pour une nuit. L’essentiel est que j’aie ma chambre à proximité de l’endroit où se reposera mon cheval.
Car je ne le quitte jamais…"
Au fur et à mesure que nous avançons rue Gambetta, les passants s’arrêtent. Le nom de Mlle Dorange est sur toutes les lèvres, comme celui de son fringant coursier : Le Huppé.

Les journaux illustrés, le cinéma ont rendu sa silhouette si populaire depuis son magnifique raid Paris-Berlin…

Déjà, la jeune et jolie cavalière a le sourire.

Vraiment, la popularité est la meilleure récompense de l’audace et de l’effort.

Mais où Mlle Dorange logera-t-elle ce soir ?