Quelques réflexions très intéressantes sur un blog équestre

Blog-demivolteface

J'essaie de vous mettre un lien vers un blog sur lequel je viens de lire deux articles qui m'ont bien plus. Celui sur la perte des sensations et celui sur la dérives des clubs hippiques modernes.

J'espère qu'ils vous intéresseront aussi.

Merci pour ces deux articles particulièrement intéréssants et dont le deuxième reflète parfaitement ce que l'on peut voir parfois....

Très intéressant, bien écrit et de jolie photos d'amazone dans la rubrique race !

merci  

Merci, vraiment intéressant et clair.

Intéressant mais... Tous les CE ne sont pas à jeter aux orties.

Oui, les cavaliers de clubs, certes peut-être qu'un certain nombre (je ne développe pas la question individu vs groupe/société), ont conscience des limites du système. Oui, je suis cavalière de club et non je n'ai pas honte de l'être et non je n'avais pas conscience d'être mal vue... jusqu'à maintenant. Mal vue par qui ? pourquoi ? au nom de quoi ? en quelle qualité ?
Tiens, c'est un peu comme Einstein : il faut qu'on me dise que je suis mal vue pour que je réalise que je le suis. Merci du cadeau, ça fait avancer le schmilblick.

Ces articles ont simplement le seul mérite de poser ces questions : que devons-nous à un système ? qu'est-ce que le système nous doit ?

Je précise que j'ai vraiment tout eu comme club, enseignants, chevaux d'écoles... le meilleur comme le pire. Alors, j'ai peut-être eu de la chance me direz-vous, d'avoir rencontré quelques enseignants intéressants et d'avoir eu encore la chance de monter des chevaux sur lesquels j'ai eu des sensations (oui oui, moi, cavalière de club, j'ai eu la sensation d'avoir un cheval qui se rééquilibre, qui cède, qui se décontracte, qui est disponible au point qu'on sent qu'on pourrait lui demander n'importe quoi, qui réagit à la question à laquelle je pense à l'instant, qui sursaute à un bruit sans bouger alors que moi, j'avais complètement sauté sur ma selle etc.).

Ces enseignants tant décriés, s'ils ont un tant soit peu d'intérêt dans leur métier, connaissent très bien les limites du système. Il revient à nous, cavaliers de club, d'être motivés, discuter avec notre moniteur *compétent* pour que celui-ci discute avec nous de sensations, de tact, nous encourage immédiatement à lire. Je n'ai pas la prétention de dire que j'ai fréquenté le club idéal. J'ai fréquenté beaucoup de club, eu beaucoup d'enseignants, aucun, ni club ni enseignant, n'était idéal. Mais je crois que cela est vrai même du meilleur maître, dans n'importe quelle discipline.

Bref, en tant que cavalière de club, je me suis prise par la main, au lieu d'attendre passivement que quelque chose vienne d'un système car je pense que RIEN ne peut avancer si on n'est pas un tant soit peu actif. Rien ne tombe dans le bec tout seul même si l'on pratique avec le meilleur des maîtres d'ailleurs. Oui, j'ai tâtonné, oui j'ai progressé lentement. Sans avoir de cheval et en ne montant qu'une malheureuse heure par semaine, j'aurais été un génie s'il en avait été autrement. Dois-je en avoir honte ? Dois-je être mal vue pour cela ?
Alors sacrebleu, j'en ai marre de lire encore une fois du "CE bashing". Stop ou alors, apportez "la" solution.

Et je réalise, en vous écrivant, que ce genre de mentalité, venant de personnes estimant détenir la vérité et crachant sur un système populaire (appelons un chat un chat) est exactement similaire à ce que je lis sur les universités (pour faire un parallèle et les problématiques d'un enseignement de masse). Et bien moi, cavalière de club, je vous le dis : grâce à vous, Mesdames et Messieurs donneurs de leçons, j'ai maintenant conscience que, vu le mépris que je vous inspire, ce n'est pas non plus votre côté que je pourrais trouver de l'aide ni même que j'irais aller en demander : daigneriez-vous descendre votre piédestal pour enseigner à une personne que vous dédaignez ? aurais-je tout simplement l'envie d'aller vers un enseignant qui me méprise ? je ne le crois pas.

Voici ma participation à la réflexion.

j'adore ce blog !!!!!

Sandrine, il ne s'agit pas du tout de jeter tous les CE aux orties, ce n'est pas du tout l'objectif des remarques faites dans le papier en question. Il y en a qui ne tombent pas dans les travers dénoncés dans cet article et, nous connaissons, tous de bons clubs (Il y en a d'ailleurs d'excellents exemples dans ce forum). Malheureusement, ils restent plus rares que les autres et plus difficilement rentables. Le but est justement de faire la différence entre ceux qui se soucient de la qualité de vie des chevaux et de l'équitation enseignée et les autres. Il n'y a pas de mépris de qui que ce soit ou de quoi que ce soit, mais le souci de remettre le cheval au centre de l'équitation pour éviter que celle-ci ne se fasse à son détriment.

Merci pour ces articles très intéressants. Non tous les CE ne sont pas à jeter aux orties, je pense un peu comme Sandrine et Mundial. Depuis que je suis cavalière, j'ai vu de tout, maintenant ( enfin depuis que je suis dans le CE du Pin en Mauges ) je fais le choix du club avec des chevaux heureux et en état et des enseignants qui ne me collent pas une étiquette "pigeon" ( je ne citerai personne, mais il y en a plus qu'on ne croit ! J'ai fait presque tous les clubs de la région et j'ai choisi de faire 80 Kms aller parce que ce club là est juste ce que j'aime ! et j'y suis bien, même si parfois la distance me rebute ...) et puis je crois qu'en vieillissant on acquiert une certaine sagesse , perso je pense que je ne suis pas une excellente cavalière et qu'il y a du bon à prendre dans presque tous les clubs ( si le critère cheval heureux est respecté ) On voit autre chose, parfois un enseigant , par d'autres moyens, débloque une situation qu'on pensait désespérée !

Oui Mundial, peut-être, sans doute, mais ce qui fait vraiment mal à lire, c'est cette phrase "Il est également intéressant de noter ces cavaliers sont conscients que la pratique de leur passion dans un centre équestre est mal vue."

Avec des affirmations aussi péremptoires, comment veux-tu ne pas se sentir directement visé et mis dans un panier commun puisque justement nous sommes désignés, cavaliers de club "avisés", comme l'ensemble "ces cavaliers" qui montent dans "un" centre équestre (encore une généralisation). Avec la phrase assassine qui précède "Loin d’être dupes, de nombreux cavaliers sont conscients que ce qui leur est proposé est loin d’être parfait. "
Et encore, je fais donc partie de "ces cavaliers" qui ont conscience de ne pas vivre dans un monde parfait... quelle chance dans mon malheur ! Alors oui, je l'ai pris à titre personnel parce que lisant cela, je me suis sentie concernée et visée d'autant que j'ai toujours pratiqué des clubs "démocratiques". Et comme le dit Anne, des clubs "démocratiques" peuvent aussi être de qualité. Fort heureusement. Après, dire que le monde n'est pas parfait et qu'il y a des choses à améliorer... c'est pas un peu enfoncer des portes ouvertes ça ?

Ensuite, l'auteur de ce billet nous prend carrément pour des cons : "Le seul problème est que ces cavaliers frustrés ont du mal à chercher une alternative et continuent de financer ce système qui ne peut que prospérer." Merci... maintenant je suis frustrée et j'entretiens des margoulins !

Tu admettras en lisant cela que moi, cavalière de club éclairée, j'en prends carrément pour mon grade et pour pas un rond.

Ensuite, il y a un paragraphe sur le "chemin individuel", qui reprend effectivement ce que je disais dans mon message précédent. Mais dites-moi à quel moment le système fédéral nous empêche de l'avoir, ce chemin individuel ??? Est-ce le système fédéral qui est responsable des comportements consommateurs des cavaliers de clubs qui ne choisissent pas d'approfondir leur culture équestre (ces personnes le font peut-être dans un domaine autre que l'équitation) ? En quoi le système fédéral est responsable des comportements mesquins de certains responsables de centre équestre ? En quoi le système fédéral est responsable de notre sacro-saint système économique qui pousse à baisser les coûts, les prix, augmenter les marges et tutti quanti ??
Alors, bon, admettons que le système fédéral soit un grand méchant. Mais c'est quoi l'argumentation pour parvenir à cette conclusion ?

Qu'il y ait des chapelles, je suis d'accord, mais je trouve simplement l'argumentation de dire "c'est la faute au système fédéral" est un peu facile. Et au passage habiller les cavaliers de clubs pour les dix prochains hivers. C'est tout.

Et je rajouterai que la maltraitance animale, et en particulier des chevaux de concours, est loin d'être réservée aux CE.

oh non, hélàs ! ... 

Je pense que l'on ressort tous habillés en raison des dérives d'un groupe ou d'une appartenance à une équitation. Personnellement, j'ai souvent un mal aise à annoncer que je pratique le dressage tant l'image de cette discipline peut être mauvaise, mais j'ai appris à faire avec, mais si nécessaire, je prends la peine pour me démarquer d'annoncer qu'à mes yeux, l'important est le cheval et que personnellement, je m'applique à travailler avec lui et non contre lui. J'aime ma discipline, mais je ne me sens pas solidaire de ceux qui pratiquent l'encapuchonement systématique ou qui exigent des allures ultra-spectaculaires. Au contraire, même lorsque je lis des articles dénonçant certaines dérives du dressage, je suis ravie.A coté de cela, je me rappelle d'une époque où il était mal vu de monter Camargue, ou d'aller travailler au Portugal, donc en dehors de giron fédéral. Dans le milieu des chevaux, il y a toujours quelque chose de mal vue par les autres, mais cela n'a aucune importance dès lors que l'on se sent honnête avec les chevaux. C'est en tout ce que je ressens personnellement. Je pense que la phrase sur le club doit être entendue ainsi car les clubs sont nécessaires. Hier encore, j'étais dans un club pour que mon filleul ait une bonne initiation. Il est vrai que comme Anne, j'ai préféré faire des kilomètres pour le mettre entre de bonnes mains et sur le dos de poneys dont je sais qu'ils sont traités avec les mêmes égards que les chevaux de valeur des clients.

Pour en revenir à la fédération, je crois, au contraire, qu'elle porte une large part de la responsabilité dans les dérives de l'enseignement (des enseignants de moins en moins savants et c'est un euphémisme!), le développement de la consumérisation de l'équitation qui, trop souvent, transforme les chevaux en mobylette et dans la mauvaise mentalité qui se développe de plus en plus dans le CSO, notamment. Il y a d'ailleurs tout un mouvement qui semble essayer de dessiner pour faire changer les choses au sein de la fédération dans l'optique de replacer les chevaux au centre des débats sur l'équitation. Ce mouvement a été lancé par Hervé Godignon et quelques autres personnes et je trouve intéressant qu'il y ait une réaction de ce genre. Même si personnellement, je ne suis pas concernée, j'aimerai que les choses changent dans le sens d'un meilleur respect des chevaux.

Tout à fait d'accord avec Mundial pour l'image que peut véhiculer le dressage. Mais j'entends moins de réflexions stupides ...ET même dans le dressage il y a des clans, enfin moins peut être maintenant. A une époque ( j'avais arrêté de monter suite à une succession de chutes dues à des chevaux mal éduqués et des "moniteurs sans diplome ni valeur " ) j'avais repris confiance dans une écurie de dressage réputée dans ma région et tenue par un ancien disciple de Nuno OLiveira . Evidemment il nous enseignait cette méthode . Quand il est parti, j'ai cherché une autre écurie et suis tombée chez quelqu'un qui travaillait avec des entraineurs allemands ! les baffes que je me suis prises ! les réflexions ! il a fallu que je reprenne tout avec ces nouvelles méthodes qui finalement ne me convenaient pas car trop physiques et contraignantes pour moi ! et je me souviendrai toujours du jour où la monitrice m'a dit d'un air ravi que " j'étais moins Henriquetisée " !!! Maintenant dans mon club pas de réflexion de ce genre. Il y a les gens respectueux et les autres ! ma monitrice ( la jeune celle qui sort en Pro ) travaille avec des entraineurs belges, allemands, français, et respecte énormément les maitres portugais . Nous les élèves on apprend le travail juste, dans le respect du cheval et pour son confort ! pas la méthoide Dupont ou Trcmuche parce qu'il est à la mode !
Moi je crois qu'il n'y a pas de bonne ou de mauvaise école, il y a de mauvaises façons de faire ( comme les dérives dont parle Mundial ) genre rolkur et contraintes diverses .

Hello,
Mundial, Anne, je vous suis dans vos propos mesurés et c'est certainement des paroles (écrits) plus ouverts et constructifs. Pour le consumérisme, je pense toutefois que c'est une tendance sociétale et que nous en sommes tous un peu responsables. Ce qui ne veut pas dire qu'il faille l'accepter sans broncher bien évidemment.
Quant aux messages véhiculés par les disciplines... bah, les cavaliers de CSO critiquent les cavaliers de dressage et les pro-allemandes ne peuvent pas encadrer les équitations plus "baroques" et je ne parle pas de la façon dont les cavaliers classiquens (ie , dress+CSO) considèrent les cavaliers western... bref, pratiquons l'équitation de manière saine et sans a priori, ce sera déjà très bien.

Mouais, moi je constate surtout que quand on fait une discipline, on se sent stigmatisés...
Le CSO est mal vu aussi hein, le barrage, le dopage, le cheval qu'on jette car il ne saute plus.... allez sur des forums de cso voir comment ils se sentent! Idem, je connais un westerneur qui se sent un peu exclu du truc...
Quand j'etais en club (bouhhh!), je souhaitais continuer uniquement en dressage (ok, sur le plat plutot, pour les puristes...), personne ne m'a jeté de cailloux, idem dans le club ou je vais monter ou je pense sortir en dressage quand j'en aurais les capacités, mais pas forcément à l'obstacle, ou en tout cas, pas haut... Après, oui, toutes les disciplines sont enseignées, bah tant mieux, c'est bien que tous les cavaliers sachent un peu tout faire...

Pour les enseignements féderaux euh... c'est hors fédé que j'ai vu les pires enseignements... j'en ai encore les yeux qui piquent d'ailleurs, idem, c'est sur les concours d'entrainement (les vrais hein, pas les concours clubs qui sont bels et bien des officiels sauf aux yeux de certains élitistes) que j'ai vu les pires horreurs...
Sinon ok avec Sandrine....

Juste pour le fun, j'ai entendu hier de la bouche d'un ancien de cavalier de CSO, la caricature du dressage de compétition, faite par un cavalier d'extérieur. Voici ce que le cavalier d'extérieur lui aurait dit: Le dressage, ces pauvres chevaux de riches qui ne quittent leur prison (le box), que pour passer dans la salle de torture (le manège ou la carrière)! Là aussi le trait est forcé, mais il a pas mal de vérité. Beaucoup de chevaux de compétition de haut niveau ne sont pas mis régulièrement en paddock, vu leur valeur, tout est fait pour éviter les risques d'accident!!!!

C'est le cas du cso aussi.
En gros, faut arréter de tendre l'oreille sur sa discipline, chacun critique l'autre, c'est comme ça...
"en attelage le cheval est sur les épaules et ne travaille jamais", très courant comme réflexion.
"les cavaliers d'exterieur ont juste les fesses posées sur leur cheval, c'est pas de l'équitation", très courant aussi.
"l'éthologie c'est pour ceux qui savent pas monter"...
Bref, je crois que faut vivre pour soi, ou faire de tout lol!

Je vous retrouverais un article très interessant qui date d'une vingtaine d'année sur le "soit-disant mal-ètre des chevaux de club", à lire, et à méditer car il y avait une part de vrai... faut que je fouille mes archives...

C'est parait-il le cas de Totilas qu'on ne voit plus !!
J'ai lu un article , il y a quelques années , sur un étalon frison ...le journaliste l'avait décrit comme "momifié" avec toutes ses bandes , couverture et couvre cou ...
Certes , je mets aussi des bandes et mon cheval a une couverture avec couvre-cou...