coliques

Hier soir , j'ai du appeler le véto en urgence ; Emy n'était pas bien . après avoir avalé sa ration de floconnés , elle ne touchait pas à son quartier de paille ( elle est sur copeaux) ; chose inimaginable en temps normal vu son appétit féroce . Elle avait le ventre doloureux..."pas touche maîtresse" se couchait , se relevait...bref...je rentre et j'appelle le véto de garde , en 5 minutes il était là ...il l'ausculte ...apparemment rien de grave...un petit spasme , le coeur battait normalement ,rien d'anormal à la palpation ,on entendait bien les gargouillis mais un peu plus fort que d'ordinaire...tout est rentré dans l'ordre après une petite injection d'antispasmodique (calmagine) c'était sa 2ème urgence de la soirée mais l'autre cheval n'a pas eu la chance d'Emy il était beaucoup plus mal le véto y retournait ensuite et il craignait de devoir l'envoyer à Gand à la clinique vétérinaire... Il m'a laissé un flacon de calmagine au cas où...je me suis levée cette nuit pour voir si la demoiselle allait bien , il n'y paraissait plus rien .Mais je me dis que dans ces cas là il vaut mieux appeler le véto plutôt que de faire soi même l'injection et perdre du temps si c'est plus grave.Qu'est-ce-que vous faîtes dans ce cas ? Vous vous précipitez sur le téléphone ? vous attendez un peu ? vous faîte un antispasmodique ? Mon vieux cheval Rupsu a fait 2 coliques en 25ans ,un tout petit spasme où nous l'avons cru mourrant et des années plus tard un début de torsion intestinale où il ne semblait pas si mal!!il a eu une chance inouïe selon le vétérinaire !!Si j'avais attendu ou bricolé un peu avant , il ne serait peut-être plus là . Et puis quand ça arrive c'est toujours le soir ou le week-end ou un jour férié...ggrrrr... Au programme aujourd'hui , petite diète quand même et pas de boulot... la 1ère solution ne lui plaît pas trop mais alors la 2ème...!!!

J'ai la chance d'avoir des mamies au système digestif solide, mais ma petite expérience professionelle a pu montrer que la majorité des coliques sont sans gravité. C'est toujours impressionant car nous avons le spectre de la torsion ou de l'occlusion en tête, mais il faut savoir que ces formes graves de coliques ne représentent que 10 à 15% des coliques.
Je te conseillerais dans un premier temps, si la douleur n'est pas violente (fréquence cardiaque normale, muqueuses roses, absence de sudation, cheval qui ne se "jette" pas au sol...) de réaliser une injection d'antispasmodique et de réévaluer ton cheval 1 à 2 heures après: Si pas mieux, Véto. Si mieux, diète et marche au pas dans les 24 heures et ça repart...
J'espère avoir pu t'aider un peu

Hakkam est "coliques" au moins une fois par an, depuis 12 ans que je l'ai, je vous jure que j'en ai "subies". Ben, jamais je ne prendrais le rique de ne pas appeler le véto IMMEDIATEMENT".
C'est vrai que ça peut être un petit spasme, mais ......? Si dadou dit bobo, ben moi je joue pas avec ça. Sourtout bobo son ventre.

Au moindre signe, coup de fil au véto et calmagine dans le doute si le véto n'est pas contacté immédiatement. Selon, les indications données au téléphone, c'est le véto qui prend la décision de venir ou non. En trente ans, d'écurie, il y a peut-être eu 6 ou 9 alertes dont trois sérieuses qui ont données lieu à des soins intenses (perfusion, veille du cheval), mais par chance, tout est toujours rentré dans l'ordre.

Oh oui j'ai préféré appelé tout de suite , en à peine 5 minutes il était là . J'ai eu tellement peur avec Rupsu quand il a fait sa torsion ... là ce soir tout le monde va bien et attend impatiemment ses floconnés...

Pareil que Kamounet : en 20 ans de proprio, j'en ai vu, des coliques. Des graves, des mortelles, des bénignes... et une la semaine passée, tiens! La soeur jumelle de celle d'Emy. Et non, même si je me débrouille plutôt pas mal point de vue santé, je ne joue JAMAIS avec une suspection de colique, ni avec rien d'autre. L'homme de l'art, c'est mon véto, et la vie de mon cheval peut en dépendre...

Vous voulez une histoire, en voici une (même si vous voulez pas, tiens!). Il y a qq années, ma vieille juju Clarissa était en stabul, et en excellente santé. J'arrive au matin : Clari en sueur, super-énervée, et comme elle était très expressive, c'était impressionnant : visiblement malade, mais je ne vois pas directement de quoi : symptômes pas clairs.
Je téléphone au premier véto : pas libre. Second véto : en urgence. Troisième véto : absent. Quatrième véto : en consult. Qui me connaît, et me suggère "tu as de la calmalgine?" Réponse positive. Et il me dit de lui en faire une dose en attendant...
Je refuse, parce que je ne suis pas véto, et que pour moi, tous les symptômes ne concordent pas. Il insiste, je ne cède pas.
Et je rappelle le premier véto, qui réussit à se libérer et qui arrive.
Heureusement que je n'ai pas fait la calmagine : Clarissa a fait une crise cardiaque, et la calmalgine l'aurait tuée. Voilà. Clari a encore vécu 2 ans, mais je n'ai plus jamais rappelé le véto qui m'avait suggéré cette connerie...
Vous l'aurez compris, je suis chatouilleuse sur le sujet. Mais chacun fait ce qu'il veut, n'est-ce pas? Amicalement, Pascaline

C'est une histoire intéressante, je ne pensais pas qu'il soit possible de confondre une colique et une crise cardiaque? A titre de curiosité, laquelle n'est pas toujours un vilain défaut, pourriez-vous avoir la gentillesse de nous dire quels étaient les symptômes pas clairs? Cela peut nous éviter à toutes de commettre une erreur grave car, sur une forte présomption de colique, tous les vétos m'ont toujours conseillé de faire de la calmagine et j'ai toujours appris qu'il était d'usage d'en avoir un flacon à la maison.

Bon et prompt rétablissement pour Rupsu

Autant que je m'en souvienne :
- poulx vers 70 : trop rapide, et filant. (Mal frappé parce qu'elle était en tachycardie, en fait. Je l'ai appris après).
- respi : saccadée et rapide : 25 (mais juju très stressée)
- bruits intestinaux : quasi inexistants, des deux côtés. Et pas d'élasticité au niveau de l'abdomen : un ventre "dur".
- température normale : 37,8°
- déshydratation : non
- muqueuses : normales, sauf pupilles dilatées.

Et non, le véto n'a rien confondu du tout : il n'a pas écouté les symptômes que je lui décrivais (normal, c'était pas mon vet attitré, il ne connaissait pas mon fonctionnement), et a suggéré au plus pressé, au plus courant aussi, sans voir la patiente. Là était l'imprudence, voir l'erreur... Et il faut savoir qu'une crise cardiaque, c'est rare, chez les chevaux... Cath, tu confirmes?

Mais ces observations, ce sont les miennes. Je suis pas pro : je prends toutes ces constantes par habitude, pour faire un état des lieux au véto quand il arrive, et parfois gagner du temps. Pour moi, ce n'était pas clair tant que je n'avais pas "l'oreille" d'un expert pour écouter son ventre et la fouiller. Je n'avais pas de suspicion de colique, j'étais juste sûre que ma jument était malade.

Ca t'éclaire, Mundial?
Oui, on conseille effectivement la calmalgine, et "il est d'usage...." Ma pratique perso m'a appris que ce n'était pas toujours judicieux, parce que même en ayant beaucoup de métier, on ne connait pas tout... Selon la formule consacrée, ceci n'est qu'un avis perso et n'engage que moi.
Bonne soirée, Pascaline

Pascaline a écrit:

Cath, tu confirmes?

heu, suis pas véto moi!
Mais c'est vrai que j'en ai très peu entendu parler. Peut être parce que les chevaux qui ont de gros problèmes cardiques, on les euthanaisie souvent avant que ça ne dégénère trop ( ce sont souvent les grands chevaux de sports qui sont atteint de ce genre d'affections et donc, les propriétaires ont tendance à ne pas s'encombrer de sentiments: le cheval doit sauter point barre. Attention, comme toujours , ce n'est pas un généralité, mais c'est ce que j'ai pu constater au quotidien...).

Par contre, pour répondre à la question principale, en cas de colique. Je n'ai eu droit qu'a un petit spasme de Jarrito depuis que je l'ai (ouf).
Néanmoins, j'ai pris le même pli que celui que j'ai avec les chevaux de manèges. Si je trouve le cheval en début de colique. D'abord, je prend les paramètres généraux du cheval . S'il ne sont pas trop augmentés, je fais une novalgine et j'envoie un sms à la vétérinaire. "X est en colique, je te rappelle dans 30 minutes si ça ne va pas mieux". ( maintenant, il faut savoir que notre véto soigne tous les chevaux de notre manège à l'exception d'un ou deux propriétaire et qu'elle habite à moins de 2 km de la pension.)

Je marche le cheval ( même si je sais que dans certains cas de colique, ça à tendance à agraver la situation malheureusement...). Après 20 à 30 minutes, si pas de réponse à la vétalgine, j'appelle la véto ( ou plus tôt si je vois que le cheval continue à se dégrader...).

Je ne joue pas à refaire une deuxième ou une troisième injection et surtout pas de fynadine qui masque les signes de choc et les indications chirurgicales. ( si si, on m'a déjà dit de faire une fynadine pour être tranquille! )

par contre, si j'arrive le matin et que le cheval est en coliques : véto immédiatement ( on ne sait pas depuis combien de temps ça dure!)
si c'est un étalon et que les bourses sont augmentées de volume ou froide : véto immédiatement et attelage du van ( risque de hernie) voire même, coups de fil à la clinique directement: on arrive!
Si c'est une jument pleine: les signes de coliques et de torsion utérine sont souvent fort similaire! Véto directement aussi!
Si moindre doute autre: véto tout de suite aussi!

Ah oui, aussi, si le cheval sue, c'est que la colique est déjà présente depuis une moment ou tout du moins qu'elle est suffisement grâve que pour que le véto se déplace dans l'immédiat...

De tout manière, je dirais que, il ne faut pas trop chipotter: il vaut mieux faire venir le véto une fois de trop qu'une fois trop peu.
J'ai la chance d'avoir une véto en qui j'ai toute confiance. Je lui confie mon cheval pour les petites choses quotidiennes comme les vaccins, mais je n'aurai aucune réticence à lui confier Jarrito en chirurgie si malheureusement il devait un jour y avoir chirurgie. ( Ma véto est diplômé du collège de chirurgie et donc, de ce fait, continue à oppérer très régulièrement dans la clinique où je travaille)

Ah oui, j'oubliai, dans tous les cas: toujours signaler à son vétérinaire si on a fait une novalgine avant qu'il n'arrive! Ca change la donne! Ca ne vaut peut être pas la peine que lui en refasse une si visiblement ça n'a pas fait effet.

Enfin, dans mon cas, c'est un accord avec la véto. généralement, les vétérinaires n'aime pas trop que l'on fasse une injection sans leur consentement ( souvent d'ailleurs parce que le propriétaire cache le fait qu'il a fait une injection lui même!)
Il faut donc réagir au cas par cas, toujours en tenant compte des différents paramètres cheval- proprio - véto.

Merci Pascaline pour ces renseignements. C'est vraiment très intéressant car cela peut vraiment nous éviter une erreur. Il faut savoir que dans le sud de la France, la situation est, par endroit ,délicate car les vétos spécialisés sont très bons, mais ils sont rares (numerus closus) et souvent très pris. Parfois, même les vétos de garde refusent de se déplacer pour les chevaux au motif que leur assurance ne les couvre que pour les chiens et les chats. Il arrive qu'il faille attendre plusieurs heures, mais les miens se débrouillent toujours pour répondre au téléphone, ce qui est déjà très gentil de leur part. Il est sûr que cela n'est pas l'idéal; alors nous faisons avec les moyens du bord, le véto non spécialiste qui vient jeter un coup d'oeil et qui discute avec le véto équin au téléphone. On ausculte au stéthoscope. Les amis médecins qui rappliquent pour rendre le même service. Il m'est arrivée de changer les perfusions avec l'aide de ma voisine chirurgien!

Eh bé, ça fait froid dans le dos, tout ça!
C'est vrai qu'en Belgique, on est plutôt bien lotis pour ce qui est des vétos. Les 2 miens sont à 10 minutes de la maison, toujours dispos ou presque (ou moyen de joindre vite un remplaçant), compétents, et prêts à nous référer en clinique si besoin. Je les adore!

PS : non, non, on ne les exporte pas, nos vétés! Par contre, ils s'exportent très bien ... vers la Belgique! Notre second vété, associé du premier, est français!

Amicalement, Pascaline

Quelle chance d'être un équitant belge! De bons vétos, de bons cavaliers et de l'herbe dans les prés. Cela fait d'autant plus rêver qu'aujourd'hui, il pleut à Montpellier!
Bien amicalement, Christine

Oh, relativisons...
De bons vétos, oui, dans certaines régions. Comme partout, y'a des charlatans, des bouchers, des fainéants, des mal embouchés, des "pas compétents". Entre clients potentiels, on se refile les bonnes adresses!

De bons cavaliers : voire! Chez nous, il n'y a aucune législation pour l'enseignement de l'équitation, et donc un personne qui possède des écuries peut appeler ça "école d'équitation" et donner cours. On rencontre ainsi de véritables dangers publics!
Point de vue installations ouvertes au public, on a du "tout et n'importe quoi" : des manèges sans aucune sécurité, des cavaleries faites de brics, de brocs, et de récups. Manèges sans pare-botte, aucunes consignes sécuritaires, pas d'assurances, etc...

Quand à la participation aux concours, depuis 8 ans, enfin, nous avons un semblant de législation : à savoir que pour participer en officiel, il faut être titulaire du 1er degré, ce qui correspond à votre "galop 4".

Bon, à côté de ça, il y a une autre ineptie : si demain, j'hérite d'un cheval magnifiquement dressé et que je décide de tourner en St Georges, pas de pépins! Nul besoin de faire un cursus complet : on rentre dans le niveau où l'on s'estime.
Il y a aussi d'autres inégalités : nous avons 5 groupements hippiques : 1 par province. Tous ne fonctionnent pas de la même façon, ni avec les mêmes règles. Triste pour un si petit pays!

Par contre, il est vrai que nous avons de bons élevages, bien cotés, surtout en obstacle. Et que les demi-sang belges sont d'excellents chevaux!
Et nous avons aussi qq excellents cavaliers professionnels. Ce qui reste remarquable à l'échelle de notre tout petit pays...

Dernier point : je souris quand tu parles d'herbe dans les prés. Ben les chevaux, c'est pas fait pour manger de la si belle herbe! C'est fait pour manger des fibres beaucoup plus dures et plus sèches, type foin... (et pas de céréales, of course).
Et cette fameuse herbe peut s'avérer source de bien des ennuis : trop engraissée (comme on engraisse les prairies à vaches), elle est trop riche et provoque des fourbures. Mal exposée, des champignons et autres saloperies viennent s'y installer et mettent nos chevaux en danger, par myopathie atypique, grass hickness, et qq autre saloperies... Et puis sous l'herbe riche, il y a la terre, qui devient de plus en plus "boue" avec notre drôle de climat de plus en plus humide : et bonjour la gale de boue et autres joyeusetés!
Parfois j'échangerais volontiers mes 2 malheureux Ha de belles prairies contre qq Ha de caillasse vaguement herbue...

Relativisons, donc... Ah, c'est bien vrai qu'on n'est jamais content avec ce que l'on a! Allez, on t'envoie un p'tit rayon de soleil d'hiver! C'est pas chaud, mais ça fait du bien au moral!
Amicalement, Pascaline

On oublie aussi que la Belgique est le paradis des randonneurs : il pleut souvent (très souvent - c'est pas une bonne idée de bivouaquer) et le macadam est omniprésent
Je rejoins tout à fait Pascaline quant à l'herbe. J'ajouterais que le cheval est également fait pour marcher, et lui offrir sa nourriture sur un plateau d'argent ne lui rend pas service (je parle des pâtures où il leur suffit de baisser le nez pour faire le plein)

"Pourquoi aller vite quand on peut aller lentement, j'vous l'demande !"

Mimi, j'adore ta citation c'est de Bonhommet? Pas taper: !

Sinon, pour le macadam et les trombes d'eau réservées au randonneurs, je confirme! Le seul point postif, c'est que Mimi est obligée d'enfiler son ciré dans ces cas là et ça, c'est vraiment trop drôle à voire!!!

Citation ?
Oui, c'est de Bonhommet. Il en a d'ailleurs une autre : "quand est-ce qu'on mange ?"
Et puis celle-là : "t'as vu la grimpette ? Tu descends ?" ..... Comprenne qui pourra !

Quant au ciré marin, pour moi, cela reste la meilleure protection contre la pluie. Pour ce qui est de l'enfiler, c''est autre chose. Généralement, comme j'ai la flemme, j'attends d'être ..... mouillée ..... avant de l'enfiler, en me disant :"ca va passer".
Seulement voilà, comme je disais, on est en Belgique !

Bon, si je comprends bien. Il vaut mieux rester dans mon midi où il pleut encore aujourd'hui.

Bises,