Un petit coucou en passant, une fois n'est pas coutume.
Si vous avez bien suivi, vous savez qu'Isaro a dû déménager. Nous sommes maintenant dans une petite pension pas chère, pré tout l'été (avec abri, ça c'est cool) et stabulation libre l'hiver.
Moi aussi je vais déménager: je vais être à 20 km de mon boulot et la pension est pile au milieu. Le pied! Sauf qu'avec la météo de cet été et les travaux à faire dans le futur logement, ben je n'ai pas beaucoup le temps de voir mon dadou. On se rattrapera sur l'arrière-saison qui sera obligatoirement magnifique...
Isaro s'est très vite adapté à sa nouvelle maison et à ses nouveaux copains (Swing, Elvis et Bambi - je n'ai pas de photo). Il est super serein, et il a même grossi (j'ai eu peur, mais ça a l'air de se stabiliser - j'aime pas les chevaux obèses). Seulement, nous avons un problème, énorme, un vrai fléau: les taons! Ben oui, j'y ai pas pensé quand j'ai visité la pension en mars... Le pré est le long d'un ruisseau, dans un creux, dans un coin boisé. Ajoutez à cela qu'on n'a pas eu d'hiver...
La carrière étant elle aussi le long du ruisseau, j'ai tenté une séance de longe par une après-midi nuageuse, ben j'ai rien su faire de mon cheval. C'était pas de la mauvaise volonté, mais trop c'est trop. Donc, obligation de faire de l'extérieur (et en partant avant 10 h du mat' si possible).
En plus l'écurie est en phase de rénovation complète (quand le maréchal est venu, il m'a dit : "Mais c'est Bagdad ici!", je peux vous dire que c'est même plutôt Hiroshima juste après la bombe). Pour le moment il n'y a plus de toit. Et le sol est préparé pour recevoir une chape de béton. En gros, il y a partout des gros treillis en fer, avec une maille juste bien pour s'y coincer les sabots. Piste, écurie, barres d'attache inaccessibles à tout équidé normalement constitué. Accès à la sellerie acrobatique pour les bipèdes.
Donc, j'ai décidé de m'occuper de mon cheval au pré (il y a des anneaux d'attache sous l'auvent accolé à l'abri, le super-luxe quoi). Le pré étant à 500 m de la sellerie, j'ai embarqué tout mon bardas dans la Corsa et je suis allée jusqu'au pré. Mais j'étais un peu fade (ras-le-bol de la manutention en cette période de déménagements). Pas le courage d'embarquer selle, guêtres, tapis, filet... J'ai juste pris ma badine et ma nouvelle paire de longues rênes. Pas facile l'ajustage des longues rênes au milieu du pré. Encore moins facile de négocier la clotûre électrifiée à trois fils avec les trois potes qui nous collent au train. Surtout que dans ma paresse, j'ai même pas pris de surfaix, donc les rênes sont libres de s'emmêler de 1001 façons dans les jambes du dadou. Je m'en suis sortie, mais en me jurant que la prochaine fois je mettrais le surfaix. Petite sortie de 45 minutes, avec même un bon kilomètre au trot. Comme je disais à Pascaline: "Les faisans de Sombreffe ont eu droit à un grand numéro de l'otarie suffocante". Faut savoir que la veille j'avais fait la fête, donc pas beaucoup dormi et un peu trop bu. Heureusement qu'Isaro est compréhensif (hum!) : il s'arrête gentiment chaque fois qu'il sent que je ne suis plus dans la cadence et se retourne l'air de dire :"Alors, ça ne suit plus derrière!?"
Ce WE, j'ai été encore plus fade. Faut dire qu'on est hyper à la bourre dans nos travaux, donc de toute façon, je n'avais pas beaucoup de temps à lui consacrer. J'ai quand-même mis un point d'honneur à le bichonner : pansage top nickel, toujours au pré. Mais je n'ai pas sorti le matos: on est partis comme ça en licol et en longe. Le même tour que la semaine d'avant mais dans l'autre sens. Au pas et au trot. C'est marrant de faire son footing avec un petit york-shire de 600 kg! Le plus drôle, c'est que cette fois, c'était moi devant, donc à lui d'adapter sa foulée sur la mienne. Et il l'a fait de bon coeur, mais par moments j'ai cru qu'il allait s'endormir (je suis pas Karl Lewis non plus).
Enfin bref, cheval bien dans ses baskets, greluche un peu frustrée de ne pas pouvoir le voir plus souvent pour le moment (et bientôt c'est l'hiver bouhouhou!), travail léger léger pour le dadou (m'enfin, renforcer la complicité c'est jamais inutile), entraînement cardio intensif pour la greluche, et non pas une mais deux nouvelles selles qui se la coulent douce en attendant des temps meilleurs. Vivement que Pascaline puisse venir me donner une petite leçon, parce que là, ça fait un an que je n'ai plus monté en amazone. C'est pas à ce rythme là que je vais progresser...