Tenter de devenir une cavalière d'extérieur...

Bonjour à toutes,
J’ai déjà abordé un peu ce thème avec Catherine et Ptitesirène mais n’ayant pas de forfait téléphonique illimité, je me dis qu’après tout, vous poser la question à toutes est tout aussi enrichissant.

Halfa se porte bien, même très bien depuis un mois et demi qu’il est arrivé : d’inhibé, il est devenu très cabotin au fil des jours, comme s’il faisait une crise d’adolescence ou qu’il retrouvait une deuxième jeunesse. Je cadre un peu mais tiens aussi à le laisser s’exprimer, tout cela se stabilisera avec le temps.

Au travail il a déjà gagné un peu en activité, et la remise en filet simple, quoiqu’ingrate parce qu’il porte souvent au vent, n’est pas aussi terrible que j’aurais pu le penser.

Le couple commençant à fonctionner, je crois qu’il est temps que j’aille mettre mes sabots dehors ! Mais je n’ai pas honte de dire que je suis une cavalière de bac à sable et que l’extérieur ne me rassure pas toujours, au regard de plusieurs très mauvaises expériences que j’ai pu avoir (la dernière en date : un cheval piqué sur place et l’autre paralysé pour moitié…).

Pour l’heure je me ballade avec lui à pied en licol, je l’emmène dans la forêt. A cheval, je vais souvent faire un petit tour en fin de travail dans les chemins qui bordent l’écurie. Je voudrais m’éloigner petit à petit…

Que me conseilleriez-vous pour que tout se passe bien dehors ? Y a-t-il des choses à inculquer à pied (style STOPPPPPPP !!!), des reflexes à avoir ? Dois-je continuer à instaurer la relation de confiance en extérieur à pied ? sortir avec un autre cheval certes mais à condition de trouver le bon partenaire (celui qui ne hurle pas en démarrant ventre à terre « COURSEEEE »)

Je redoute surtout qu'il me prenne la main, qu'il respecte encore peu. Halfa est un gros morceau et mon petit mors Baucher ne saurait, à la place du Pelham et de tous les autres enrênements qu’il a eu, faire office de frein…

Toute idée sera bienvenue!!!

Je vais te faire part de mon expérience, j'ai eu pas mal de jeunes chavaux. Je les ai tous sortis en extérieur à cheval directement, pas en main, car en main je ne contrôle pas grand chose. Alors qu'à cheval, même s'il part au galop, je reste dessus, je ne fais pas le drapeau en longe
Quand je pouvais, j'emmenais quelqu'un avec moi avec un cheval cool et les premières fois on faisait du pas, un peu de trot sur un petit parcours, et au fur et à mesure des ballades on rallongeait l'itinéraire en incluant des passages au galop si tout allait bien.

Si tu as peur de te faire trimbaler, n'aie pas peur de le mettre en pelham les premières fois : dans le meilleur cas, il ne bougera pas et pas besoin de se servir "méchament" de l'engin, et au pire des cas, au moins tu auras dans les mains le moyens d'éviter les catastrophes. Et tu pourras revenir à une embouchure plus douce s'il est mignon

Après, je ne connais pas ton cheval, ce n'est donc pas évident de donner "LA" solution miracle. Mais j'espère que ça pourra t'aider.

Tu pourrais commencer par aller faire un petit tour en extérieur après le travail.
Un petit quart d'heure dehors, au pas en papotant avec une copine est très relaxant pour les cavalières comme pour les chevaux. Je pense qu’ils sont sensibles à l’ambiance détendue et de fait, se détendent aussi.
Si tu pars directement en ballade, penses à détendre ton cheval en liberté avant afin qu’il se soit déjà défoulé avant de sortir.
Je suis aussi contre les sorties en main. Je trouve cela très dangereux car on n’a jamais la force de tenir les chevaux qui bougent.

Comme quoi nous avons chacune notre façon de faire ...

A partir du moment où le cheval est respectueux en main (bien éduqué, respect des distances ... etc ...) je ne vois aboslument pas en quoi partir en exterieur à pied peut poser problème. Au contraire sur un situation "difficile" un cheval suivra plus facilement son meneur qu'il ne passera la difficulté avec lui sur le dos.
De même je ne systématiserais pas non plus les sorties avec un copain ... à toujours partir en groupe le jour où l'on veut partir seule et bien il risque fort d'y avoir désaccord

Pour moi c'est un savant mélange d'un peu des trois : partir à pieds, en groupe et seule.

Tu commences déjà à partir autour de l'écurie, allonges petit à petit tes balades. Penser qu'en exterieur on monte rênes flottantes la plupart du temps pour éviter l'effet "cocotte minute". Un cheval a besoin de voir où il va, son entourage ... etc ... Laisser regarder c'est eviter pas mal de problème. Responsabilise ton cheval.

A mon avis quand Pascaline et Mimi passeront par là elles vont t'en dire beaucoup plus

Je suis sûre que j'ai encore plein de choses à dire, j'y reviendrai au fur et à mesure

coucou,
tu na pas dans ton club un cavalier un peu casse coup qui pourrais te le prendre les premieres fois en balade? mais le cavalier bien, casse coup mais respectueux
comme ca il ferais les premieres balade et tu pourrais voir comment reagit ton dadou et tu seras moins stressé quand tu partira toi

Bonne idée les ballades en main , et les tours qu'on rallonge petit à petit . En revanche sortir avec un cavalier un peu casse cou , à chacun son truc, mais ce n'est pas le mien, je choisirai plutot un cavalier un peu mou mou !!!! Bref un bon maitre d'école quoi !
Pascaline, c'est une question pour toi je pense .

Même chose que précedemment dit: pour moi sortir en main est une bonne solution, cela permet de mettre ton cheval en confiance et le respect en main se travaille aussi en extérieur (je travaille beaucoup les arrêts et les franchissements en main, car cela peut toujours servir!). Monté, tu peux sortir avec un copain cool pour te sentir en sécurité mais en variant souvent ta place (devant, derrière et au milieu si vous êtes plus de 2). Passer en tête permet à ton cheval de se prendre en charge et de prendre confiance en lui. Par contre, si il "bloque" un peu devant un truc qui fait peur, vois d'abord si en prenant ton temps, il ne peut pas passer sans se faire "remorquer" par un copain, toujours pour travailler son autonomie. Mais si tu vois que ça va tourner à la bagarre fais toi aider pas le copain cool, il ne faut pas que ton cheval associe un passage difficile à un souvenir négatif: il vaut mieux passer tranquillement derrière un copain qu'au trot "de fuite", le passage "en force" n'aura servi à rien au niveau éducation de ton cheval.

N'hésite pas à nous raconter commen ça se passe c'est plus facile de conseiller sur des problèmes précis!

Idem ... pour les sorties en main, moi je suis pour, dans la mesure où le cheval est respectueux des distances (à mini une longueur de bras derrière son humain), sait céder aux pressions, et connait le désengagement des postérieurs (pour les arrêts d'urgence, si besoin).
J'ai toujours trimbalé mon frison de 2 ans (non manipulé à son achat) jusqu'à maintenant (4 ans) à pied sans jamais me faire embarquer en main (550 Kg versus 56 Kg...), grâce aux fondamentaux expliqués plus hauts, travaillés en carrière, et équipé d'un licol en corde et d'une longue longe lors des sorties.
Les sorties à pied sont salutaires, le cheval apprend à voir les choses, marcher en tout terrain, et à avoir confiance en son humain.
Les sorties en groupe, oui, mais au départ avec un cheval maître d'école (passe-partout et calme en toute circonstance).
Et je rajouterai, le mors en extérieur, c'est de la foutaise. Un cheval qui embarque, mors ou pas, il embarque...si le cheval est correctement éduqué en main et en piste, ....
... je ne monte le mien que sans mors en extérieur... il est bien plus tranquille, et s'il y a démarrage, je ne lui flingue pas 3 dents à chaque fois.

Oh zut, toujours pas de fonction EDIT.. (pardon, erreur !)
Je voulais juste rajouter que je partais parfois marcher 2H avec lui.

Contente de voir que ça se passe au mieux avec Halfa !

Pour l'extérieur, si tu te sens bien à pied, tu peux poursuivre, l'éducation à pied te servira monté... sinon pour faire court je te recommande les ouvrages de Véronique de Saint-Vaulry, très juste à mon sens, en pure autodidacte

Citation :

Pour moi c'est un savant mélange d'un peu des trois : partir à pieds, en groupe et seule.

bon courage, mais PATIENCE , car je crois que ce qu'il faut, c'est PRENDRE LE TEMPS.....

moi je terépondrais pas, t'avais qu'à m'appeler, je suis jalouse là

comme les dits précédemment, prolonge peu à peu les balades en main, d'une part ça te permettr ad'abroder l'éducation à pied, et puis c'est bien aussi pour la confiance (lui comme toi), surtout si tu as déjà commencé comme ça
montre lui petit à petit les chemins de plus en plus loin à pied, et ainsi quand tu y repassera à cheval, ça sera édjà des lieux connus et moins susceptible de faire peur

j'aurais aussi dit de tenté les longues renes (tu as plus de "maitrise" qu'à pied sur l'ensemble du cheval) mais à la condition qu'Halfa connaisse déjà, sinon ça risque de faire beaucoup de nouveautés à la fois

et je plussoie, St Vaulry est pleine de bon conseils ! dans ses livres mais aussi sur son site (c'est gratuit ça lol )
http://pagesperso-orange.fr/saint-vaulry/articles.htm

J'avais quelques soucis avec Prinz en extérieur (suite à un gros accident que nous avons eu toute les deux lorsqu'elle avait trois ans: Prinz versus du fil à sanglier et un tracteur; résultat une opération pour la jument et une très grosse perte de confiance et des contusions pour moi...) et après quelques mois de sorties en groupe et avec des chevaux bien dans leur tête, cela c'est solutionné tout seul. Nous sommes ensuite partie que toute les deux sur des petits trajets après le travail en carrière ou en manège. Puis de plus longues balades.
Au début, je ne faisais pas d'allure du tout et si elle était un peu "chaude", je rallongeai la ballade (toujours au pas) jusqu'à ce qu'elle soit calme. J'ai attendu qu'elle soit vraiment calme pour trotter. Et idem pour le galop et pour l'instant, jamais d'allure dans le sens du retour pour ne pas tenter le diable (sauf en trec parce que, bon, j'essaye de faire de bon temps et le côté "retour aux écuries" est nettement plus flou pour elle, de plus en trec, elle sait qu'on part pour un long moment et elle est d'office plus calme).

Bon, je vois que tout à été dit....
Je parle beaucoup de moi et de Galant c'est vrai mais je pense qu'en tant que petite cavalière quand je l'ai eu, et lui cheval qui ne connaissait pas ou peu l'exterieur, ça peut donner des idées...
Je connaissait donc Galant en club, je l'emmenait brouter en main autour du club...
Après deux jours à la pension, j'ai fais un tour dans les vignes d'à coté en main, attenantes à la pension. J'ai utilisé un licol etho, et j'ai commencé à inculquer à ce grand bazar les codes... "on depasse pas", " on freine quand je m'arrète", "on attends avant de franchir un fossé/talus"... Je trouve ça utile, d'abord parce que ça crée des liens, et de plus on est pas à l'abri de devoir rentrer à pieds un jour, alors si on doit se faire trimballer pendant 5/10 km, merci bien!!! Ensuite, je suis partie avec Ptitesirene car je connaissais pas le coin, mais en semaine, je partais seule faire le tour des vignes sur son dos... le premier jour, j'ai eu petite levade demi tour galop maison... Suis restée cool, dit "non!", penchée en arrière et on est repartis aussitot dans l'autre sens.... Le lendemain il a eu presque la même idée mais desamorcée de suite... Maitenant je peux partir une heure trente toute seule, peut-ètre plus, jamais essayé... Ensuite je l'ai mis en hackamore pour son confort, par contre, j'ai testé en carrière après, j'ai montré les limites (s'il fait l'imbecile, ça peut eventuellement faire mal, il faut qu'il le sache!), mais si par malheur ça se passait mal, il repasserait en mors... Il a eu un goyo-aga pour l'exterieur à un moment, surtout pour partir en grand groupe, je preferais prevenir que guerir (sachant qu'en exterieur, c'est rènes à la couture pour moi), puis je ne m'en sers plus....
Greg (msieur Liti'), part aussi... aux longues-rènes, pas et trot... aucun accident à deplorer pour l'instant en exterieur... Loulou a d'abord eté eduqué en carrière à la voix, y repond parfaitement.... (bon bien sur, il peut toujours avoir peur m'enfin il est super froid, mais bon, on fait de l'equitation, sport à risques...).

Pour mes premières sorties , j'ai commencé par faire un tout petit tour d'une dizaine de minutes au pas puis quand ça allait bien, je rallongeait peu à peu en ajoutant un peu de trot et finalement du galop. Bon, pour le galop j'ai du mettre pas loin de 6 mois ... c'est que je ne suis pas casse-cou moi . Actuellement, je procéde de même avec une pouns que je bosse et jusqu'à présent pas de souci.

Veronique de St Vaulry ... je plussoie trés trés fort. Du bon sens, des explications claires, l'une de mes références
Un bouquin parmi tant d'autres : => Le cheval d'exterieur (...) <=
Et son site : www.saintvaulry.com

Citation :

Veronique de St Vaulry ... je plussoie trés trés fort. Du bon sens, des explications claires, l'une de mes références

Je plussoie aussi !

Je pratique aussi beaucoup les sorties en main : c'est une des bases de l'éducation du cheval d'extérieur (enfin pour moi !). En randonnée, on commence et on finit l'étape généralement à pied. De plus certains passages difficiles ne peuvent se faire qu'en main.

Genevière, tu as résumé en une phrase :

Citation :

les sorties en main : c'est une des bases de l'éducation du cheval d'extérieur

Je supprimerais juste le "d'extérieur". C'est LA base de l'éducation du cheval... tout court!
J'ai déjà remballé proprement de nouveaux élèves qui voulaient prendre cours avec moi en les renvoyant "éduquer" leur cheval : l'arrêt ET l'immobilité, interdiction de bousculer, respect total de la "bulle humaine" même et surtout en cas de peur, immobilité au montoir, et puis tout le reste (en extérieur, ça va de l'imper qui virevolte par grand vent au dessus de la tête au dépliage des cartes qui claquent dans les oreilles, les sacoches qui ballottent, les passages délicats...) C'est un principe fondamental, et ça commence par un respect absolu de l'humain, pour lequel la tolérance est ZERO (pointé!).

Ca c'est de l'éducation de base. Après, y'a l'éducation spécifique à l'extérieur, qui se fait essentiellement sur le terrain, mais qui peut se préparer à la maison bien sûr.
Je recommande aussi TRES chaudement les livres et le site de Véro de Saint-Vaulry : à lire et à relire, pour s'en empregner. Car en ce domaine comme en bcp d'autres, nos réflexes nous poussent souvent à faire l'inverse de ce qu'il faudrait faire.

Je prends un exemple pratique : 2-3 chevaux en balade dans un chemin quelconque, rênes longues. Un faisan qui décolle : bruit d'hélicoptère, sous les pieds de chevaux. Qui partent au galop : quoi de plus normal, réflexe de fuite...

- La réaction courante : "Maman, au secours", et on arrache 3 molaires (en pelham pour être sûr, pourquoi pas en bride!) pour arrêter "cette sale bête" qui a peur de tout, et qui pour l'occasion nous embarquerait bien. MAUVAISE REACTION : on a renforcé la peur, ce qui incite le cheval à continuer à avoir peur et qui entraîne une réaction en chaîne.

- La réaction qu'il aurait fallu avoir : ne rien faire.
Explication : le cheval est un animal de fuite. Quand il entend un bruit, il fuit. Plus exactement, il met entre le danger et lui la distance qu'il estime nécessaire à sa sauvegarde, c'est à dire une vingtaine de mètres. Ca représente 7 à 8 foulées de galop. Ensuite, il va repasser au trot, au pas, regarder en arrière, et chercher ce qui l'a effrayé, et continuer son chemin, voyant que ça ne lui saute pas dessus. Seulement voilà, ne rien faire, ça va à l'encontre de TOUS nos réflexes ET de "l'enseignement classique" qu'on a pu avoir en la matière. C'est difficile à combattre (nos réflexes jouent aussi, et c'est ce qu'on a toujours appris), et encore plus difficile à exécuter. Mais si on se donne la peine de réfléchir, non seulement c'est logique, mais en plus, ça fonctionne : faut juste le mettre en oeuvre intelligement. (bon sens, vous avez dit "bon sens"?) En ne réagissant pas à la peur du cheval, on l'incite à prendre sa responsabilité, ce qu'il fait très vite, et en bon ennemi de l'effort inutile, il s'arrête de lui-même. Ca s'appelle du renforcement positif, nettement plus éducatif et efficace que le renforcement négatif. Il y a fort à parier qu'au prochain envol d'un volatile, il y jette juste un oeil curieux.

Ca se fait évidemment pas en qq jours, ni en qq mois, mais c'est surtout de nous que ça dépend. Go to vers la rubrique "communiquer et comprendre son cheval"...

Pascaline a écrit:

Quand il entend un bruit, il fuit. Plus exactement, il met entre le danger et lui la distance qu'il estime nécessaire à sa sauvegarde, c'est à dire une vingtaine de mètres. Ca représente 7 à 8 foulées de galop. Ensuite, il va repasser au trot, au pas, regarder en arrière, et chercher ce qui l'a effrayé.........., et en bon ennemi de l'effort inutile, il s'arrête de lui-même.

C'est si vrai ... j'ai en général 4-5 foulées de galop, un arrêt brusque et un retournement pour être face au "danger".

Aliquis a écrit:

moi je te répondrais pas, t'avais qu'à m'appeler, je suis jalouse là

Elle m'a po appelée non plus ... elle a eu peur pour son forfait

Merci à toutes d'avoir pris le temps de me répondre, je vois qu'en effet il y a plusieurs écoles
Lire et surtout relire Véro de Saint-Vaulry, je vais m'y efforcer, on n'appréhende pas ses lectures de la même façon une fois qu'on a son propre cheval!

Pour l'instant, je ne lui remettrai pas le pelham, j'en bave trop pour qu'il retrouve une bouche communicative! Je ne diabolise pas le pelham mais je crois que dans le cadre de sa rééducation, ce serait incohérent.

J'essaierai d'intégrer ce galop de fuite sans moufter...

Le moment où je me sens un chouia vulnérable, c'est sur le chemin du retour...il aurait tendance, je pense, à me ramener aux écuries au grand galop

Les sorties à pied je les fait en filet, en licol, en caveçon + longe?

J'ai un forfait téléphone spécial crise qui est tout riquiqui

Je suggérerais volontiers licol en corde et longue longe.
Question tenue du cheval : on oublie le "à 20 cm de la bouche et marcher à côté" et le reste de la longe dans l'autre main, et on met le cheval DERRIERE soi, longe lâche. On prend des gants aussi.
J'explique :
- le fait de tenir le cheval "court", ça l'insécurise (eh oui!) et ça le déresponsabilise : il a rien à assumer, et donc il a le loisir d'avoir peur. Si tu le tiens de si près, c'est qu'il "risque" de faire un écart, et à n'en pas douter, il t'en fera un... Donc tenir entre 50 cm et 1 mètre.
- marcher devant ton cheval et pas "à hauteur de son épaule" comme enseigné classiquement. Pour 2 raisons :
1. Il peut s'effrayer parce que tu lui caches un danger de part ta position, tu réduis son champs de vision et de réaction : il a une vue monoculaire importante des 2 côté et une faible vue binoculaire. En marchant à hauteur de sa tête, tu caches quasi une de ses 2 vues monoculaire.
2. S'il a une réaction un peu intense juste à côté de toi, il y a fort à parier qu'il te confonde avec un paillasson et t'écrabouille gaiement. S'il est derrière et qu'il respecte ta bulle, quoi qu'il arrive, il ne PEUT et ne DOIT pas te toucher. Il est censé te suivre "comme un bon gros toutou".

Pourquoi le licol étho : parce que lui, contrairement à un licol plat, il agit : sur le chanfrein principalement, partie sensible de notre noble conquête, et sur laquelle faire pression est très efficace pour couper un élan non désiré.

Pour couper court à des effets "chemin du retour, je précipite", un truc parmi d'autres. Tu pars, tu reviens. Sadique , tu dépasses ton point d'arrêt, et tu repars en balade de l'autre côté. Après 2 ou 3 sorties avec passage devant le point d'arrêt, il décidera moins du programme à son gré.

Idem que Pascaline pour le licol et la place du cheval en extérieur; Encore "plus vicieux" (si ça ne sa passe pas trop mal sur le chemin du retour): passer devant la maison mais ne pas rentrer tout de suite: reprendre un petit bout de chemin et ne rentrer à la maison qu'au deuxième (ou troisième) passage devant la porte d'entrée. Attention à ne pas le faire systèmatiquement car cela deviendrait une habitude comme une autre et entraînerait donc le contraire de l'effet recherché.