Comme promis, voilà mon « petit »
récit de ce premier cours, enfin !
Pour les pas courageuses, y a le résumé 3 posts plus haut.
Bon, comme indiqué plus haut, j'avais quelques doutes sur le fait que j'arriverai à faire de l'amazone, le cours a bien lieu mais dans quelle position ?? (pas de mauvais humour mesdames !!
)
Le départ pour le club : Ce lundi est une belle journée pluvieuse comme les aiment les bretons
, donc je suis partie sans traîner du bureau car ici pluie + voiture = accident et/ou ralentissement, déjà que les bouchons sont sympas par temps sec, alors sous cette pluie !!
Le cours ayant lieu à 20H15, j’ai le temps de repasser par la case appart pour récupérer le matériel et m’habiller. Me voilà revêtue de ma sublime tenue d’équitation constituée d’un pantalon un peu fatigué mais qui tient encore (j’aime bien les pantalons stretch, je n’ai pas l’impression d’avoir grossi
), de mon super pull spécial « cheval souhaitant se gratouiller les mandibules sur ton épaule », des tennis (et oui, pour le moment ce sera tennis) avec chaussettes de sport blanches remontant mi jambes. Quand je me suis regardée dans la glace, je me suis dit « heureusement qu’il n’y a pas de vraie amazone dans le coin car tu fais quand même un peu honte à la profession ! »
« mais au moins t’as pas de casquette de baseball ! L’honneur est sauf »
« par contre j’ai le super casque très design 3 points avec les cheveux dans la figure »
J’attrape tout mon petit barda spécial « amazone » décrit dans le post précédent, en 3 A/R (parce que malheureusement la quantité n’a pas diminué) auquel j’ai ajouté au cas où, une paire de bottes, une paire de chaps et une cravache courte. Comme ça, s’il y a du déluge dehors je suis équipée !
J’ai bien eu raison de partir tôt et de conduire tranquillement, je ne sais pas ce qu’ils ont tous mais à tous les rond points, au lieu d’aller tout droit, les voitures le prenaient au ¾ sans mettre le clignotant !
C’est toujours quand t’es pressée que le monde entier se lie contre toi et cherche par tous les moyens à te ralentir…On m’en veut !
Je les aurai !!
Enfin, le parking du centre est en vue et comme tout parking de centre équestre qui se respecte, il s’est transformé en piscine. Là je regrette ma paire de bottes en plastique rapide à mettre au lieu de la paire d’équitation qui comme toutes bottes d’équitation, se met plus ou moins bien mais ne s’enlève pas tant qu’on n’est pas 2 ou 3 à tirer, tordre, houspiller, renâcler dessus.
Là vous me direz « t’as qu’à avoir des bottes avec des lacets ! » Certes Mesdames mais le temps gagné à l’enlever c’est du temps perdu à mettre les lacets.
Donc, ni une ni deux, je laisse les bottes dans le coffre et j’affronte avec bravoure et mes baskets les flaques qui s’offrent à moi. J’attrape au passage une partie du bardas parce que ma mère me disait « Ne pars pas les mains vide ! ».
D’un, deux, trois sauts gracieux au-dessus des dites flaques, me voilà au club house.
Découvert du cheval : 20H15 …. Fol avec Aurore ! Donc je suis bien dans la liste, avec un cheval mais nulle part d’indication du type de monte malgré ma demande auprès de la secrétaire. Je cours direction la tribune du manège pour essayer de capter l’attention de la monitrice en cours. Mes grands gestes et ma voix n’ayant aucun effet sur elle (faut dire que je ne voulais pas voir non plus les chevaux des débutants grimper au plafond parce qu’il y a une gugusse entrain de faire des geste bizarres au dessus d’eux !
), je laisse tomber l’affaire et direction la voiture pour décharger le reste (soit 2 autres voyages, et oui, toujours 3 voyages min pour charger/décharger le bardas, nous les filles on sait pas faire dans une pt’ite valise !
).
Je dépose mon superbe tréteau (et sans me faire pincer, siouplait !
) près du box et j’entends un cavalier de mon cours qui me dit « c’est quoi ce truc ? On dirait un étendoir à linge ! ». « Espèce de grmgrm » me dis-je dans mon fort antérieur, « étendoir à linge toi même ! » ce qui peut se traduire en smiley par :
Bon, je fais une petite pose dans ce récit palpitant qu’est le transportage d’une selle d’amazone sous la pluie pour vous présenter Fol. Fol c’est le doyen des chevaux du club encore en activité, il a 21 ans et toutes ses dents.
C’est un cheval de type selle français d’une très jolie robe bai. C’est le cheval de club pour débutant par excellence, tous les nouveaux y passent, ça permet aux moniteurs de juger leurs nouveaux élèves sur un cheval qui bouge pas. J’ai commencé à califourchon sur lui après mes 4 ans d’arrêt, j’étais tendue et stressée comme tout et lui n’a pas bronché. Petit défaut quand même, il essaye d’attraper avec ses dents les croupes qui passent un peu près, faut donc faire attention quand on est dessus. D’autre part, au niveau taille il me semble idéal pour l’amazone, c'est-à-dire un dos assez long pour ma selle, de hauteur « standard » avec un garrot pas trop proéminent mais existant. Bon, autre détail, il fouette de la queue quand on utilise la cravache, il n’aime pas trop ça mais réagit bien en avançant ou ne régit pas suivant son humeur (pas de saut au plafond quoi !
)
Mettre la selle sur le cheval : Donc après le pansage de Fol, j’ai récupéré dans l’écurie pour compléter ma panoplie « bouts de cuir en tout genre » sa sangle, une sangle plus grande (sur ma selle les sanglons sont plus hauts que sur une selle normale), une étrivière avec étrier de sa selle (j’ai mon étrier qui n’est pas encore remis en état, j’ai un élastique à acheter). Là, la monitrice arrive et me dit « On t’attend bien en amazone ! », gros ouf de soulagement ! Mais maintenant je suis toute seule devant mon cheval avec ma selle sous le bras et la monitrice qui me regarde, petit moment de solitude, comment on met ma selle d’amazone ???? Remémoration rapide de la pratique d’il y a 6 ans :
# Je pose la selle à l’emplacement d’une selle normale, je vise en réalité le passage de sangle, comme il a un dos normal faut que la sangle passe dans le passage de sangle. Je dégarotte, m’agace un peu avec le tapis (chabraque ! mais trop petit en longueur
) et l’amortisseur en gel
Vue d’en bas, toute seule, c’est quand même super impressionnant, elle fait vraiment énorme avec une avancée non négligeable sur l’encolure.
# Je teste les sangles et opte pour la plus grande car même au max je n’arrive pas à sangler, il me manque un ou deux trous. J’attrape donc un de mes bouts de cuirs pour rallonger ma sangle le temps qu’il veuille bien se dégonfler.
# La balancine maintenant. Après mettre trompée de sens, avoir testé plusieurs réglages, j’arrive à la positionner comme il faut (enfin c’est ce que je crois).
# L’étrier : je garde l’étrier du club mais je prends mon étrivière car de cuir très fin, j’arrive à la passer plus facilement dans le porte-étrivière.
# La sursangle, bon bein là, comme il y a 6 ans, je rallonge mon sanglon avec 2 bouts de cuir car il a été coupé, pas d’autre moyen. Le bonheur est de décrocher la sursangle pour avoir accès au quartier et ressangler.
Dès le box j’ai sanglé, sanglé, sanglé : balancine et sangle.
Tout mettre et sanglé en box = au moins 20 bonnes minutes minimum, c’est que l’amazone ça se mérite !
Maintenant que nous sommes prêts tous les 2, en route pour l’aventure avec Fol.
Mise en jambe et en fourche : J’avoue que le regarder marcher avec la selle sur le dos, j’ai eu une petite pensée genre « J’ai un chameau à côté de moi » !!
Bon, arrivée dans le manège. Nouvelle séance de ressanglage. Comme là je comprends qu’il ne sera pas tourné à la longe, on se fait 2 tours de manège au pas, moi à côté, tranquillement. Puis nouvelle séance de ressanglage (j’ai jamais autant sanglé de ma vie ! Je l’ai saucissonné le coco !). Je vérifie que tout est en ordre : sangle sanglée ? OK. Balancine bien positionnée et sanglée ? OK. Sursangle passée ? OK.
Sentant un brin d’inquiétude de la part de ma monitrice (qui sent elle aussi que je ne maîtrise pas tout), je lui présente les sangles et à quoi sert la balancine et la met en selle avant moi, histoire que si Fol réagit mal, c’est elle qui sera par terre avant moi (sympa non ?
). Donc la voilà en selle et je lui explique comment on y grimpe, comment il faut se tenir et le problème principal de l’épaule droite qui tourne vers l’intérieur. Une petite explication sur la position de la jambe droite et gauche et c’est parti !
La voilà qui marche au pas et moi à côté qui continue à lui faire la leçon (c’est le seul moment où je peux en profiter !
) « La pointe du pied en bas ! » « La jambe droite bien sur le quartier ! » etc. etc. Après deux petits tours, hop la voilà au trot et Fol se transforme en cheval de dame, ou presque !
L’avantage de cette très courte séance c’est qu’elle a de suite sentie la galère que c’est et comme elle me l’avoue, les sensations avec la bouche du cheval sont complètement différentes.
Maintenant c’est mon tour, je ressangle (pour la dernière fois !) et me retrouve à être obligée moi aussi à grimper dessus. J’avoue que la chaise est un peu basse, ou le cheval un peu haut ou un peu des deux.
Première tentative ratée, la sécurité du porte étrier se déclenche, je l’avais oublié celui-là !
Quand je prends trop d’appui dessus je descends d’un étage !
Bon, je recommence et cette fois-ci c’est la bonne. Ouf !
Les trois allures : Me voilà en amazone, la tête dans les étoiles et les pieds dans les fourches. Le pas ça va. Je me cherche un peu, je me tortille un peu en cherchant ma place tout en gardant en tête le départ au galop d’une autre
. Je cherche la position du stick. J’essaye de le mettre en place et on y arrive, ou presque. Un coup à droite, un coup à gauche, là je commence à me rappeler que le côté sans jambe, bein c’est pas simple !
Bon, un peu de trot maintenant. Ca bouge un peu, les mains, les fesses, les jambes enfin un peu tout quoi !
J’arrive à attraper le rythme mais le conserver pas si simple. Au trot, les problèmes côté main droite prenne un peu plus d’ampleur. La mise en place du cheval sur un cercle devient franchement difficile à droite tout en conservant le cercle.
Mais Fol super sympa ne bronche pas, regarde beaucoup ma badine
et essaye de comprendre ce qui se passe là haut, c’est pas pour dire mais les ordres ne sont pas clairs …
Pour le galop, j’ai le droit au manège toute seule. Gros silence, tout le monde me regarde. Je me concentre et part au trot main gauche, donc départ au stick. Le cheval mais un peu de temps à comprendre, résultat je saute beaucoup sur ma selle mais ça y est, il part ! Hop, petit galop, pataclop, pataclop, pataclop. Il est gentil comme tout et moi dessus entrain d’essayer de rester en selle. Je sens que je « fous le camp » vers l’intérieur. J’essaye de tirer sur l’épaule droite et je m’accroche de tous mes muscles fessiers à la selle (mais pourquoi il y a tant de graisse entre les muscles et la selle !!
). Passage au trot avec jolis rebondissements dans la selle, puis enfin le pas. Là repos au centre du manège, je me recentre sur la selle, Fol essaye d’attraper mon stick, décidément ça ne lui plait pas du tout ce stick !
Nouveau départ mais à main droite. Là pour le départ, c’est nettement plus facile, je pars impec, ça ne bouge pas trop mais au premier coin ça ne rate pas, zoup il coupe !
J’ai beau mettre tout le poids de ma main dans le stick qui à mon avis ne touche que la selle, y a rien à faire, il m’a mangé tous les coins ! Par contre, les pare-bottes, je ne les ai jamais vu d’aussi près en ligne droite !!
Retour dans le trot en sautillant un peu trop dans la selle, on s’en sort pas trop mal même si c’est un galop de niveau 1 ou 2.
Nous avons travaillé après une figure qui n’est pas une cession à la jambe mais presque, le bout du nez légèrement à l’extérieur, les antérieurs sur la piste et les postérieurs en dehors. On a eu une superbe ligne droite tous les 2 en fin de cours !
J’étais super fier de moi, même si pour le reste il a encore beaucoup mais beaucoup de chose à voir.
Les questions : Le stick : Bon, la gestion de la main droite, c’est pas gagné ! Comment avancer la main tout en gardant le contact là où il faut avec le stick ? Comment garder la pression qui va bien avec un simple stick ?
Comment ne pas couper les coins à main droite ?
La jambe gauche : J’ai la jambe gauche qui est souvent partie en vrille et s’est collée contre la fourche au lieu de rester détendue en bas, j’ai eu beaucoup de mal à rester sur la selle dans une position à peu près correcte avec mon talon gauche baissé.
Les rênes : J’ai aussi retrouvé un vieux problème que j’avais oublié, les rênes. En effet, le surplus de rênes se coince sous la selle, ce qui me gêne pas mal, comment faites vous ?
Par contre, ce que j’ai pu remarquer en amazone, c’est que dès que je me tiens droite coude au corps, Fol se mettait en place super bien alors qu’à califourchon j’ai l’impression de batailler plus que ça. Quand je le voyais en place ça me faisait super plaisir !
Gestion de la pluie sur le cuir : Autre chose, j’ai découvert une grosse goutte non essuyée en rentrant et elle a marqué le cuir ! Je suis dégoûtée !!
Je ne comprends pas, j’ai mis du baume semaine dernière et on voit le cuir marqué !! Avez vous une solution ??
Courbatures : Côté courbatures, j’en ai eu un peu sur le genou droit mais c’est très vite passé, par contre épaule gauche et jambe gauche au niveau de la fourche.
Bidou, vas-y et fais toi plaisir !!!!
Bon, va falloir que je continue de former la monitrice : « Ha, tu mets ça pour protéger les cornes ? » « heu, oui, comme tu vois il y a une fourche fixe et mobile » (quelle délicatesse cette Aurore !)
Et pis, « tu peux revenir avec ta selle quand tu veux du moment qu’on fait du dressage » grmgrm, va falloir qu’on cause obstacle un de ces jours !!
Photos : Désolée, ayant beaucoup couru et étant toute seule, je n’en ai pris qu’une seule, là voilà (c’est de l’art, pas la peine de critiquer !)